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LA MARCHE Olivier de : sa vie et son oeuvre

Publié le 09/01/2019

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LA MARCHE Olivier de (vers 1426-1502). Né à Bruxelles d’une famille qui est à la Cour depuis le xiiie siècle, Olivier de La Marche sert comme page dès 1439, puis gravit tous les échelons : écuyer panetier en 1447, écuyer tranchant en 1448, maître d’hôtel de Philippe le Bon en 1461. Sous Charles, il est chargé de missions (affaire du bâtard de Rubempré, 1464) et, en 1465, assiste à la bataille de Monthléry, où il est fait chevalier.

 

Le Téméraire le couvre de gratifications et lui donne des terres confisquées au connétable de Saint-Pol en 1471; il sera aussi gouverneur de Bouillon, commandant de place d’Abbeville, maître de la monnaie de Gueldre, bailli. Prisonnier à Nancy, il reprend du service chez Maximilien, qui lui confie l’éducation de l’archiduc Philippe le Beau, pour lequel il rédige ses chroniques. Il fut « la quintessence de ce factotum officiel, qui s’applique aux tâches les plus variées et qui, tour à tour, est homme d’armes, homme d’affaires et homme de lettres » (Doutrepont).

L'histoire comme fascination

 

Il est l’ordonnateur des fêtes de la Cour, l’auteur du Traictié des nopces de monseigneur le duc de Bourgogne (1468), de VÉpistre pour tenir et célébrer la noble feste de la Toison d'or (1500), le technicien de l’étiquette, que l’on consulte à l’étranger (Estât de la maison de Charles de Bourgogne, rédigé en 1473 pour Edouard IV d’Angleterre; Advis des grands officiers que doit avoir ung roi, en 1500). Le metteur en scène des fastes de la souveraineté se trahit dans ses Mémoires, qui englobent une période ininterrompue de cinquante-trois ans, de 1435 à 1488.

« « qui pour vengier l'outrai ge fait sur la personne du duc Jehan, soustint la gherre seize ans » (1, 89).

On ne s'étonne donc pas de retrouver l'historien rédacteur de traités de technique chevaleresque : Livre de l'advis du gaige de bataille (1494), Traité du tournoi de Gand ( 1469) et Relation des pas d'armes et tournois.

Olivier de La Marche poète Il échange des rondeaux avec Charles d'Orléans, sur le thème de l'« observance» et, à l'instar de Molinet et de Chastellajn, pratique une poésie « de circonstance», qui répercute l'exaltation de la fête comme l'histoire l'inscrit dans la durée.

Le poème moral (Débat de Cui­ dier et de Forlllne; Dialogue de l'âme et de l'œil) l'inté­ resse, comme il intéresse tous ses contemporains, mais c'est au lyrisme courtois, qui, loin de jeter ses derniers feux, est devenu une seconde existence, imaginaire, de l'aristocratie qu'il consacre l'essentiel de son œuvre (Droit Atour des Darnes, Triomphe ou Parement des Dames, rempli de pantoufles d'humilité, de souliers de soin et de bonne diligence ...

).

Le Chevalier délibéré est un joyau de la création allégorique, dans lequel l'auteur insère, comme René d'Anjou, des directives pour les illustrateurs.

A l'automne de son âge.

1'« Acteur» part avec Pensée pour se mesurer à Accident et Debile dans la forêt d'Atropos.

Il combat Hu tin, fils de Gourmandise, et doit son salut à Reliques de Jeunesse.

ReFueilli chez Entendement, il est armé et se bat contre Age dans la Plaine de Temps; prisonnier, on le relâche sur la pro­ messe de ne pas s'arrêter dans Pays amoureux.

Au palais d'Amour, son désir l'entraînerait si Remembrance ne lui montrait Âge le poursuivant, dans son Miroir des Choses passées.

Évitant l'abbaye de Decrépitude, il arrive au manoir de Bonne A venture chez Es tude.

Il y est accueilli par Fraîche Memoire, qui lui montre ce qu'elle sait (les morts récentes par Accident et Debile); il est conduit aux lices, où, devant Atropos, Philippe est vaincu par Debile et Charles par Accident.

Olivier de La Marche est un représentant typique de cette littérature bourguignonne qui connut sa période la plus brillante au xve siècle, et dont les ducs savaient faire un instrument de prestige et de propagande; la rivalité politique avec le roi de France se double, en cette occa­ sion, d'une concurrence intellectuelle.

BIBLIOGRAPHIE Éditions.

-Mémoires, éd.

Beaune et d' Arbaumont, Société de l'Histoire de France, 1883-1888, 4 vol.; le Chevalier délibéré, éd.

F.

Lippmann, Londres, 1898: Débat de Cuidier ...

, éd.

K.

Heitmann, Archiv für Kulturgeschichte, n• 48, 1965.

A consulter.

-G.

Doutrepont, la Littérature à la cour des ducs de Bourgogne.

réimp.

Genève, Slatkine, 1970; H.

Stein, Olivier de La Marche, historien, poète et diplomate bourguignon, Bruxelles-Paris.

1888 (plaquette qui est une mise au poi nt sur la vie et les œuvre s).. »

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