La Princesse de Clèves, Mme de Lafayette, Parcours : Individu, morale et société Texte 2 : L'AVEU

« La Princesse de Clèves, Mme de Lafayette, Parcours : Individu, morale et société Texte 2 : Amorce : contexte d'écriture et biographie (comme d'habitude) Situation du passage Dans la troisième partie du roman.

L'aveu intervient à un moment où la princesse s'est rendue compte qu'elle ne pouvait pas lutter contre l'amour qu'elle ressent pour Nemours.

Submergée par la jalousie (l'épisode de la lettre) et la honte (le moment de plaisir partagé avec Nemours pendant l'écriture de la lettre), elle décide qu'elle doit « assurer sa vertu ».

La princesse a peur d'elle-même et de l'immoralité à laquelle peuvent conduire les passions.

( Penser à la morale de l'idéal de l'honn^ete homme au XVIIè siècle qui condamne la passion et valorise la raison) Constatant la faiblesse de sa volonté et l'inefficacité de ses résolutions intérieures, elle avoue son amour adultère (mais platonique) à son mari.

L'aveu est sensé être un empêchement à « sa chute morale ».

Ne pouvant assurer sa propre volonté, elle met cet aveu entre elle et Nemours, esperant ainsi échapper à sa passion. Cet aveu, acte central du roman, et décisif pour la suite, passe pour être un exceptionnel élan de sincérité, si extraordinaire qu'il sera jugé invraisemblable par les lecteurs contemporains de Madame de La Fayette.

Mais c'est bien volontairement que l'auteur met en relief la singularité de cet aveu : il s'agit de dépeindre un personnage hors du commun et d'observer les conséquences d'une telle tentative.

Ce passage est le nœud de l'intrigue, où une « amitié » hors du commun - et funeste - s'établit entre les deux époux.

lls se livrent l'un à l'autre, et pourtant, M.

de Clèves mourra en pensant que sa femme n'a pas été sincère. Composition du passage L'épisode de l'aveu donne à l'analyse des passions une place centrale dans le roman..

Elles sont non seulement énoncées, mais le lecteur peut aussi en lire le témoignage à travers les corps et gestes des personnages.

(passage éminemment théâtral qu'il convient lors de votre analyse de souligner)) Passage en 3 moments : • le premier, l'aveu de la princesse, au discours direct (moment dramatique traité sur le mode théâtral). • second moment: description des personnages, gestes de monsieur de Clèves « pendant tout ce discours». • troisième moment : la réponse du mari trompé en pensée. Forte tension dans le passage entre discours et récit. Projet de lecture ou problématique : L'aveu, qu'on peut comprendre comme la volonté de rendre son cœur transparent à l'autre, affirme-til ou infirme-t-il la tentative d'héroïsme de la princesse de Clèves? Ou bien : Qui est le personnage véritablement « héroïque » dans ce passage? Développement Premier moment : Le discours de la princesse L'aveu témoigne du désir de transparence de la princesse et de sa foi dans la compréhension du prince à l'égard de cet amour fatal.

Le « Eh bien » marque la violence sur soi, l'effort qu'il y a à livrer cette confession.

Le geste accompagne la parole, comme au théâtre « en se jetant à ses. »