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La polygamie dans une si longue lettre (exposé)

Publié le 26/03/2024

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« Exposé groupe : 2 Année Scolaire : 2023-2024 SOMMAIRE INTRODUCTION ...........................................................................................................................................................

2 II. ETUDE DES PERSONNAGES FEMININS VICTIMES DE LA POLYGAMIE DANS UNE SI LONGUE LETTRE.

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3 III. UNE VISION CONTRASTE DE LA POLYGAMIE CHEZ LES PERSONNAGES.

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4 IV. LA FEMME FACE A LA LOI COUTUMIERE ET SOCIALE DANS UNE SI LONGUE LETTRE....................................

4 V. LES CONSÉQUENCES DE LA POLYGAMIE .........................................................................................................

5 CONCLUSION ...............................................................................................................................................................

6 1 INTRODUCTION La polygamie est une pratique associée à l’islam depuis très longtemps.

En effet, la polygamie était reconnue exactement chez les arabes avant l’arrivée de l’Islam.

Cette pratique donne aux hommes le droit d’épouser plusieurs femmes en même temps.

Jusqu’à l’arrivé de l’Islam, des changements ont été faites, parmi lesquelles la limitation du nombre des femmes jusqu’au quatre à condition d’être traitées de manière égale.

Aussi, cette pratique est autorisée par le Coran mais il ne l’impose pas. En Afrique traditionnelle, La polygamie représente une tradition très ancienne, qui a comme but principal la fondation d’une grande famille, où le rôle des femmes est limité seulement dans la cellule conjugale. Les femmes devaient absolument avoir des enfants pour confirmer la virilité de leurs maris mais aussi pour créer une famille nombreuse.

Mais si la femme était infertile, elle devait accepter que son mari prenne une autre épouse pour s’assurer d’avoir des enfants.

Elle doit se sacrifier pour préserver sa famille et l’héritage de son mari, la femme cherchait parmi ses proches une deuxième femme pour donner des enfants à son mari.

La première femme représentait la pierre angulaire de la maison mais aussi la stabilité, elle était le centre du foyer.

Certaines femmes habitent sous le même toit en harmonie. Cette pratique de polygamie prend une place primordiale dans les écrits de Mariama Bâ, dont la majorité des femmes africaines vivent dans un foyer polygame en le partageant avec des coépouses.

Ce fait provoque chez la femme un certain manque de confiance en soi et un sentiment d’humiliation.

La polygamie engendre aussi des conflits, une sorte de concurrence et de rivalité qui vont produire la jalousie et la haine entre les épouses. I. PRESENTATION DE L’AUTEURE ET DE L’ŒUVRE Mariama Bâ, née le 17 avril 1929 à Dakar, est une femme de lettres sénégalaise.

Elle est issue d'une famille Lébou musulmane.

Dans son œuvre, elle critique les inégalités entre hommes et femmes dues à la tradition africaine.

Elle obtient son diplôme de titularisation dans l'enseignement en 1947.

Mère de 9 enfants, divorcée, elle a été l'épouse du député Obéye Diop.

En 1980, elle a obtenu le prix Noma avec ce premier roman.

Elle est morte l'année suivante (1981), peu avant la parution de son second ouvrage. Une si longue lettre est un roman épistolaire où la narratrice Ramatoulaye, face à son impuissance devant le destin car ayant perdu son mari, adresse une longue lettre à sa meilleure amie Aïssatou.

Dans cette correspondance, elle évoque leurs souvenirs communs, leurs destins croisés, leurs déceptions.

Mariama Bâ, par le biais de la « lettre », fait un procès de la polygamie, dénonce l’ingratitude des hommes et certaines pratiques dans la société.

C’est un roman de mœurs, qui fait la peinture de la société sénégalaise.

A travers cette correspondance entre deux amies, les problèmes de la femme africaine sont étalés de même que les maux dont souffre la société (gaspillage dans les cérémonies, dégradation des mœurs, mauvais comportements, problèmes d’éducation, mariage forcé, absence de droit des femmes etc.). 2 II. ETUDE DES PERSONNAGES FEMININS VICTIMES DE LA POLYGAMIE DANS UNE SI LONGUE LETTRE. Dans l’étude, ci-dessous, on va établir une typologie des personnages principaux féminins dans le texte. A- Ramatoulaye : L’épouse de Modou Fall, elle est issue d'une famille noble plus haute que son mari et son amie Aïssatou.

Elle a une cinquantaine d’années, mère de douze enfants.

Ramatoulaye est victime d’une société traditionnelle, elle est soumise, impuissante et passive dans son comportement.

Représenté comme héroïne du roman mais aussi narratrice homodiégétique.

Elle s’avère une mère résignée, responsable et généreuse mais au même temps elle est dépourvue de toute forme d’indépendance. B- Aïssatou : La première épouse de Mawdo Bâ et l’amie intime de Ramatoulaye, elle a une cinquantaine d’années. Aïssatou issue d’une classe inferieure dans la société et plus précisément d’une famille bijoutiers nommée griots.

Elle habite avec ses quatre enfants aux États-Unis où elle travaille à l’embrassade du Sénégal, elle a fait des études d’interprétariat.

Cette dernière représente l’image de la femme forte, brave avec la volonté d’émancipation, elle est active et positive dans son comportement malgré la souffrance en mariage polygame mais elle avait toujours la volonté de rejet, elle était autonome.

Contrairement à Ramatoulaye elle refuse d’être victime d’une société traditionnelle et elle a choisi d’être totalement indépendante. C- Binetou : Une jeune lycéenne à la fleur d’âge, présenté comme deuxième épouse de Modou Fall et coépouse de Ramatoulaye, cette dernière était la copine de Daba la fille de Modou et Ramatoulaye.

Elle a accepté de se marier avec le père de sa copine à cause de sa situation financière qui était très difficile mais aussi parce qu’elle s’est retrouvée sous l’obligation de sa mère.

Binetou représente le portrait de la femme passive et victime, elle ne possède aucune parole et dépourvue de toute mobilité, cette jeune fille est victime d’une mère traditionnelle, opportuniste et profiteuse. D- La petite Nabou : Cette petite fille douce et gentille est la fille de Farba Diouf, le chef du village Diakhao La deuxième épouse de Mawdo Bâ et la coépouse d’Aïssatou, elle est d’une classe bourgeoise, cette dernière est une sage-femme.

Elle représente un archétype de la jeune fille docile Dépourvue de tout caractère de révolution avec un comportement passif, Facile à dominer et contrôlée.

La petite Nabou était victime de sa tente Nabou « mère abusive » Docile et Conservatrice. Ce qui ressort de cette étude, c’est que ce texte est une représentation de la figure féminine africaine, qu’il y a une diversité de caractères et de personnalités, et chacun de ces personnages féminins représente une figure propre à lui.

Ce texte est une combinaison entre un roman littéraire et une un regard sociocritique d’une société traditionnelle moderne, ceci représente la particularité du texte. 3 III. UNE VISION CONTRASTE DE LA POLYGAMIE CHEZ LES PERSONNAGES. Dans ce roman, Mariama Ba utilise la relation conflictuelle entre les deux épouses de Modou Fall pour critiquer la pratique de la polygamie et ses conséquences néfastes sur la vie des femmes. En effet, la polygamie engendre selon l’auteure engendre des conflits, une sorte de concurrence et de rivalité qui vont produire la jalousie et la haine entre les épouses.

Comme l’illustre les propos de Ramatoulaye : « J’avais oublié de demander le nom de ma rivale et de pouvoir ainsi donner une forme humaine à mon mal.

» (Page 76) L’utilisation du mot rivale par Ramatoulaye montre la haine qu’elle porte pour Binetou.

Ainsi, elle la considère comme le seul responsable de la rupture et la souffrance de sa famille.

Dans Une si longue lettre, la polygamie représentée comme étant une loi oppressive et méprisante des femmes.

Où on trouve le drame de deux personnages féminins aux destins similaires : Aïssatou et Ramatoulaye. Dans le cas d’Aïssatou, la polygamie n’était pas le choix de Mawdo Bâ par contre elle est le choix de la Tante Nabou, où elle a imposé sa petite nièce la petite Nabou comme une épouse pour son fils. Autrement dit, Mawdo le fait non pas parce qu’il est amoureux de la fille mais plutôt « pour ne pas voir sa mère mourir de honte et de chagrin » (page 62).

Cet acte a poussé Aïssatou à quitter son mari et son foyer conjugal et aller vivre ailleurs pour éduquer ses enfants. Quant à Ramatoulaye est la plus grande victime de la polygamie parce qu’elle s’est soudainement retrouvée face à une coépouse qu’elle ne connait pas.

Modou Fall, lui amène une coépouse, après trente ans de.... »

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