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MAGNY Olivier de : sa vie et son oeuvre

Publié le 25/11/2018

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MAGNY Olivier de (vers 15277-1561). Poète quercy-nois, comme Marot et Salel, c’est sous la protection de ce dernier qu’Olivier de Magny se lance en littérature; il devient rapidement un ami de Jodelle, alors au faîte de sa gloire, et des poètes de la Pléiade naissante. Affectueux, reconnaissant, bien entouré, il partage aisément les idéaux de ses compagnons, gai de leurs « folastries », savant de leurs recherches, triste des larmes de Du Bellay, dont il accompagne l’« exil » romain de ses Soupirs.
 
Le culte de l'amitié
 
Né à Cahors, d’un père ni riche ni pauvre, dont il vantera la modestie et la « santé de corps et d’esprit », et d’une mère charmante qui lui jette des cerises en lui faisant répéter ses leçons et qui défend qu’on le rudoie pour lui donner l’« esprit plus ardent à l’étude », Magny suit les cours de l’université de sa ville. Il devient secrétaire de Hugues Salel en 1547 (Salel vit alors à Chartres, tout préoccupé de sa traduction de l’Iliade). Il obtient tout naturellement l’appui des protecteurs de son maître : outre le roi, de grands serviteurs de l’État, tels Jean d’Avanson, Du Thier ou Bertrandi, qui, après la mort de Salel (1553), relaieront celui-ci dans le soutien qu’il apportait au poète. Après un court passage chez Jean de Bourbon, il entre au service de d’Avanson en 1553 et suit le diplomate à Rome en mars 1555, pour en revenir en novembre 1556 : exil moins long que celui de Du Bellay, et d’ailleurs interrompu au printemps 1556 par un séjour en France. Sur le chemin de Rome, il a rencontré à Lyon Louise Labé, et entre eux l’attirance est réciproque; il en reste, trace fragile, un poème écrit en commun, mais aussi un texte vengeur de Magny sur les complaisances du mari de Louise...
 
Par son maître d’Avanson, Magny appartient au clan de Diane de Poitiers; ce n’est pas celui de Ronsard ou de Du Bellay, mais tous trois restent, au-dessus des clans politiques, en rapport d’amitié, se dédiant entre eux bien des poèmes. Malgré des charges importantes (contrôleur extraordinaire des guerres en Périgord et Quercy, sur la demande de d’Avanson en 1557, puis secrétaire du roi de 1559 à sa mort), Magny écrit beaucoup, avec, apparemment, une grande facilité. L’œuvre est, pour une grande part, d’inspiration amoureuse et libertine, mais elle dit aussi très profondément son culte de l’amitié : d’un côté la revendication d’« aymer en plusieurs lieux », de l’autre la fidélité — et la complicité — dans les idéaux communs. Et toujours un ton d’élégance et d’humour, propre à celui qui ne souhaite pas plus peser sur les autres que dépendre d’eux.


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