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LA NOUVELLE FANTASTIQUE

Publié le 03/06/2012

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Le narrateur et le cadre :  1)A quelle personne le récit est-il? Quel est l'avantage de ce choix énonciatif dans le registre fantastique?  2)Le narrateur a-t-il vécu les évènements qu'il rapporte? Justifiez votre réponse.  3)Citez les éléments qui constituent le décor de la chambre. Appartiennent-ils à un univers réaliste?  L'irruption du surnaturel :  3)Relevez dans les lignes 1 à 15 deux notations d'éclairage et trois notations de bruits. Quel est l'effet produit?  4)Quels phénomènes surnaturels surviennent? Montrez qu'il y a une montée progressive du fantastique. Relevez quatre adjectifs qui soulignent le caractère étrange de ces phénomènes.  5)Relevez les verbes pronominaux dans les lignes 20 à 28. Indiquez si les sujets sont animés ou inanimés. Quel est l'effet créé?  6)Repérez dans le même passage une comparaison et une personnification. Quel effet produisent-elles?  Les réactions du narrateur et la visée.  7)Quel sentiment le narrateur éprouve-t-il? Relevez le champ lexical correspondant.  8)Quelles interprétations le lecteur peut-il donner des phénomènes rapportés? Aidez-vous aussi du paratexte pour répondre.  Réécriture :  9) Réécrivez la phrase suivante en remplaçant le passé simple par du passé composé.  "Une terreur insurmontable s'empara de moi, mes cheveux se hérissèrent sur mon front, mes dents s'entre-choquèrent à se briser, une sueur froide inonda tout mon corps."  10)Réécrivez la phrase suivante à la troisième personne du singulier.  "Je ne savais que penser de ce que je voyais; mais ce qui me restait à voir était encore bien plus extraordinaire."    Le narrateur et le cadre :  1)A quelle personne le récit est-il? Quel est l'avantage de ce choix énonciatif dans le registre fantastique?  2)Le narrateur a-t-il vécu les évènements qu'il rapporte? Justifiez votre réponse.  3)Citez les éléments qui constituent le décor de la chambre. Appartiennent-ils à un univers réaliste?  L'irruption du surnaturel :  3)Relevez dans les lignes 1 à 15 deux notations d'éclairage et trois notations de bruits. Quel est l'effet produit?  4)Quels phénomènes surnaturels surviennent? Montrez qu'il y a une montée progressive du fantastique. Relevez quatre adjectifs qui soulignent le caractère étrange de ces phénomènes.  5)Relevez les verbes pronominaux dans les lignes 20 à 28. Indiquez si les sujets sont animés ou inanimés. Quel est l'effet créé?  6)Repérez dans le même passage une comparaison et une personnification. Quel effet produisent-elles?  Les réactions du narrateur et la visée.   

« - Les personnages ne sont nommés que par leur prénom, pour éviter qu’on puisse les reconnaître, l’histoire nedatant que de huit mois.- L’article, le fait divers, rapporté dans la nouvelle renforce l’impression que cette histoire s’est vraiment passée.- Le médecin et les policiers, personnages par définition rationnels, ne parviennent pas à donner d’explication auphénomène et n’ont pas un regard beaucoup plus objectif que celui du narrateur.2)Les premières manifestations du surnaturel, le glissement progressif dans le surnaturel.Dès le début du texte, quels éléments permettent de pressentir que quelque chose de tragique et d'effrayant va sepasser (l1-25)?- le passé de cette main : elle a appartenu à un tueur !- les proverbes cités (« Qui a tué tuera »).- l’avertissement de l’étudiant en médecine (personnage supposé rationnel).- le toast porté par Pierre à la main annonce le fantastique (« Je bois à la prochaine visite de ton maître »).

Dès cetinstant nous sentons qu’il va se passer quelque chose de tragique.- le caractère de Pierre (ironique, provocant…) fait de lui une victime désignée et qui mérite son sort : il parle decette main comme s’il s’agissait d’une personne ; il ne respecte pas les morts : allant jusqu’à utiliser cette maincomme un objet de décoration.3) L'aventure fantastique :le personnage n’a pas tenu compte de l’avertissement, il est allé au-delà, il ne maîtrise plus la situation.- L’aventure : des faits étranges et inexplicables se produisent.

L’aventure tourne à l’étrange, au cauchemar.

Lepersonnage ne peut plus rien expliquer.- La peur : au fur et à mesure des événements bizarres qui surviennent, la peur s’installe.

Le personnage essaie deraisonner, mais devant les événements qui transgressent les lois du monde connu, il se laisse envahir par la panique.4)La fin :Conclusion : la fin de l’histoire.

Le personnage est souvent mort ou perturbé.

Le mystère et le malaise demeurent.Personne ne sait s’il faut croire au surnaturel ou si des éclaircissements peuvent expliquer rationnellementl’inexplicable. II) La double interprétation :Enfin, nous découvrirons que le fantastique place son lecteur face à une hésitation constante entre le rationnel etl’irrationnel.Pour y arriver, nous demanderons aux élèves d’expliquer les faits ci-dessous (en donnant une explication rationnelleet une autre irrationnelle) :-le coup frappé à la porte-la disparition de la main-la strangulation de Pierre-la main dans le cimetière Le fantastique introduit dans le quotidien des éléments que la raison ou la science ne peut pas expliquer.

Le lecteuret les personnages hésitent entre diverses explications du phénomèneDonner la définition de Todorov : « Le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les loisnaturelles, face à un événement en apparence surnaturel.

», Introduction à la littérature fantastique).

Il est clairque, dans ce texte, l’explication surnaturelle l’emporte (le criminel est mort et ne s’est probablement pas vengé lui-même).

Cependant, le doute plane toujours.Pourquoi le narrateur demande-t-il au curé de dire des messes ? Probablement que, lui aussi, redoute le retour de lamain, ce qui laisserait entendre qu’il croit au fantastique. S’il reste du temps, nous lirons la fin de la nouvelle « La main » de Maupassant, afin de la comparer à celle dupremier texte lu.

« La main » raconte plus ou moins la même histoire que « La main d’écorché » (le propriétaire d’unemain meurt), mais propose une conclusion plus évasive, qui montre que les personnages hésitent entre le surnaturelet le rationnel. « La main d’écorché », Maupassant, 1875Il y a huit mois environ, un de mes amis, Louis R..., avait réuni, un soir, quelques camarades de collège ; nousbuvions du punch et nous fumions en causant littérature, peinture, et en racontant, de temps à autre, quelquesjoyeusetés, ainsi que cela se pratique dans les réunions de jeunes gens.

Tout à coup la porte s'ouvre toute grandeet un de mes bons amis d'enfance entre comme un ouragan.

"Devinez d'où je viens, s'écria-t-il aussitôt.- Je pariepour Mabille, répond l’un, - non, tu es trop gai, tu viens d'emprunter de l'argent, d'enterrer ton oncle, ou de mettreta montre chez ma tante (…) - Tu viens de te griser, riposte un [autre], et comme tu as senti le punch chez Louis,tu es monté pour recommencer.

- Vous n'y êtes point, je viens de P...

en Normandie, où j'ai été passer huit jours etd'où je rapporte un grand criminel de mes amis que je vous demande la permission de vous présenter." A ces mots, iltira de sa poche une main d'écorché ; cette main était affreuse, noire, sèche, très longue et comme crispée, lesmuscles, d'une force extraordinaire, étaient retenus à l'intérieur et à l'extérieur par une lanière de peau parcheminée,les ongles jaunes, étroits, étaient restés au bout des doigts ; tout cela sentait le scélérat d'une lieue.

"Figurez-vous, dit mon ami, qu'on vendait l'autre jour les défroques d'un vieux sorcier bien connu dans toute la contrée ; ilallait au sabbat tous les samedis sur un manche à balai, pratiquait la magie blanche et noire (…) Toujours est-il quece vieux gredin avait une grande affection pour cette main, qui, disait-il, était celle d'un célèbre criminel supplicié en1736, pour avoir jeté, la tête la première, dans un puits sa femme légitime, ce quoi faisant je trouve qu'il n'avait pastort, puis pendu au clocher de l'église le curé qui l'avait marié.

Après ce double exploit, il était allé courir le monde etdans sa carrière aussi courte que bien remplie, il avait détroussé douze voyageurs, enfumé une vingtaine de moines. »

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