LA POÉSIE AU XXe SIÈCLE
Publié le 06/02/2019
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Wislava Szymborska (né en 1923) est une poétesse polonaise, qui reçut en 1996 le prix Nobel de littérature. Cette récompense révéla au grand public une œuvre simple et concise, parfois ironique et angoissée, déjà riche des plusieurs recueils Le sel (1962), À tout hasard (1972) La fin et le commencement (1993).
comme l’avait fait auparavant Yeats, certains poètes comme David Jones, Dylan Thomas (1914-1953) ou Ted Hughes (1930-1979) plongent dans les racines du passé mythologique gallois, écossais ou gaélique renouent avec une nature sensuelle et un ton lyrique. Dans une même veine et une même sensibilité, l’Irlandais Seamus Haeney (né en 1939) chante son amour de la terre d’Irlande dans Death of a Naturalist (1966) convoquant les figures mythiques du passé. Il reçut le prix Nobel de littérature en 1995.
La poésie russe
Le xixe siècle fut une période très riche de la littérature russe, qu’il s’agisse de la prose romanesque ou de la poésie. La révolution bolché-vique de 1917 proclame un nouveau statut de la littérature et l’élève au rang de superstructure idéologique, reflet de la lutte des classes. La production littéraire commence dès lors étroitement surveillée et conditionnée. Des poètes de l’avant -révolution, seuls Boris Pasternak (1890-1960), Vladimir Maïakovski (1993-1930) et Nicolas Aseev (1889-1963) réussissent à passer l’épreuve, les deux premiers exprimant leur confiance toute temporaire en la révolution, le dernier, au contraire, son désarroi. Relativement indépendants, d’une inspiration romantique ou moderniste les poètes sont réduits à se soumettre à partir de 1929 ou à payer de leur vie leur refus (Boris Pilniak, 1894-1941). La création poétique se vide de sens et de contenu, sans initiative créatrice. Même Maxime Gorki (1868-1936) n’y put rien.
Le dégel de 1956 permet à certains poètes atteignant leur maturité (Eugène Evtouchenko, André Vosnessenski) de s’exprimer en public lors des journées annuelles de la poésie. À Leningrad, un groupe de jeunes poètes (Evgueni Rein, Iossif Brodski) autour de Anna Akhmatova, réhabilitée, renoue avec les thèmes et les aspirations de l’avant-révolution. Ce dégel est néanmoins tout relatif car Boris Pasternak doit refuser le prix Nobel de littérature en 1957. Brodski est contraint de s’exiler aux États-Unis en 1972, après sa condamnation aux travaux forcés en 1964. Il fait partie d’un groupe, réunissant de nombreux poètes, penseurs et écrivains que le pouvoir central préfère laisser partir après les retentissants
Rabindranàth Tagore ouvrit l’université Visva Bharati à Santiniketan en 1921 dans laquelle il voulait que s’exerce la liberté individuelle et que les êtres se développent harmonieusement.
Boris Pasternak devint célèbre lors de la publication de son roman Le docteur Jivago, en 1957, en Italie. Dès son premier recueil de poésie Ma sœur la vie publié en 1922, il est reconnu comme l’un des plus grands.
procès des dissidents tel Iouli Daniel. À partir de ce moment, la situation est différente, car les poètes restés en Union soviétique demeurent en contact avec les exilés qui rejoignent ceux qui, des générations auparavant, avaient grossi les rangs des intellectuels émigrés russes.
Les poètes d’Extrême-Orient
En Chine, avec la fondation de la République, l’emploi obligatoire de la langue classique est abandonné. Ai Qing (né en 1910) décrit en vers libres et musicaux la beauté nostalgique du Nord. Xu Zhimo (1896-1931), prône l’art pour l’art et la liberté, et Wen Yiduo (1889-1946) donne à la poésie en langue parlée ses lettres de noblesse et définit les règles de prosodie. Après la création de la République populaire de Chine en 1949, le contrôle de la création et la censure réduisent toute possibilité d’originalité dans la littérature. Si la mort de Mao, suivie de la chute de la bande des Quatre, permet un relatif assouplissement dans la littérature officielle ou autorisée, les extrapolations hors des modèles, idéologiquement, restent des plus restreintes sous les gouvernements suivants.
Au Japon, si certains poètes cultivent les traditionnelles formes fixes (datant du vne siècle), c’est en leur redonnant vie et modernité: Tsukamoto Kunio (né en 1922) rénove le tanka, Yamagushi Seishi (né en 1901) recrée l’univers du haiku (court poème de trois vers de cinq, sept et cinq syllabes). Mais nombre de poètes s’attachent au vers libre comme Yoshioka Minoru (né en 1919). Les recherches expressives qui suivent (graphisme, photomontage), menées par les poètes du groupe VOU, ASA ou Arechi inspirent la beat génération japonaise.
En Inde, où les littératures relèvent de chaque grande langue d’expression du sous-continent indien, se distingue l’écrivain Rabindranàth Tagore (1861-1941), prix Nobel de littérature en 1913. Il écrivit aussi bien des poèmes, des romans, que des pièces dramatiques et des chants qui marquèrent d’une empreinte profonde la littérature moderne de l’Inde et influen-çèrent jusqu’à celle de l’Occident.
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La
poésie au xx• siècle
LA CRAVATE -ET LA MONTRE .....
Guillaume
Apollinaire
(1880-1918) inventa
une nouvelle forme
d'" idéogrammes "
lyriques qu'il nomma
calligrammes.
En jouant
et le
vers
dantesque
luisant et
cadavérique
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inconnu
les Muses
aux portes de
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l'infini redressé
par un fou
de philoso phe co
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de
mou
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la disposition
des vers et la variété
des caractères,
les pièces
de Calligrammes
sont disposées
de façon à représenter
visuellement l'objet
du poème.
Comme ici
La cravate et
la montre.
Ces calligrammes
étaient la continuation
évidente de
ses nombreuses
réflexions sur
l'art pictural.
Apollinaire était
en effet très proche
de certains peintres,
dont les cubistes.
Il fut d'ailleurs
l'un des premiers
théoriciens
de l'art moderne
dans son ouvrage
Les peintres cubistes,
méditations
esthétiques.
Ce recueil
accompagné
des poèmes
de La case d'Armons
ne sont publiés
qu'en 1918, après
la mort du poète.
semaine la main
Ti reis
avec les ânes)-, qui exprime une réalité des êtres
et des choses pleine d'humilité.
L'esprit nouveau
Simultanément, des poètes opposent à la vie inté
rieure la prise de conscience du monde tel qu'il
est.
Blaise Cendrars (1887-1961) incarne cet
esprit nouveau.
Il mena une vie d'aventures
"bourlinguant» aux quatre coins du monde et lui
inspirant une poésie Du monde entier (titre
de l'un de ses recueils, 1919).
Dans son rythme
brutal, sec et puissant à la fois, la Prose du Trans
sibérien et de la Petite Jehanne de France (1913),
récit halluciné d'un voyage en Russie, décrit sur
un ton sombre et pathétique, parfois émerveillé,
le paysage européen vu d'un «express filant
à toute vapeur».
Lhistoire littéraire reconnut pourtant la figure
dominante de l'esprit nouveau en Guillaume
Apollinaire (1880-1918).
Artisan d'une nouvelle
forme de poésie, il mêle lyrisme et modernité dans
des poèmes-.
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