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La relativité de la connaissance et des cultures

Publié le 02/08/2014

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1 - Les limites de notre connaissance

La connaisance que nous pouvons avoir de l'homme, de son histoire et de la nature, est une connaissance avant tout relative (« notre connaissance, qui est un misérable fondement de nos règles «, III, 6, p. 168), limitée et incertaine (« nous n'allons point, nous rôdons «, III, 6, p. 167) ; or, nous agissons comme s'il s'agis¬sait de connaissance absolue, alors que ce que nous ignorons surpasse infiniment nos connaissances. Dans cette perspective, nous avons nié l'existence de l'Indien en nous imposant à lui sous la forme du colonialisme.

« 3 -La fin d'un monde Nous n'avons pas su prendre la mesure de cette découverte du Nouveau Monde; il aurait fallu la force morale et l'esprit de conquête des grands conquérants antiques pour défricher« ce qu'il y avait de sauvage» en lui et promouvoir« les bonnes se­ mences que nature y avait produites » (III, 6, p.171 ).

Ce Nouveau Monde a été une sorte de mirage ; les Occidentaux se sont ingéniés à l'abolir, à lui redonner finale­ ment un statut de mythe.

PLAN 3 L'ordre et le désordre chez Montaigne, Sophocle ( Œdipe Roij et Shakespeare (Ham/et) 1 - Situation initiale Chez Sophocle et Shakespeare, lordre régnant repose sur un meurtre : le spectre du père d'Hamlet réclame vengeance comme le meurtre de Lïaos répand la «souillure» dans la cité : l'élément du désordre est interne.

Chez Montaigne, le désordre, apporté par les Occidentaux chez les Indiens, est lié à l'apparition de l'autre.

2 -Des genres différents Dans les deux œuvres tragiques, le mouvement dramatique conduit du désordre (qui couve sous un ordre apparent), vers une expiation, condition d'un ordre poli­ tique réel accepté par tous (et surtout par les dieux, chez Sophocle).

Les Essais se rapportant au Nouveau Monde ne sont pas dépendants d'un mouvement dramatique, mais tiennent compte du déroulement historique ; le mouvement est alors inverse; on va de l'harmonie de l'âge d'or à l'extermination des peuples indiens.

3 -La mise en cause des valeurs morales Shakespeare et Sophocle mettent en scène, à travers Ham/et et Œdipe, une conscience avide de se connaître qui doit mettre en jugement l'ensemble des valeurs morales sur lesquelles repose l'ordre du monde ; Montaigne, face à la découverte du Nouveau Monde et de sa tragédie, se trouve dans une situation voi­ sine : il juge lui aussi un certain nombre de valeurs morales de l'Occident contem­ porain mais sous les feux croisés des valeurs morales de l'indien et des Anciens.

PLAN 4 L'anticolonialisme de Montaigne et de Césaire 1 -Oppresseurs et opprimés Chez Césaire, le colonialisme se trouve critiqué par le colonisé ; chez Montaigne, le regard critique porté sur loppresseur est intériorisé.

Regards croisés donc, l'un au. »

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