La Renaissance du XIIe siècle

« La Renaissance du XIIe siècle Le dynamisme de l'Occident se traduit au XII" s.

par un grand progrès économique, une nette croissance démographique et des désirs d'expansion: - accélération des échanges (foires de Champagne), urbanisation croissante, début du mouvement communal (les villes échappent au pouvoir de leurs seigneurs); - expansion militaire, souvent avec des prétextes religieux: extension des mouvements de reconquête sur les Musulmans en Espagne, fondation du Royaume Normand de Sicile, et surtout Croisades (1095, puis 1147, 1189, 1202 ..• ) qui établissent un éphémère Royaume Franc en Palestine.

L'Occident s'y enrichit au contact des cultures étrangères arabes, juives et byzantines, qui ont mieux conservé et perfectionné la science antique. Aussi le mouvement culturel est-il d'une extrême richesse; il est l'œuvre de plusieurs instances: religieuses, aristocratiques, urbaines. a Les institutions religieuses • C'est une période de fondation d'ordres religieux (Cîteaux), ainsi que des premiè­ res Universités (Paris, Orléans, Montpel­ lier) où l'on enseigne la théologie, la mé­ decine, le droit,"Ies arts libéraux (d'abord le trivium: grammaire, rhétorique, dialec­ tique; puis le quadrivium : arithmétique, géométrie, astronomie, musique).

Cela amène la fondation d'écoles de théologie dans certains monastères comme Chartres et Saint-Victor de Paris, qui redécouvrent des Pères de l'Église (Augustin, Am­ broise, Denys l'Aréopagite); par eux, certains auteurs (Bernard de Clairvaux, Hugues de Saint-Victor) acquièrent une meilleure connaissance de la philosophie platonicienne, et peuvent amorcer une ré­ flexion sur les progrès de l'histoire, sur la connaissance de la nature, sur les pouvoirs de l'esprit humain.

Ils développent un mode de pensée qui recourt essentielle­ ment aux symboles.. »