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La modernité des Confessions

Publié le 23/06/2015

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Le rejet des Lumières

Les préoccupations de Rousseau s'opposent à celles de son époque. Le mie siècle est le « siècle des Lumières « : l'esprit et la raison triomphent. Les écrivains entreprennent d'« éclairer « leurs lecteurs en dévoilant les progrès de la philosophie et des sciences. Ils voudraient que les « clartés « de l'intelligence règnent désormais sur l'univers. Montesquieu réfléchit sur les lois et sur l'État. Voltaire se moque des préjugés et des superstitions : il iro­nise sur l'autorité de la noblesse et le prestige de l'Église. D'Alembert et Diderot réunissent dans l'Encyclopédie la somme de toutes les connaissances dont on dispose à l'époque. Dans ses Confessions, Rousseau suit une démarche bien différente. Il choisit la sensibilité contre la raison, la sincérité contre l'ironie, l'individu contre la société. Dédaignant la rigueur des sciences exactes, il s'aventure dans le « labyrinthe obscur « (L. I, p. 48) de l'analyse psychologique. Il tourne ainsi le dos aux débats litté­raires du XVIlle siècle.

 

Par ce biais, Rousseau nous tend la main, à nous qui sommes habitués à la publication des « écrits intimes «. Autobiographies, correspondances et livres de souvenirs divers sont nombreux

« Mais Rousseau renonce ensuite à cet aspect et choisit de cen­ trer l'œuvre sur sa personnalité plutôt que sur sa connaissance du monde.

Il se peindra comme un être ordinaire, qui travaille pour gagner son pain.

Ce projet risquait fort de déplaire au public de son temps, et Rousseau le savait : « Il y a bien des lecteurs que cette seule idée empêchera de poursuivre.

Ils ne concevront pas qu'un homme qui a besoin de pain soit digne qu'on le connaisse 1 ».

Cette manière de se présenter est justement ce qui nous touche aujourd'hui.

Jean-Jacques fait preuve d'une simplicité dont nous lui sommes reconnaissants.

En outre, nous ne consi­ dérons pas Les Confessions comme une peinture de la société de l'Ancien Régime.

Il s'agit pour nous d'une réflexion toujours très actuelle sur des sentiments que nous éprouvons nous­ mêmes: l'amour et l'amitié, le regret du passé, l'attendrissement à l'égard de l'enfance.

Le rejet des Lumières Les préoccupations de Rousseau s'opposent à celles de son époque.

Le xv111 8 siècle est le« siècle des Lumières >>:l'esprit et la raison triomphent.

Les écrivains entreprennent d'« éclairer >> leurs lecteurs en dévoilant les progrès de la philosophie et des sciences.

Ils voudraient que les « clartés >> de l'intelligence règnent désormais sur l'univers.

Montesquieu réfléchit sur les lois et sur l'État.

Voltaire se moque des préjugés et des superstitions: il iro­ nise sur l'autorité de la noblesse et le prestige de l'Église.

D'Alembert et Diderot réunissent dans l'Encyclopédie la somme de toutes les connaissances dont on dispose à l'époque.

Dans ses Confessions, Rousseau suit une démarche bien différente.

Il choisit la sensibilité contre la raison, la sincérité contre l'ironie, l'individu contre la société.

Dédaignant la rigueur des sciences exactes, il s'aventure dans le « labyrinthe obscur>> (L.

1, p.

48) de l'analyse psychologique.

Il tourne ainsi le dos aux débats litté­ raires du XV111 8 siècle.

Par ce biais, Rousseau nous tend la main, à nous qui sommes habitués à la publication des« écrits intimes».

Autobiographies, correspondances et livres de souvenirs divers sont nombreux 1.

Rousseau, « Mon portrait », Œuvres complètes, op.

cit., p.

1120.

'1'12. »

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