Le comique n'a-t-il dans une oeuvre qu'une fonction de divertissement ?
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
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Pourquoi peut-on rire du malheureux qui tombe, qui reçoit des tartes à la crème ou des gifles quand il s'agit del'Auguste du cirque ?
Le rire est un phénomène de pure intelligence (nous rions avec notre intelligence, en faisant taire notre sensibilité),de société qui réprime ainsi ses marginaux temporaires en les ridiculisant avant de les faire rentrer dans le rang.C'est le rôle social du rire selon Bergson.
L'homme rit de ce qui le dépasse ou l'effraie selon André Maurois : c'est son seul recours, sa seule défensecontre ce qu'il ne peut maîtriser.
B.
Les grands problèmes qui suscitent un comique exorciste.
La mort, la maladie (elle diffère selon les époques, cf.
Molière et la peur des médecins, la tuberculose au xixe siècle, les maladies vénériennes dans les chansons de médecins, le cancer et le sida à notre époque).
Les grandes étapes de la vie : la naissance, le mariage (la peur du cocuage chez Molière, par exemple dansl'École des Femmes, mais aussi dans les fabliaux au Moyen Age et les vaudevilles de Feydeau), les études, les examens, le vieillissement...
Le principe de l'humour noir : faire rire de ce qui est interdit.
Le principe de l'irrévérence : faire rire des grands principes et des grands de ce monde.
Exemple : les chansonniers, les caricatures, les imitateurs et les humoristes en tout genre.
Cette fonction d'irrévérence permet d'aborder une autre facette du comique.
Défensif, il peut devenir offensif : c'estune arme
contre toutes les formes d'autoritarisme, contre toutes les règles imposées et, partant, contre tous les fanatismes.
III.
Le rire comme avertissement.
Définition.
Comme précédemment, le rire dénonciateur ridiculise ce qui dépasse l'homme et ce qu'il est habitué à respecterpar crainte et par habitude.
Le rire secoue les tabous et les interdits.
Il ne protège pas seulement l'hommedans le domaine philosophique par exemple (la vie, la mort), mais lui ouvre les yeux dans sa vie quotidienne.
A.
Différentes formes de rire-avertissement. B.
La satire :
Exemple : la satire de la Sorbonne, de l'Église, du pape, de la justice chez Rabelais.
Exemple : la satire de l'optimisme dans Candide de Voltaire.
Exemple : la satire des institutions françaises dans Les Lettres persanes de Montesquieu.
L'ironie que l'on définit comme l'expression contraire de ce que l'on pense (ce qui oblige le lecteur à unegymnastique d'esprit salvatrice).
Exemple : Voltaire dans la plupart de ses contes (dans L'Ingénu qui stigmatise les Jésuites).
Le pamphlet :
Exemple : Swift donnant différentes recettes de cuisine pour accommoder les bébés irlandais que les Anglais oppriment (dans « Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d'être à la charge de leurpays et pour les rendre utiles au public.
»)
La « charge » énorme qui fait basculer dans l'absurde.
Exemple Ubu le personnage d'Alfred Jarry et sa « trappe et son crochet à nobles ».
C.
Mode de fonctionnement et efficacité..
»
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