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L'Adversaire - Emmanuel Carrère - présentation bac

Publié le 31/12/2022

Extrait du document

« L’adversaire Emmanuel Carrère Emmanuel Carrère est né en 1957 à Paris, il est le fils d’Hélène Carrère d’Encausse qui était secrétaire perpétuelle de l’Académie française.

Emmanuel Carrère obtient en 1979 le diplôme de Science Po Paris et entame sa carrière de journaliste par la suite.

Il a notamment rédigé des articles de critique cinématographique pour Positif et Télérama.

C’est en 1983 qu’est publié son premier roman L’Amie du jaguar.

S’en suivra plusieurs romans dont certains sont récompensés par des prix.

Puis, après quasiment sept ans de travail, L’Adversaire est publié en 2000. Ce livre est la description de toutes ces années de travail de recherche et d’écriture.

Toutes les étapes qu’a effectué le journaliste pour écrire cette œuvre y sont décrites.

C’est l’histoire d’un fait divers qui a réellement existé et auquel Carrère s’est beaucoup intéressé après en avoir entendu parlé dans la presse.

Ainsi, il a pris la décision d’écrire un livre à ce sujet.

Dans son ouvrage, il nous explique son enquête de A à Z : de sa prise de contact avec le meurtrier jusqu’à l’écriture du roman en passant par le procès et la description de la vie de l’accusé avant le drame. « Le matin du samedi 9 janvier 1993, pendant que Jean-Claude Romand tuait sa femme et ses enfants, j’assistais avec les miens à une réunion pédagogique à l’école de Gabriel, notre fils aîné.

» C’est ainsi que commence le récit de l’enquête d’Emmanuel Carrère, dans lequel il essaie d’approcher au plus près le mystère qui entoure cet homme aux multiples visages, Jean-Claude Romand. En effet, au cours de l’investigation de l’écrivain et du procès de l’accusé, on découvre que monsieur Romand, que tout le monde pensait chercheur à l’OMS, père de famille exemplaire et mari formidable n’était en fait rien de tout cela. Derrière cette façade de l’homme parfait se cachait une bien triste vérité : suite à un bête accident, Jean-Claude Romand n’a pas passé son examen de deuxième année de médecine et n’est donc pas devenu chercheur à l’OMS mais au lieu de l’avouer à ses proches, il s’est enfoncé dans le mensonge et s’est créé une vie jusqu’à ne plus pouvoir faire marche arrière.

S’étant tellement enfoncé dans le mensonge, il fut contraint d’établir des stratagèmes pour que personne ne découvre son terrible secret.

En effet, il abusait de la confiance de ses proches en détournant l’argent qu’ils lui confiait pour qu’il le place sur des comptes en Suisse, mais il trompait aussi sa femme et mentait à ses enfants. Ce livre qui oscille entre le réel et la fiction, n’est ni une autobiographie, ni une biographe, ni un roman mais tout cela à la fois.

Même si l’auteur nous raconte quelques anecdotes de sa vie, il ne se place pas au centre du texte ce qui le fait échapper à la définition de l’autobiographie.

Ce n’est pas pour autant une biographie car il a beau retracer le parcours de vie de Romand, le titre L’Adversaire, ainsi que la dimension mythique donnée à l’imposteur ne semble pas coller parfaitement à l’idée d’une biographie.

Et enfin ce texte à beau flirter avec les codes du roman, il n’en est pas un pour autant.

Ce livre possède donc son propre style, ce qui lui permet d’articuler trois temporalités: la vie de Romand, le procès et l’écriture par Carrère.

Cette alternance rend la compréhension plus simple et le suspense plus fort. Les principaux thèmes abordés dans cette œuvre sont la monstruosité, le travail de l’écriture, la religion et le mensonge.

Ce dernier thème est également abordé dans La princesse de Clèves.

En effet Jean-Claude Romand et la princesse sont tous deux contraints de mentir, poussés par une pression sociale.

Se pose alors, dans ces deux romans, la question du paraître qui domine sur le fait d’être soit même, cette pression sociale qui pousse à mentir pour rentrer dans la norme.

C’est ce qu’ont vécu les deux protagonistes de ces histoires : mentir pour ne pas se ridiculiser.

La princesse de Clèves mentira à plusieurs reprises, comme quand elle prétendit être malade ou lorsqu’elle affirmait ignorer ce qu’elle savait ou encore quand elle racontait une fiction à la place de la vérité.

Mais elle préférera finalement être sincère, même si ce n’est qu’à moitié, lorsqu’elle fait l’aveu au prince de Clèves qu’elle aime un autre homme.

Il en est de même pour Jean-Claude Romand qui pendant dix-huit ans a vécu dans le mensonge et finit par tout révéler lors de son procès.

Ils se sont tous deux délivrés d’un poids lorsqu’ils sont passés aux aveux, car bien souvent la vérité pèse moins lourd que le mensonge. J’ai beaucoup aimé ce livre car j’ai toujours apprécié les histoires de faits divers et les enquêtes.

Tout au long de ce livre, j’ai été absorbée par le récit.

La structure narrative rend l’histoire simple à.... »

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