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La place des femmes dans la société traditionnelle africaine

Publié le 07/01/2023

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« INTRODUCTION Les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l'environnement et le développement.

L’idée selon laquelle, parce que les femmes donnent la vie, elles sont “naturellement” plus aptes à s’occuper de leur foyer persiste de manière consciente ou inconsciente dans notre société.

La famille demeure l’espace réservé des femmes et la division sexuelle du travail cantonne encore les femmes dans les tâches domestiques.

Si on entend par travail domestique « l’ensemble des travaux qui concourent à l’entretien et au bien-être des membres du ménage », dans la société traditionnelle. 1 I- QUELLE EST LA PLACE DE LA FEMME DANS LA SOCIETE TRADITIONNELLE La place de la femme est importante dans la société traditionnelle africaine. Outre son rôle de mère de famille, elle est chargée de toute la gestion de la maison.

A ce niveau, les femmes assument une responsabilité sociale.

Elles se considèrent souvent, malgré tout, un peu sous-estimées ou sous-valorisées.Dans les sociétés africaines traditionnelles, les femmes jouent, un rôle mineur dans la société africaine.

Il existe peu d’exemples de femmes qui soient investies de la souveraineté suprême et placées seules au sommet de la hiérarchie. II- LA FEMME DANS LA LITTERATURE AFRICAINE A TRAVERS QUELQUES OUVRAGES Nous avons choisis ici deux ouvrages pour notre étude parce qu’ils illustrent la vie des femmes africaines dans différents types de société : les sociétés traditionnelles patriarcales et les sociétés modernes.

Nous verrons que malgré l’univers dans lequel l’auteur met la femme, il présente toujours celle-ci sous une forme qui peut être qualifiée de stéréotypée.

Ainsi, le roman de Calixthe BEYALA, Les honneurs perdus et l’ouvrage de Francis BEBEY, puisque ces deux nous ressortent la femme dans différents types de sociétés, nous aiderons à dévoiler cette réalité.

La présence de plusieurs stéréotypes s’identifie à travers l’analyse de quelques personnages : le stéréotype de la Mère merveilleuse, celle qui accepte et sacrifie tout, celui de la fille urbaine qui vit dans une société moderne qui contraste souvent avec la prostituée et non pas celle éclairée après avoir embrassé la culture occidentale et moderne.

On pourra donc retrouver dans Les honneurs perdus plusieurs images. L’histoire d’une jeune fille au nom de Saïda, seule fille d’une famille musulmane et vivant dans un bidonville de la ville de Douala, présente une sorte 2 d’exclusion de la femme dans la société.

Surtout dans une culture très patriarcale ou elle grandit, les hommes dirigent les familles et les affaires publiques.

Ici, le fait de naître fille est comme une malédiction, car la femme étant réservée seulement aux tâches ménagères et destinée au mariage.

Mais l’arrivée de Saïda dans une société moderne (Paris) transforme le mode de vie de celle-ci et elle devient une « prostituée », puisqu’elle cherche entre temps un toit en vain et perd sa virginité qu’elle avait gardée pendant près de 50ans, au profit d’une vie désordonnée, malsaine pour quelques sous ou un moyen de survie.

Saïda présente l’image d’une femme qui n’a pas de valeur, dont le destin est scellé dès la naissance parce qu’elle vit dans une société musulmane et patriarcale où la préférence des fils est dominante et désavantageuse pour les filles ; les filles ne sont pas importantes parce qu’elles appartiennent au sexe féminin.

On a d’autres stéréotypes dans le roman comme : la mère de Saïda- une femme ratée parce qu’elle n’accouche pas de fils d’une part, d’autre part les femmes serveuses dans les grands restaurants de la ville, prostituées, mais qui affichent une image dualiste : méprisables mais admirées.

Une fille intellectuelle (par la maîtrise de l’anglais en tant que des intellectuels à cette époque-là), mais prostituée par son identité de laisser faire, et résistant toutefois au patriarcat. Du côté de Francis BEBEY, qu’on a tenté parfois d’appeler le romancier de la femme, le droit de la jeune fille d’aimer et de choisir librement son époux, son désir de sortir de la bassesse –ou encore de son complexe d’infériorité et de sexe faible- de son origine pour chercher des satisfactions matérielles dans un monde où le matérialisme devient de plus en plus grande valeur de l’existence, l’angoisse des vieilles mères vis-à-vis de l’inconduite de la jeune génération « écervelée », la jalousie, l’infidélité, la promiscuité constituent le fil qui tisse la vie des personnages féminins dans l’œuvre de BEBEY. Dans Le fils d’Agatha MOUDIO par exemple, la femme se retrouve parfois partagée entre 2 traditions, deux monde ; ce qui fait d’elle un personnage 3 ambivalent.

Mais c’est la femme moderne que l’auteur voudrais peut être nous montrer avec l’image d’une femme infidèle, rejetée par toutes les belles-mères qui apprennent souvent que leur fils ont en projet de marier celle-ci.

Mais le faite qu’Agatha n’a pas conçu la qualifie de femme stérile.

En effet, si la mère de MBENDA s’est vivement opposée à la relation amoureuse entre son fils et Agatha ce n’est pas parce qu’elle traine une réputation de fille libre, mais parce qu’elle croit qu’elle est stérile ; La femme stérile est encore un stéréotype très ancré dans les sociétés africaines et traditionnelles au point où sa situation est une malédiction, comme d’ailleurs on préfèrerait une femme infidèle et féconde qu’une femme stérile.

C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la relation entre Agatha et le chasseur Blanc aux « dents en Or » qui lui fait un enfant métis dont le roman porte son nom.

Enfin il faut aussi voir la femme chez BEBEY comme une femme qui affiche envers la religion un caractère dévot.

Tante Princesse dans La poupée d’Ashanti nous fournit un exemple des filles qui vont à l’église avec des intentions douteuses.

Pourtant cette dévotion latente pourrait nous dérouter et éloigner de la construction que l’auteur nous prépare afin d’appréhender l’image de la femme.

Elle est la femme d’un polygame, M. TETEYA, mais vit « hors des murs » et fait la chasse aux hommes.

Elle va à l’église, pas pour prier, ni écouter la bonne.... »

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