La société vu par la Bruyère

Bien que la critique sociale soit plus âpre que la critique politique, La Bruyère remet en question la conception du pouvoir monarchique en soulignant la confusion entre les intérêts de l’État et ceux du prince. Il souligne que régner ne consiste pas à exercer son bon plaisir, mais à prendre de lourdes responsabilités. Ensuite il proteste contre les abus, l’absurdité et l’horreur de guerres qui abaissent l’homme au niveaux des animaux. Pour un morceau de terre les hommes sont prêts à « se dépouiller, se brûler, se tuer, s’égorger les uns les autres « .  Les Caractères de La Bruyère s’adressent à un très vaste public et les types humains décrit par lui ont un caractère universel et intemporel : « […] on ne peut pas néanmoins les restreindre à une seule cour ni les renfermer en un seul pays, sans que mon livre ne perde beaucoup de son étendue et de son utilité, ne s’écarte du plan que je me suis fait de peindre les hommes en général(...) « .