La violence comme arme rhétorique dans les Pensées.
Publié le 28/09/2018
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Les Pensées appartiennent au genre du traité apologétique. Ainsi, l’écriture et la parole pascaliennes ont une visée précise : conduire l’incroyant sur le chemin de la foi et de Dieu. Par conséquent, on pourrait penser que l’art de convaincre serait le pilier de l’œuvre pascalienne puisque traditionnellement les apologistes ont pour objectif de prouver l’existence de Dieu aux incroyants. Or, si Pascal entend amener l’impie à la fois, sa démarche apologétique est néanmoins radicalement novatrice. En effet, convaincu de l’inefficacité des preuves rationnelles, Pascal soutient que c’est le cœur qui doit et peut trouver Dieu. Par conséquent, c’est davantage l’art de persuader qui primera dans la stratégie d’écriture des Pensées. Ainsi, on s’interrogera plus particulièrement sur l’usage de la violence comme arme rhétorique. Pascal, prenant le contre-pied des normes classiques qui s’imposent dans la seconde moitié du XVIIe siècle, choisit de privilégier une rhétorique de l’excès, de brusquer le lecteur afin de faire plier la << machine >>.
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PL AN DÉTAILLÉ
In troduc tion
Les Pensées appartiennent au genre du traité apologétiq ue.
Ainsi, l' écriture
et la pa role pascali ennes ont une visée précise : conduire l'incr oyant sur le
chemin de la foi et de Dieu.
Par conséquen t, on pourrait penser que l'art
de convaincre serait le pilier de l'œu vre pascalienne puisque tradition nelle
ment les apologistes ont pour objectif de prou ver l'existence de Dieu aux
in croy ants.
Or, si Pascal entend amener l'impie à la fois, sa démarche
apolog étique est néanmoins radicalement novatrice.
En effet, convaincu de
l'in efficacité des preuves rationnelles, Pascal soutient que c'est le cœur qui
doit et peut trouver Dieu.
Par conséquent, c'est davantage l'art de
persuader qui primera dans la stratégie d'écriture des Pensées.
Ainsi, on
s'i nt errogera plus particulièrement sur l'usage de la violence comme arme
rhétorique .
Pascal, prenant le contre-pied des normes classiques qui
s' imposent dans la seconde moitié du XVIIe siècle, choisit de privilégier une
rhétorique de l'excès , de brusquer le lecteur afin de faire plier la
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1- ·Rhé torique de l'excès
1.
Hy perb oles
- Pr ivilégier la figure de l'exagération : frag ment 82, au frag ment 97.
La parole appuie la force du sens ;
-U sage des dyades et des triades :
(fr.
22), >,< < timide, téméraire >> (fr.
115).
L' abonda nce
de termes construit la force du propos.
2.
Répétitions
-L exicales : anapho res (fr.
94), pléona sme (fr.
100 >), dérivation (répétition de mots de la même famille :>, fr .
10 0), chiasme (fr.
121).
Autant de figures de répétition qui
assènent lourdement donc clairement la vérité à l'i ncroyant ;
- Syntaxiques : récurrence du rythme binaire (fr.
35).
Symétrie syntaxique
qui s'accompagne fréquemment de reprises lexicales..
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