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La tragedie du roi christophe

Publié le 19/12/2012

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Césaire Publiée pour la première fois en 1963, La Tragédie du roi Christophe est, avec leCahier d'un retour au pays natal, l'oeuvre majeure du Martiniquais Aimé Césaire (1913-2008). Elle fut créée l'année suivante au festival de Salzbourg, dans une mise en scène de Jean-Marie Serreau, avec l'acteur sénégalais Douta Seck dans le rôle principal, traduite en de multiples langues et représentée dans de nombreux pays. Elle est entrée en 1991 au répertoire de la Comédie-française, dans une mise en scène du cinéaste burkinabé Idrissa Ouedraogo et avec, selon le voeu d'Antoine Vitez, des acteurs blancs, pour signifier la portée universelle de la pièce. 1.  La loi du tyran Aimé Césaire avait inséré en 1946 dans son recueil poétique Les Armes miraculeuses un texte dramatique en prose, « Et les chiens se taisaient «, sous-titré « Tragédie «, l...

« 2.

Drame et bouffonnerie Cette fresque shakespearienne juxtapose les affrontements dramatiques et les scènes burlesques.

Le succès obtenu auprès des publics les plus divers montre son efficacité.

Particulièrement en Afrique : sa représentation, lors du festival des Arts nègres de Dakar en 1966, a suscité l'enthousiasme du public populaire, au point d'éveiller la méfiance des autorités.

Dans plusieurs pays, la pièce fut victime d'une censure plus ou moins sournoise. C'est que Césaire montre un terrible autocrate, cousin de ceux que l'on a vu sévir dans l'Afrique décolonisée.

Son portrait du despote tropical est d'une lucidité et d'une virulence impitoyables.

Il serait pourtant simpliste de réduire Christophe à cette dimension de pantin ubuesque.

Césaire lui-même a souligné l'ambivalence du personnage : « Il y a chez lui du Prométhée, du Pierre le Grand, du Bourgeois gentilhomme.

» Et surtout Christophe est toujours dédoublé par le personnage d'Hugonin, sorte de fou du roi, parasite et vaudouisant, qui lui tend le miroir de sa bouffonnerie.

Où est le véritable Christophe ? Dans sa monstruosité de tyran ? Ou dans sa prise de conscience que la liberté et l'indépendance imposent de terribles exigences : « Je demande trop aux hommes ! Mais pas assez aux Nègres, Madame.

[...] C'est d'une remontée jamais vue que je parle, Messieurs, et malheur à celui dont le pied flanche.

» La Tragédie du roi Christophe est-elle celle d'une impossible décolonisation ?. »

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