« La synthèse idéale», Cicéron, De Republica, I, 68-70 Commentaire
Publié le 06/11/2012
Extrait du document
On devine facilement à travers cette répartition idéale, une définition de l’organisation politique romaine dans
laquelle c’est le sénat (les « patres « sont bien détenteurs de cette « auctoritati principum « dont parle le
texte) qui détient le pouvoir le plus important.
Plus que la définition du gouvernement idéal, tel qu’a pu le rechercher Platon dans sa République, tel qu’il a
cherché à le mettre en pratique en Sicile, on devine en fait dans ce texte une apologie par Cicéron , à travers
Scipion, de la République romaine menacée par les guerres civiles.
- l’identification se fait clairement dans le dernier paragraphe. La synthèse idéale décrite dans le 2ème
paragraphe, toute d’harmonie et de bonheur, fait rêver le lecteur.
«
- La monarchie a la forme de royauté avec le radical « reg -» qu’on retrouve tout au long du texte (l.1 ; 6 ; 11
« regale » ; 18)
- L’oligarchie est désignée par le terme « principes » qui désigne les aristocrates et qu’on retrouve tout au
long du texte (l.
3 ; 12 ).
Repris par le
terme « optimatibus » (l.
18).
- La démocratie est désignée par le terme « populi » (l.
3 ; 19 ) ; et « multitudinis » (l.
14)
B- D’autres formes, négatives :
- les formes perverties, « contraria », de ces trois régimes fondamentaux ; des allusions dès le début du texte
mais c’est clairement explicité l.
17 et 18 : au roi (rex) s’oppose le tyran avec les termes tyrani (l.
2) et
dominus (l.
17) ; à l’aristocratie, s’oppose la faction (l.3 et l.19), à la démocratie, s’oppose le désordre avec
les termes turba et confusio (l.19).
- allusion à d’autres formes avec novis generibus lignes 20-21 ? Ce « novis » désigne -t-il d’autres formes
intermédiaires que n’explicite pas Cicéron ?
C- La synthèse idéale développée de la ligne 7 à 26 mais à laquelle n’est attribué aucun nom :
- elle est largement supérieure aux autres régimes puisqu’elle est supérieure (« praestabit » l.8) à la
meilleure des trois (« regium longe praestat » l.6).
- elle est issue des trois régimes fondamentaux (dans leur version positive) : l.9 « ex tribus »
- elle se caractérise par une répartition égale et harmonieuse de ces trois régimes : l.
8-9 « aequatum et
temperatum », l.21 « juncta moderateque permixta ».
Les justes proportions semblent issues d’un dosage
savant, rare et difficile.
- la répartition du pouvoir entre ces trois niveaux reste assez vague : utilisation d’indéfinis, quiddam (l.10),
aliud (l.11), quasdam (l.13) qui
les mettent apparemment sur le même niveau.
II- Les caractéristiques du gouvernement idéal, d’après Scipion .
A- Condamnation de l’instabilité : tout au long du texte, notamment les 5 premières lignes , puis lignes 17 à
19 et le « commutantur » de la ligne 20.
Cette instabilité prend plusieurs formes :
- renversements de régimes politiques les uns par les autres, décrits ligne 1 à 5 : longue phrase avec
succession de ab + ABL et NP, dépendant de « rapiunt » placé en début.
Cette structure reproduit un
mouvement mais pas de manière régulière.
On a d’abord ab + nom, puis ab + iis (pr.
dém.), puis ab +.
»
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