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Le Code de Boileau.

Publié le 27/05/2011

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boileau

Plan proposé :

Exorde : Boileau appelé le « législateur du Parnasse «. Ce qu'il faut entendre par là. Mais c'est lui qui a édicté le code du classicisme ; comment Nisard a défini l'Art poétique : la déclaration de foi littéraire d'un grand siècle. La doctrine peut se tirer de la lecture des Satires, de l'Art poétique, de l'Épître à Seignelay (1675), etc., etc.

1° — Principe : le principe de l'art, c'est la reproduction de la nature, du vrai. On prendra, dans l'oeuvre de Boileau, une série de vers qui posent ce principe, par exemple :

Rien n'est beau que le vrai, le vrai seul est aimable... Mais la nature est vraie, et d'abord on la sent... Que la nature donc soit votre étude unique...

Boileau est universellement appelé « le législateur du Parnasse «. Énoncez l'ensemble des lois générales qu'il a édictées, et qu'on désigna sous le nom de : « Code de Boileau «.

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« 3° — But du poète classique.Par conséquent, le but de l'artiste est de reproduire la nature vraie, raisonnable, conforme aux bon sens.

Ilrecherche ce qui est conforme aux lois, non ce qui est monstrueux, exceptionnel, ce qui ne s'est vu que rarement.Le classicisme, le naturalisme classique de 1660 n'a pas la curiosité du monstre.

Il imitera par l'art le serpent le plusodieux, c'est-à-dire il peindra le modèle non pas en tant qu'il se détache de la nature par son extraordinairedifformité, mais en tant qu'il s'y rattache.Le vrai n'est pas pour lui le réel.

Le réel ne fournit pas nécessairement un modèle à l'artiste; ce que celui-ci cherchedans le réel, c'est le vraisemblable, c'est-à-dire ce qui est raisonnablement vrai, ce qui est conforme au bon sens,c'est-à-dire, le bons sens étant toujours le même, ce qui est vrai de tous les temps et dans tous les lieux.

Le verssouvent cité :Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblablesignifie exactement : le réel peut se distinguer du vrai, ou plutôt le vrai de la réalité n'est pas le vrai de l'art, lequeldoit toujours être vraisemblable, c'est-à-dire conforme à la raison et au bon sens. 4° — Méthode pour déterminer le vraisemblable.Cette nature raisonnable, comment la déterminer ? Le moyen le plus sûr, le plus pratique, c'est l'étude et l'imitationdes auteurs anciens. a) Pour la première fois, le classicisme va fonder en raison l'imitation de l'antiquité.

Les Anciens étaient admirés etimités depuis longtemps.

La Renaissance avait célébré l'antiquité d'instinct, elle l'avait imitée avec une ferveurvéritable.A présent, le classicisme va expliquer logiquement pourquoi en matière d'art les Anciens doivent fournir des règlesaux Modernes.

L'imitation de l'antiquité se règle, se précise, en même temps qu'elle devient un des articles du Codeclassique.

En effet : b) Les Anciens, moins gênés que nous par la complexité des Idées, de la civilisation, etc..., étaient beaucoup plusprès que nous de la nature.

« La raison pour marcher n'a souvent qu'une voie », mais les Modernes peuvent êtreentraînés loin de cette voie, par suite de l'hérédité des siècles accumulés, etc.

Nous sommes placés face à faceavec la nature beaucoup moins immédiatement que les Anciens.

(Reconnaissons d'ailleurs qu'il n'y a peut-être làqu'une supériorité théorique pour les Anciens, que ce n'est pas en tous cas la plus importante.) b') Les Anciens Sont pour nous des guides très sûrs, parce que tout ce qui était chez eux d'un intérêt éphémère nesaurait plus nous faire illusion à vingt et quelques siècles de distance.

Depuis l'antiquité, les habitudes, les moeurs,l'éducation, etc..., etc..., se sont profondément modifiés, et nous sommes par notre esprit, notre constitutionintellectuelle et morale, notre civilisation tout entière, très éloignés des contemporains de Périclès ou d'Auguste.

Parsuite, tout ce qui a paru beau aux Anciens si différents de nous et qui nous paraît beau encore aujourd'hui, a bienles caractères permanents de la beauté vraie de tous les temps et dans tous les lieux.

Tout ce qui était, dans cesproductions, faux, accidentel, affaire de mode, etc..., tout ce qui n'a été que réel nous offre un intérêt historique,mais ne saurait plus nous abuser.

Ce que les Athéniens qui applaudissaient Euripide ont trouvé beau et vrai, ce queles Latins qui goûtaient Virgile ont trouvé beau et vrai, me paraît-il à moi, homme du XXe siècle, beau et vrai? Jepeux conclure que c'est là le beau et le vrai de toutes les époques et de toutes les nations, c'est-à-dire ce qui estconforme à la nature, à la raison, au bon sens. Conclusion : A quel moment Boileau s'est-il formulé nettement ces théories ? Il est difficile de le préciser, et en toutcas il faut aller chercher les éléments de cette doctrine d'un bout à l'autre de son oeuvre.

Il est même très probableque ces théories sont nées au milieu de la lutte qu'il a soutenue contre tes mauvais écrivains, et il est sûr qu'ellesse sont complétées et affirmées au cours de ses batailles.

Toujours est-il que Boileau n'eût pas été le poète desSatires s'il n'avait pas été destiné à écrire l'Art poétique.

Il trouvait l'illustration de ces doctrines dans les oeuvresde ses amis.

Ce qu'on appelle l'école classique naturaliste de 1660.. »

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