La structure d'Hernani de Victor HUGO

Son ascension se heurte à une double hostilité. La première est la rébellion d’Hernani qui s’est juré de tuer don Carlos, dont le père a fait exécuter le sien et bannir toute sa famille. Le temps n’a émoussé ni sa haine ni son désir de vengeance. La seconde opposition vient de la conspiration qui se trame contre don Carlos (IV, 1). Certains de ses membres ne veulent pas le voir accéder à l’empire, d’autres cherchent à régler des comptes personnels, tous veulent le tuer. Différentes dans leurs origines et mobiles, ces deux oppositions n’en poursuivent pas moins un même but : c’est à qui tuera don Carlos le premier.

Une adhésion des esprits et des cœurs

Le premier acte politique du nouvel empereur est de pardonner aux conjurés et d’autoriser le mariage de dona Sol et d’Hernani. Sa conversion à la générosité entraîne comme par contagion l’adhésion de tous à sa personne. Ceux qui voulaient attenter à sa vie l’acclament. Redevenu Jean d’Aragon, Hernani sent sa haine s’évanouir : « Qui donc nous change tous ainsi ? » (IV, 4, v. 1789). L’intrigue politique s’achève dans l’harmonie générale. Preuve en est que Charles Quint n’apparaît plus du tout dans le dernier acte.

L’ENCHEVÊTREMENT

DES DEUX INTRIGUES

L’amour et la politique n’en sont pas moins liés, l’acte IH étant l’acte qui les noue indissolublement, au point que la politique précipitera le drame final.