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Le buffet

Publié le 04/03/2015

Extrait du document

I. La personnification du buffet Emploi de la seconde personne dans la dernière strophe : humanisation.Le buffet peut raconter les histoires qu'il contient, comme une vieille personne partagerait les histoires de sa vie.Le buffet a une volonté : "tu voudrais"Le buffet est comparé à une vieille personne ("a pris cet air si bon des vieilles gens").Allitérations en "ch", "v", "f" => impression de bruissement du buffet.Allitération en "t" : porte qui s'ouvre => vie.II. Le buffet, un vieil amiPassage de l'article indéfini ("un large buffet" vers 1) à l'article défini ("Le buffet" vers 3) pour marquer le rapprochement, l'entrée dans une intimité.Rimbaud exprime une certaine sympathie envers ce buffet tout au long du poème ("air si bon").L'emploi du "tu" plutôt que du "vous" fait paraître ce buffet comme un vieil ami de Rimbaud, ou un comme un grand-père aimé.Champ lexical de la vieillesse : "vieux", " flétries", "grand'mère"...Vieillesse renforcée par la redondance "vieilles vieilleries"Apostrophe au buffet : "O buffet"III. Le buffet, témoin du temps passéPar les objets qu'il contient, le buffet a gardé une trace du passé. Il contient des souvenirs très forts, comme les mèches de cheveux et les odeurs encore très présentes ...

« profondément cachés que doivent se trouver des souvenirs plus personnels, des photos de parents disparus, des mèches de cheveux de défunts.

Ce buffet qui regorge de souvenirs contient en fait toute la mémoire des habitants de cette maison conservés sans ordre précis dans cette sorte d'intimité.

Un au-delà des choses Rimbaud se plaît à philosopher sur l'au-delà des choses.

Les choses prennent fin lorsque nous cessons de les utiliser, mais nous en conservons certaines pour leur valeur sentimentale.

Les choses devenues inutiles ont encore une histoire à raconter.

On respecte les vieilles personnes car elle sont la mémoire de notre histoire récente et nous raconte un temps que nous n'avons pas connu.

Ce buffet sait bien des choses mais elles sont ici enfermées.

Nous les ressortons pour leur faire raconter leur histoire.

Rimbaud lui même dans "Une saison en enfer" évoquera ses goûts artistiques en soulignant son attirance pour la naïveté.

Il aimait les ..Romans de l'enfance, les petits livres de l'enfance, les refrains niais.

Les enfants sont toujours attirés par les greniers qui regorgent généralement de vieux souvenirs rappelant des périodes antérieures.

Ces objets inutiles qui encombrent nos buffets sont souvent des affaires de notre enfance, de vieux jouets que l'on conserve précieusement.

Ce qui est étonnant c'est l'attitude bienveillante de Rimbaud devant ces souvenirs.

Généralement, ce sont les personnes âgées qui essaient de faire renaître la félicité d'un passé comme dans une sorte de rêve en arrière, pour retraverser à l'envers une existence et se donner l'illusion de revenir enfant.

En ouvrant le buffet il revient les bouffées d'autrefois, les sensations de jeunesse, les élans même, des visions de choses oubliées. Une grande sensibilité Pour tout lecteur habitué au ton méprisant de Rimbaud, notre poète fait ici preuve d'une grande sensibilité pour la mémoire du temps à travers des objets qui ont fini leur vie mais qui ont encore la mémoire tu temps passé.

Ce buffet a l'apparence généreuse, il verse des flots de parfums, les objets ont conservé les odeurs de leur époque et témoignent ainsi à leur façon du temps passé.

En qualifiant les parfums d'engageants, il redonne comme une seconde vie à ces objets.

Les deux derniers vers viennent ici nuancer notre imaginaire car ce buffet grince et a la couleur noire de la mort.

En ouvrant avec précaution ce buffet nous allons trouver de bons souvenirs mais aussi des souvenirs plus douloureux, de défunts par exemple.

Conclusion "La buffet" nous présente un Rimbaud bien jeune déjà attaché aux souvenirs auxquels il accorde une valeur émotionnelle.

Les choses même inutile ont encore bien des choses à nous raconter.

Il est bon de conserver ces preuves de notre existence, les bonnes comme les moins bonnes.

C'est à un Rimbaud bien sentimental que nous avons affaire ici.

Avec un vocabulaire simple, des répétitions multiples sur les mots "vieux", "vieille", "conte", Rimbaud nous apparaît d'une rare sensibilité et pour une fois sans agressivité.. »

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