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la question de l'altérité

Publié le 23/04/2013

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-165431071566Lexique 00Lexique La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation, du XVIème siècle à nos jours. Epoque Moderne - renaissance - mouvement culturel : l'Humanisme Découverte du Nouveau Monde : fin du XVème siècle avec l'arrivée de Christophe Colomb aux Bahamas (1492) correspond au début de l'époque moderne Altérité : c'est le rapport à autrui, c-à-d ma rencontre avec l'étranger et le sentiment que je retire de ma différence (de culture, de langue, d'idées...) Humanisme : philosophie qui met l'homme et ses valeurs au-dessus de tout - mouvement intellectuel de la Renaissance. Pic de la Mirandole : philosophe humaniste italien Erasme : théologien et humaniste néerlandais Rabelais : Médecin et écrivain (Pantagruel) humaniste français Un mécène : Homme riche et/ou puissant qui aide artistes, savants et hommes de lettres financièrement (Les Médicis à Florence en Italie, François Ier avec Léonardo de Vinci.) La révolution copernicienne : Réfute le modèle géocentrique de Ptolémée (au IIème siècle av JC mais déjà adopté par les Grecs au IVème av JC) pour un modèle héliocentrique défendu par Nicolas Copernic, perfectionné par Johannes Kepler, Galilée et Newton Théocentrisme : considère Dieu, la religion, le pouvoir religieux comme la clé de la compréhension et de l'interprétation du Monde. Anthropocentrisme : conception qui considère l'homme comme le centre du monde et la finalité de tout le reste de l'univers. Utopie : monde où tout est idéalisé, parfait (quelque chose d'irréalisable) s'oppose à la dystopie qui présente le pire des mondes. La satire : oeuvre polémique qui critique les comportements d'une époque, d'un type d'homme ou d'une institution. Discours écrit ou oral qui se moque de qqc souvent de façon ironique. Mouvement de pensée libertin : Les libertins pensent que, Dieu n'existant pas, l'homme est livré à sa condition et peut donc se libérer des règles morales qui l'empêchent de penser librement. Le décentrement : on ne reste pas centré sur nos valeurs. On les met de côté pour prendre momentanément celle d'un Autre (pour voir les choses d'après ses valeurs et non d'après les nôtres. On se met ainsi à la place de l'Autre) La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation, du XVIème siècle à nos jours. -1722404576256Lectures et activités complémentaires : 00Lectures et activités complémentaires : Problématique : Comment la pensée européenne a-t-elle considérée l'Autre depuis l'aube des temps modernes ? En quoi cette réflexion sur l'Autre entraine-t-elle une nouvelle conception de l'Homme ? A- La découverte de l'Autre est un événement fondateur dans l'histoire de la pensée occidentale  (La pensée occidentale a été fortement influencée par la découverte de l'Autre liée à la découverte du Nouveau Monde. Cet évènement a changé la façon de penser l'Autre.) 1. L'impact de la découverte de l'Amérique L'accostage de Christophe Colomb aux Bahamas en 1492 est lié à une erreur de navigation. (Il pensait se diriger vers l'Inde pour trouver des épices précieuses). La rencontre avec les indigènes du Nouveau Monde va susciter chez l'homme européen de nombreuses questions : (Les Indigènes des Amériques sont-ils des hommes ? Ont-ils une âme ? Puis-je me considérer comme supérieur vue que les apparences et modes de vies diffèrent énormément des miens ? Ma culture est-elle légitime puisque le développement de ces populations a abouti à d'autres pratiques que les miennes ?) La découverte du nouveau Monde a bouleversé les mentalités et les conceptions européennes. 2. La redécouverte des textes antiques Constantinople, centre de l'Empire latin fondé par les Croisés en 1261, est reprise par les Ottomans en 1453 ? Exode des habitants chrétiens qui se dirigent vers l'Europe. Les savants emportent avec eux les trésors de la culture antique, grecque notamment, auxquels les Européens n'avaient plus accès. Le mouvement d'exode permet aux savants européens de redécouvrir les textes anciens ce qui apporte un renouveau profond de la pensée. Les savants s'intéressent à tout ce qui touche et définit l'homme (son anatomie, son rapport à Dieu, son éducation et la politique) = anthropocentrisme qui consiste à placer l'homme au centre de tout, au sommet de la hiérarchie des espèces. L'anthropocentrisme (refusé par Montaigne, nuancé par Voltaire, Darwin, ok pour Descartes qui considérait les animaux comme des machines) est le principe de l'humanisme (mouvement culturel) 3. Hérodote, historien grec, réfléchit sur l'Autre Ses ouvrages ont été redécouverts pendant la Renaissance. Hérodote a tenté de théoriser la rencontre avec l'Autre. Au 5ème siècle av JC, les cités grecques sont de petits royaumes sans unité politique. Elles sont attaquées par les Perses. Cela va les obliger à s'allier pour vaincre les Perses ? culture et politique commune = hellénisme. La guerre contre les Perses va déclencher une réflexion grecque sur le rapport à l'Autre. (Pourquoi les Perses ont-ils voulu attaquer nos territoires alors qu'ils habitent loin ? Qu'est-ce qui définit la différence entre les cultures ?...). Hérodote va tenter de répondre à ses questions dans son ouvrage « historia« qui signifie en réalité « enquête «. Il va relater pendant 20 ans les expériences qu'il a vécu pendant ses voyages en les commentant = littérature de voyage) L'autre dans l'antiquité : Il y a une distinction entre les Grecs et les Barbares (= l'Autre, l'étranger qui ne subit cependant pas de discrimination). Hérodote va rechercher en quoi il est différent des Grecs. B- Comment est perçu le Nouveau Monde lors de sa découverte ? En 1493, Christophe Colomb  décrit dans une lettre à son protecteur Luis de Santangel, le peuple rencontré aux îles Bahamas. Un siècle plus tard, Jean de Léry met en scène son échange avec un vieillard rencontré au Brésil. Montaigne (contemporain de Jean de Léry) n'est pas allé dans le Nouveau Monde mais il en parle sur la foi des témoignages reçus. Les trois auteurs mettent en valeur la générosité de ces peuples, la gentillesse de l'accueil reçu. Ces peuples sont également désintéressés, peu attachés aux biens matériels. Le vieillard de Léry est présenté comme curieux. Il s'étonne de l'avidité des Européens. Les trois auteurs ont donc une vision méliorative du Nouveau Monde ; ils donnent des indigènes une image idéale, pleine de douceur. Toutefois, pour Christophe Colomb, les indigènes sont certes gentils mais ils sont naïfs (incapables de discerner les objets de valeur et des tessons de bouteilles). Ils sont également primitifs (ils sont nus) et sont lâches (ils fuient en cas de danger). Le regard de Christophe Colomb sur ces indigènes est un regard de conquérant : Ce peuple est facile à conquérir. Ils n'ont aucune éducation, aucune humanité... Un siècle plus tard (1576), Léry et Montaigne ont une autre vision. Jean de Léry profite du dialogue avec le vieil indigène pour critiquer les Européens (qui ne font que sucer le sang et la moelle des autres). Montaigne idem. Entre la vision de C. Colomb et celle de Montaigne et de Léry, l'humanisme s'est développé. Ces deux auteurs ont une vision mythique, qui rappelle l'âge d'or évoqué par les poètes antiques. (L'âge d'or est celui qui suit immédiatement la création de l'homme dans la mythologie grecque. C'est un temps d'innocence, de justice, d'abondance et de bonheur.) Pour eux, les Indigènes vivent en parfaite harmonie avec une nature généreuse, dans une communauté égalitaire. Montaigne remet en cause la supériorité de la culture sur l'état de Nature. (Certes, ces peuples ne sont pas cultivés mais ils sont sages. Ils sont restés proche de la nature) C. Thème de l'altérité et relations de voyage du Moyen-Age à nos jours 1. Le lien entre relation de voyage et histoire La plupart des relations (récits) de voyage sont liées à des évènements historiques et dramatiques. (Ex. Le travail d'Hérodote sur l'Autre est lié aux guerres médiques : Les Perses envahissent les cités grecques ou le récit de Joinville lié aux Croisades). Les grandes découvertes (exploration de nouvelles contrées du XVIè au XVIIIè) ont développé ce genre de récit. (Ex. Jean de Léry, Bougainville...). Plus tard, ce genre de récit a toujours du succès : l'attention à l'Autre est constante et la découverte de nouvelles moeurs au gré des voyages génèrent toujours des questions (Ex. Qui suis-je, moi qui suis différent de celui que je rencontre ?) Quelques relations de voyages : Joinville, XIIIème siècle, Vie de St Louis : raconte le récit de la 7è croisade avec Louis IX Marco Polo, 1254-1324, Le devisement du monde ou le livre des merveilles : participe à une expédition sur la route de la Soie. Il reste en Chine 17 ans au service de l'empereur mongol. Prisonnier en Italie, il dicte à son compagnon de cellule le récit de ses voyages. Louis-Antoine de Bougainville, XVIIIème siècle, Voyage autour du monde : raconte ses expéditions dans l'océan Pacifique, notamment la découverte de l'archipel de Tahiti Gérard de Nerval, XIXème siècle, écrivain, Voyage en Orient : Offre une version romancée d'un voyage en Egypte, Liban, Syrie... 2. La relation de voyage est un genre mixte C'est souvent une oeuvre de commande, exigée par les évènements mais n'est pas toujours écrite pour un large public (Ex. Christophe Colomb écrit pour ses protecteurs). Le voyageur cherche à enchanter son lecteur, il peut donc mêler des faits authentiques et de la fiction (Ex. Marco Polo mélange des faits réels et la mythologie antique). Enfin, l'intention (la raison pour laquelle on écrit) est diverse. (C.Colomb cherche à justifier la conquête européenne du Nouveau Monde ; Jean de Léry défend les Indiens contre les préjugés occidentaux...). La visée argumentative remplace souvent la visée informative (L'auteur va plus chercher à argumenter qu'à informer de façon objective car il cherche à persuader son lecteur de la justesse de sa thèse et le lecteur est d'autant persuadé qu'il pense le récit authentique) La relation de voyage, basée sur l'authenticité d'un témoignage a donc une force persuasive importante. Elle va donc être détournée : Lucien de Samosate au IIème siècle écrit un récit de voyage imaginaire dans l'espace composé de d'aventures fantaisistes et humoristiques. Au XVIIè, Cyrano de Bergerac s'en inspirera pour écrire « l'autre monde ou les états et empires de la lune « L'utopie : A la Renaissance, « Utopia « de Thomas More fonde le genre de l'utopie. Ces récits sont souvent des récits de voyages fantasmés décrivant une société parfaite, des individus vivant en harmonie... Les auteurs placent leur récit dans des lieux imaginaires pour éviter la censure car le récit sert à critiquer leur société. Mouvement de pensée libertin : Les libertins pensent que, Dieu n'existant pas, l'homme est livré à sa condition et peut donc se libérer des règles morales qui l'empêchent de penser librement. Le décentrement : On n'est plus centré sur nos valeurs. On prend momentanément celles de l'Autre afin de voir les choses selon son regard et non plus d'après notre regard. Analyse d'une image extraite du film de Méliès, Voyage dans la lune Qui est Georges Méliès ? (1861-1938) Magicien et directeur d'un théâtre où il monte des spectacles d'illusionniste. Il découvre le cinéma en regardant une projection cinématographique des frères lumières (inventeur du cinématographe = Caméra + projecteur et pionnier du cinéma). Il devient alors réalisateur et créateur du 1er studio de cinéma. Père des effets spéciaux. Il réalise des documentaires, des trames, des publicités... avec ou sans trucages. Il a réalisé en 15 ans environ 600 courts métrages de 1 à 6 min. Il arrête le cinéma en 1913. Ensuite, il est vendeur de bonbons. Il meurt en 1938 sans aucune gloire. Film : Voyage dans la lune  (1902) (dure 16 min) : son plus grand chef d'oeuvre rempli de trucages. Film fantastique qui cite Jules Verne et son roman d'anticipation De la ter...
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« La question de l’altérité 2013 La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation, du XVIème siècle à nos jours. Problématique : Comment la pensée européenne a-t-elle considérée l’Autre depuis l’aube des temps modernes ? En quoi cette réflexion sur l’Autre entraine-t-elle une nouvelle conception de l’Homme ? A- La découverte de l’Autre est un événement fondateur dans l’histoire de la pensée occidentale (La pensée occidentale a été fortement influencée par la découverte de l’Autre liée à la découverte du Nouveau Monde.

Cet évènement a changé la façon de penser l’Autre.) 1.

L’impact de la découverte de l’Amérique L’accostage de Christophe Colomb aux Bahamas en 1492 est lié à une erreur de navigation.

(Il pensait se diriger vers l’Inde pour trouver des épices précieuses).

La rencontre avec les indigènes du Nouveau Monde va susciter chez l’homme européen de nombreuses questions : (Les Indigènes des Amériques sont-ils des hommes ? Ont-ils une âme ? Puis-je me considérer comme supérieur vue que les apparences et modes de vies diffèrent énormément des miens ? Ma culture est-elle légitime puisque le développement de ces populations a abouti à d’autres pratiques que les miennes ?) L a découverte du nouveau Monde a bouleversé les mentalités et les conceptions européennes .

2.

La redécouverte des textes antiques Constantinople, centre de l’Empire latin fondé par les Croisés en 1261, est reprise par les Ottomans en 1453 ⟹ Exode des habitants chrétiens qui se dirigent vers l’Europe.

Les savants emportent avec eux les trésors de la culture antique, grecque notamment, auxquels les Européens n’avaient plus accès.

Le mouvement d’exode permet aux savants européens de redécouvrir les textes anciens ce qui apporte un renouveau profond de la pensée .

Les savants s’intéressent à tout ce qui touche et définit l’homme (son anatomie, son rapport à Dieu, son éducation et la politique) = anthropocentrisme qui consiste à placer l’homme au centre de tout, au sommet de la hiérarchie des espèces.

L’anthropocentrisme (refusé par Montaigne, nuancé par Voltaire, Darwin, ok pour Descartes qui considérait les animaux comme des machines) est le principe de l’humanisme (mouvement culturel) 3.

Hérodote, historien grec, réfléchit sur l’Autre Ses ouvrages ont été redécouverts pendant la Renaissance.

Hérodote a tenté de théoriser la rencontre avec l’Autre .

Au 5ème siècle av JC, les cités grecques sont de petits royaumes sans unité politique.

Elles sont attaquées par les Perses.

Cela va les obliger à s’allier pour vaincre les Perses ⟹ culture et politique commune = hellénisme.

La guerre contre les Perses va déclencher une réflexion grecque sur le rapport à l’Autre.

(Pourquoi les Perses ont-ils voulu attaquer nos territoires alors qu’ils habitent loin ? Qu’est-ce qui définit la différence entre les cultures ?...).

Hérodote va tenter de répondre à ses questions dans son ouvrage « historia» qui signifie en réalité « enquête ».

Il va relater pendant 20 ans les expériences qu’il a vécu pendant ses voyages en les commentant = littérature de voyage) L’autre dans l’antiquité : Il y a une distinction entre les Grecs et les Barbares (= l’Autre, l’étranger qui ne subit cependant pas de discrimination) .

Hérodote va rechercher en quoi il est différent des Grecs. 2. »

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