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La mort des amants - sixième partie des Fleurs du Mal, partie consacrée à la mort

Publié le 17/09/2018

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 L'espace imaginaire parvient même à concilier des contraires :
4 lieu clos / lieu de l'intime, et lieu ouvert / lieu illimité vers l'infini. Le «miroir » représente à la fois l'espace clos où l'on se retrouve face à soi-même ou face à l'autre et un espace ouvert vers une impression d'immensité. La souffrance ne représente pas, ici, l'acuité et la violence d'une douleur véritable. Elle est ouatée et presque voluptueuse. Le «long sanglot, tout chargé d'adieux » prend une résonance douce grâce au voilement de l'amour absolu. Ce sonnet laisse une impression dominante de glissementdans un univers sans pesanteur.
En fait, la mort est perçue comme un voyage. Ce poème retrouve les échos d’un autre sonnet de Baudelaire intitulé L'invitation au voyage. Les «étranges fleurs» qui décorent la chambre des amants rappellent les «rares fleurs» de l'invitation. Les «cieux plus beaux» correspondent aux «là-bas». Enfin, une même atmosphère de douceur et de volupté caractérise les deux poèmes. Dans L'invitation au voyage, Baudelaire avait rêvé de l'amour, mais le rêve, éphémère par nature, ne pouvait trouver son prolongement que dans la mort. En détruisant le corps, la mort délivre l'amour de la matière et du péché, car le plaisir charnel chez Baudelaire est souvent lié à la débauche et au mal. En abolissant le temps, elle le rend à l'infinie liberté de l'éternité.
Il est donc facile de constater que, pour Baudelaire, l’amour ne peut triompher réellement que par la mort. Cette victoire de l’amour se constate surtout par l’idée du double qui rêve de devenir unité et qui ne peut y parvenir que par la mort. La gloire de l’amour ne peut se vivre, pour le poète, que par le glissement de l’univers sensuel au plan spirituel. La disparition du corps permet donc aux rêves d’un amour parfait de prendre forme. Il serait intéressant de vérifier, par le biais d’une étude approfondie, si les poètes romantiques et surréalistes partagent cette idée avec Baudelaire.

« survie de l'âme et de l'amour dans la mort.

La mort est donc, à double titre, une figure de l'amour parfait parce qu'elle n'en conserve que l'essence spirituelle et elle le rend éternel en le libérant du temps. La Mort des amants revêt également un caractère idéal, car la mort engendre une rêverie qui comble toutes les aspirations du poète.

Nous sommes dans un univers où les deux amants évoluent au niveau onirique.

Le seul temps employé dans ce sonnet est le futur : « Nous aurons des lits », «nos deux coeurs seront ».

Ce n'est pas le temps de l'action réelle, mais un temps fictif qui permet à l'imaginaire de se déployer.

Cette impression de rêve est rendue par une dimension temporelle extrêmement vague : durée indéfinie de la contemplation, indétermination de l'instant où meurent les amants.

Les amants s'unissent dans une sorte de hors temps proche de l'éternité.

Rien ne vient heurter le rythme bercé du poème.

L'espace imaginaire parvient même à concilier des contraires : 4 lieu clos / lieu de l'intime, et lieu ouvert / lieu illimité vers l'infini.

Le «miroir » représente à la fois l'espace clos où l'on se retrouve face à soi -même ou face à l'autre et un espace ouvert vers une impression d'immensité.

La souffrance ne représente pas, ici, l'acuité et la violence d'une douleur véritable.

Elle est ouatée et presque voluptueuse.

Le «long sanglot, tout chargé d'adieux » prend une résonance douce grâce au voilement de l'amour absolu.

Ce sonnet laisse une impression dominante de glissement dans un univers sans pesanteur. En fait, la mort est perçue comme un voyage.

Ce poème retrouve les échos d’un autre sonnet de Baudelaire intitulé L'invitation au voyage.

Les «étranges fleurs» qui décorent la chambre des amants rappellent les «rares fleurs» de l'invitation.

Les «cieux plus beaux» correspondent aux «là -bas».

Enfin, une même atmosphère de douceur et de volupté caractérise les deux poèmes.

Dans L'invitation au voyage, Baudelaire avait rêvé de l'amour, mais le rêve, éphémère par nature, ne pouvait trouver son prolongement que dans la mort.

En détruisant le corps, la mort délivre l'amour de la matière et du péché, car le plaisir charnel chez Baudelaire est souvent lié à la débauche et au mal.

En abolissant le temps, elle le rend à l'infinie liberté de l'éternité. Il est donc facile de constater que, pour Baudelaire, l’amour ne peut triompher réellement que par la mort.

Cette victoire de l’amour se constate surtout par l’idée du double qui rêve de devenir unité et qui ne peut y parvenir que par la mort.

La gloire de l’amour ne peut se vivre, pour le poète, que par le glissement de l’univers sensuel au plan spirituel.

La disparition du corps permet donc aux rêves d’un amour parfait de prendre forme.

Il serait intéressant de vérifier, par le biais d’une étude approfondie, si les poètes romantiques et surréalistes partagent cette idée avec Baudelaire.. »

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