La première moitié du XXe siècle est marquée par de grands bouleversements
Publié le 19/05/2020
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La première moitié du XXe siècle est marquée par de grands bouleversements politiques et idéologiques. Il y a, entre autres, les deux guerres mondiales qui ont laissé leur empreinte dans l’histoire de l’humanité : le régime totalitaire, la menace de la déportation, les massacres, le génocide des Juifs, etc. C’est dans ce contexte historique, notamment après la Deuxième Guerre mondiale, qu’est créé le théâtre de l’absurde. Le courant littéraire de l’absurdité, comme l’indique son nom, va chercher à montrer le non-sens de cette époque. Eugène Ionesco appartient à ce genre théâtral et s’inspire de la situation difficile de la Seconde Guerre mondiale pour créer son œuvre, Rhinocéros en 1959. Celui-ci, étant une pièce antinazie, illustre la montée du fascisme à travers la déraison des personnages. Afin de le prouver, nous aborderons d’abord la façon de penser et d’agir de certains personnages et les changements qu’elle occasionne au sein d’une société.
En premier lieu, la façon de penser et d’agir de certains personnages dans la pièce de théâtre met en valeur la présence du fascisme. D’abord, dans l’acte 1, les rhinocéros sont en liberté et circulent partout provoquant alors une grande confusion chez les personnages. Jean n’arrive pas à y croire : « Mais voyons, voyons… C’est inouï ! Un rhinocéros en liberté dans la ville, cela ne vous surprend pas ? » (p.58). En effet, voir un rhinocéros en plein milieu de la ville est quelque chose d’inhabituel et cela provoque un choc chez les individus. Nous pouvons associer cet ébranlement comme à l’arrivée d’un nouveau système politique extrémiste et totalitaire : un mouvement qui effraie les gens. Ensuite, l’opposition entre Jean et Bérenger nous illustre des notions caractérisant les régimes totalitaires. Jean est décrit comme étant une personne soignée et à l’opposé, Bérenger est une personne qui n’est pas présentable à cause de son côté négligé. Le physique reflète bien leur caractère. En effet, Jean est ponctuel : « Nous avions rendez-vous à onze heures trente. Il est bientôt midi. » (p.37). Il se caractérise par le fait d’être un bon citoyen et ce sentiment lui donne l’impression d’être supérieur aux autres : « L’homme supérieur est celui qui remplit son devoir. » (p.43). Bérenger, de son côté, n’est pas comme les autres. Il a l’incapacité de se conformer aux règles. Il a un net penchant pour l’alcool.
«
chat, il a écrasé mon chat ! » (p.88).
C’est une bête d’une grosseur énorme, qui est très
violente et qui a tendance à foncer aveuglément.
Lorsqu’un personnage décide de se
transformer en rhinocéros, c’est qu’il devient à son tour une personne violente, agressive
et sans cœur.
L’auteur fait une comparaison entre le fait d’adhérer au fascisme et le fait de
se transformer en rhinocéros.
Ce qu’il veut nous faire comprendre c’est que l’image du
rhinocéros représente la force de l’armée allemande.
En effet, le fascisme se caractérise
par le fait qu’il aboutit l’être humain pour en faire un homme nouveau selon ses
critères.
Un système politique autoritaire qui prône la violence et rejette toute forme
d’égalité.
Ensuite, Ionesco appelle cette « maladie », qui est de se transformer en
rhinocéros, la « rhinocérite ».
On remarque lorsqu’un personnage attrape cette maladie,
les autres se laissent facilement influencer et finissent par agir de façon
identique.
L’opinion générale est alors très importante, car les personnages n’agissent pas
par eux-mêmes, mais suivent la tendance : « Je m’excuse ; moi, je pense que c’est
monsieur Jean qui avait raison.
» (p.103).
Dans l’œuvre, Bérenger est le seul qui est resté
humain.
En effet, ses compagnons ont insisté pour qu’il se transforme, mais, il n’a pas
lâché prise.
Nous pouvons faire un lien avec l’expérience de Denis de Rougemont, qui
lors des manifestations nazies, s’est abstenu, même si un grand nombre de gens y était
présent.
Donc, la rhinocérite illustre l’expansion du nazisme.
De plus, nous avons un
discours sur le racisme.
Certains pensent que les rhinocéros viennent d’Asie et d’autres,
pensent qu’ils viennent d’Afrique : « Le rhinocéros d’Asie a une corne, le rhinocéros
d’Afrique, deux.
» (p.103) Ils rajoutent également un racisme lié à la couleur de la peau
en faisant référence aux Asiatiques : « Ils sont jaunes ! » (p.100).
Dans la pièce, le sujet
sur le type de rhinocéros est un grand débat pour les personnages.
Nous pouvons faire un
parallèle avec la vision du monde qu’avaient les nazis qui étaient antisémites et
xénophobes durant la Deuxième Guerre mondiale.
En somme, l’œuvre de Ionesco fait
ressortir, par la transformation des personnages en rhinocéros, par la massification des
comportements et par le racisme, la présence du fascisme chez les personnages.
En définitive, on a tenté d’expliquer dans Rhinocéros d’Eugène Ionesco, la montée du
fascisme.
D’abord par les pensées et les actions des personnages puis par les
changements au sein de la société.
Cette pièce peut être comparée avec La Ferme des
Animaux de George Orwell.
Une fable qui dénonce le stalinisme, un système politique
totalitaire.
1041 mots
point 12, double interligne, justifié (marges et longueur de la ligne
égales) et paginé..
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