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L'ART DE L'ÉCRITURE dans les Nouvelles de Pétersbourg de Gogol

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

L'onomastique comique (les noms ridicules qu'on choisit pour Bachmatchkine ; les noms parodiant le romantisme dans La Perspective Nevski). Le comique de situation (Schiller offre son nez à couper à Hoffmann, Pirogov qui se fait fouetter et se console avec deux gâteaux feuilletés ; le fantôme qui éternue et sème le désordre).

« Le texte gogolien « crée le difforme ».

Les liens logiques de la narration se trouvent brisés à plusieurs niveaux.

Unedes formes principales du grotesque est « l'absurdité comique » qui se crée dans le texte par le procédé dénommé «alogisme comique ».

On peut proposer aux élèves l'étude de différents procédés : dans les descriptions : • apparence de syntaxe logique qui cache une contradiction flagrante entre les parties de la phrase (depuis « ellesressem blent un peu à des ballons aérostatique...

» jusqu'à « une coupe remplie de champagne», p.

54) ; élément absurde masqué sous l'abondance de détails (« Pétrovitch...

qui, malgré son oeil borgne et son visageentièrement grêlé, retapait assez correctement les pantalons », p.

217; la mention du beau-frère, le mot russesignifiant « le frère de l'épouse», parmi des ancêtres de Bachmatchkine célibataire, p.

210) ; confrontation de deux plans sémantiques différents ( « son épouse, dame assez digne dotée d'un fortpenchant pour le café », « ce docteur...

possédait des favoris superbes et soyeux, une doctoresse saine etfraîche», pp.

99, 122) ; dans le discours des personnages : perte de la cohérence de l'expression, aboutissant à des raisonnementsabsurdes (« Tout cela, c'est de l'ambition...

», p.

279) ; des associations arbitraires et absurdes (« C'est queje suis myope...

», pp.

120- 121). dans la construction des dialogues (conversation qui confine à l'absurde entre Kovalev et l'employé du bureaud'annonces, pp.

114-115). La narration I.

Une attention au concret, au détail.

Pas de portrait exhaustif du personnage ; concentration sur de petits détails de ses vêtements et de son physique (pp.

102, 105; passage sur l'orteil, p.

219) ; descriptions des intérieursencombrés de détails (la salle de vente aux enchères, le logement de l'usurier). Énumération de détails superflus qui créent « une minuscule intrigue » (cf.

Préface, p.

38), structure dynamique de la description : le noyau attire vers lui de plus en plus de sphères (le passage sur les favoris de Kovaliev, p.

105; surles dents du médecin, pp.

123, 250).

Le lecteur a l'illusion d'accéder au monde dans son universalité. 2.

— Le ton de la narration joue le rôle d' « un principe organisateur » (cf.

analyse des formalistes russes). Hétérogénéité stylistique.

Ton régulier, neutre, « littéraire » (p.

61) ; ton du reportage précis (création chez le lecteur de l'illusion d'assister directement à la scène, p.

74), éloquence voire emphase (passage sur la beauté, p.66).

Recherche de la liberté du style.

Les expressions variées du « Je » du narrateur dans le texte : l'adresse directeau lecteur avec des éléments de discours oral (constructions irrégulières et elliptiques, des reprises, des pauses, pp.131-132) ; imitation d'un discours étranger à l'auteur.

Les éléments de « Skaz » (terme des formalistes russes) :création dans la narration de l'illusion d'un discours en forme de dialogue, « dans une langue individualisée » (« MonDieu..

», p.

53).

La quintessence dans Le Journal d'un fou. L'union du comique et du sérieux.

L'alternance de deux registres dans Le Manteau : à travers le changement de point de vue sur les événements et les personnages.

Les rêves de Bachmatchkine autour de son nouveau manteau :l'intonation pathétique (« l'idée éternelle ») entre en contradiction avec l'objet prosaïque et insignifiant et aboutit aupassage du ton sérieux vers le comique.. »

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