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L'Albatros_Charles Baudelaire

Publié le 10/06/2013

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Introduction En 1841, Baudelaire part pour un voyage sur l'île de Bourbon qui inspirera bon nombre de ses poèmes des Fleurs du Mal. C'est sûrement lors de cette expédition que le poète assista à la capture d'Albatros, scène qu'il retranscrira dans la fable cruelle "L'Albatros" parut seulement en 1862 lors de la seconde édition de l'ouvrage, publié pour la première fois en 1857. Ce poème est ajouté en deuxième place, juste derrière "Bénédiction" qui évoque la naissance du poète ("comme un tout jeune oiseau qui tremble et qui palpite") comme si il faisait parfaitement référence à ce qui se passe une fois en vie, après être venu au monde. Si Baudelaire a choisi cette scène plutôt qu'une autre, c'est sans doute parce qu'il a retrouvé sa vie en celle de l'oiseau qu'il observait, triste pourtant puisqu'il s'agit ici de capture. Nous montrerons donc comment Baudelaire définit la condition du poète et les procédés qu'il utilise pour mener à bien sa vision des choses. Plan détaillé I. un récit anecdotique : une fable cruelle A. Les hommes 1. Cruauté gratuite d'un monde grossier et barbare Ce récit anecdotique est une fable cruelle. En effet, les hommes, vivant au sein d'un monde grossier et barbare laissent échapper une cruauté gratuite : sans scrupule, ils s'en prennent aux Albatros. Ces marins apparaissent surtout comme un groupe d'hommes (v1 : "les hommes" ; "l'équipage") et aucun n'est vraiment décrit : le lecteur les découvre par leur gestes cruels (v 11 : "agace" ; v12 : "mime&...
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« L 'a lba t ros souff re de ce jeu : sans même en p rend re conscience, les ma r i ns l u i fon t du ma l, le to r t u re.

Cet te to r t u re est en p rem ie r l ieu physique.

Les ma r i ns p ren nen t p la is i r à le ra mene r au sol tou t en sachan t qu'une fois posé, la g randeu r de ses ai les l 'empêchera de se déplacer et donc de s'enfu i r.

L 'a lba t ros est rédu i t à néans (v7-8 : " la issen t p i teusemen t leu rs g randes ai les blanches comme des avi rons t ra îne r à côté d'eux").

M a is, cet te to r t u re est égalemen t mo ra le.

E n effet, l 'oiseau fa i t face à u ne sér ie d' i nsu l tes ta n t su r son appa rance que su r son men ta l (v9 :"comme i l est gauche et veu le" ; v10 "qu' i l est comique et l a i d").

De p l us, i l doi t aff ron te r les moque r ies de celu i qu i l ' i m i te.

D'a i l leu rs celu i-ci p rend soins de le fa i re en boi tan t pou r r appele r l ' i ncapaci té de l 'oiseau à voler, son hand icap.

(v12 : " L 'au t re m i me, en boi tan t, l ' i n f i r me qu i vola i t "). B.

L 'oiseau 1.

u ne v ic t i me i noffensive Pou r ta n t, l 'o iseau, l u i, ne fera i t aucun ma l à qu i que se soi t : i l est u ne v ic t i me i noffensive.

I l subi t, i n nocan t, le ma l que l 'on l u i i n f l ige sans même mon t re r u n signe de r i pos te (v3 : “ i ndolan t compagnon de voyage”).

I l est t rop ma lad ro i t pou r pa rven i r à se défend re (v9 :” Ce voyageu r ai lé, comme i l est gauche et veu le ! “).

2.

u ne v ic t i me fa ib le L ' A lba t ros est égalemen t u ne v ic t i me fa ib le.

U ne fois au sol, les ma r i ns dom i nen t la si t ua t ion.

L 'oiseau n'é tan t pas dans son m i l ieu est perdu et les ma r i ns, su r leu r te r r i to i re, son t fo r ts et p rennen t le dessus su r ce qu i les en tou re.

Cet te supé r io r i té est exp r i mée pa r l 'emp loi de nomb reux verbes d'act ions.

Ceux désignan t les ma r i ns on t u n sens act i f : “p renne” ; “agace” ; “m i me” ; ta nd is que ceux r appelan t les oiseaux au sol on t u n sens passif : “ la issen t ” ; “est gauche est veu le” ; “est comique et la id ”. Ce réci t ser t d'al légo r ie à l a condi t ion du poète. I I .

L 'oiseau, symbole de la cond i t ion du poete A u n po r t ra i t an t h i té t ique 1.

l 'a isance dans les a i rs. »

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