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Le discours pascalien est-il subversif ?

Publié le 29/09/2018

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discours

ANALYSE DU SUJET

• La question posée invite à analyser la portée argumentative de l'œuvre.

 

En effet, le « discours » est une parole adressée, qui a pour but de faire réagir l'interlocuteur.

 

La « subversion » supposée implique que l'auteur produirait un texte susceptible de menacer l'ordre établi. C'est ce qu'indique l'étymologie du verbe « subvertir », issu de subvertere en latin, qui signifie retourner, renverser, bouleverser, anéantir. La question est donc de savoir si Pascal a voulu produire un texte susceptible de remettre en cause les institutions, dans le domaine politique, moral ou religieux.

PROBLÉMATIQUE

 

• Pascal « déplaît aux conservateurs pour ce qu'il met l'usurpation à l'origine de l'autorité, et aux révolutionnaires parce qu'il prêche la soumission », selon G. Ferreyrolles. En cela, sa position vis-à-vis d'un pouvoir établi semble problématique. S'agit-il d'un auteur subversif ou au contraire d'un défenseur de l'ordre ? Si les Pensées révèlent un discours critique tant sur le plan social que sur le plan religieux, le but de l'écrivain n'est pas de susciter la révolte du destinataire, la guerre civile étant le pire des maux. Ce qu'il attend de lui, c'est la prise de conscience d'une nécessité supérieure, l'acceptation et le dépassement du jeu social en Dieu.

discours

« Le plan détaillé est rapp elé entre crochets pour vous aider, mais il ne doit en' auc un cas figu rer sur votre copie.

[I ntrod uction] La vision que l'on a de Pascal n'est a priori pas celle d'un auteur révolution­ naire.

Sa défense du catholicisme, ses plaidoyers pour le respect des lois, semblent contrev enir à l'idée d'un auteur subve rsif.

Cependant, il faut se sou venir que son œuvre a dérangé :les Provincial es n'o nt-elles pas été mises à l'in dex ? La première édition des Pensées n'a-t-elle pas été expurgée de fr agm ents jugés trop jansénist es ? En outre, l'œu vre compor te des passages qui viennent contester la légitimité des pou voirs, indiquer le côté relatif des lois, des coutumes, de la justice.

N' aurait-on pas affaire, dès lors, à un texte dont la port ée critiqu e se fait extrêmem ent ambiguë ? En effet, les semblent être porteuses d'une velléité subversive, sur le plan social co mme sur le plan religieux.

Cependant, il ne s'agit pas pour l'auteur de remettre en cause l'ordre de la cité.

La subversion se situe à un autre niveau : ce qu'il fa ut renv erser, c'est l'ordre des préoccupations humaines, par la prise en compte du divin.

[1 -Un texte critique] [1 .

La subversion religieuse] Le pro jet d'A pologie, à l'origine de l'écriture .des Pensées, s'inscrit dans un cont exte de querelle religieuse.

En effet, le christia nisme, déchiré entre calvi nisme, jésuitisme et jansénisme est en crise au XVIIe siècle.

Même s'il déclare dans sa XVIIe Provinciale qu'il n'est « pas de Por t-Royal >>, Pascal est très proche de ce mou vement de pense urs jansénist es et augus tiniens, considérés comme éminemment subversifs.

En effet, ceux-ci s'insurgent cont re le pou voir et la ruse qui enva hissent la sphère du religieux.

Les indul­ gences accordées par l'É glise et qui permettraient d'obtenir le salut, la « grâce suffisa nte » des moli,nist es discréditent Dieu et relèvent de l'héré sie.

Les jésuites, proches du pou voir, se voient donc mis en cause par ce courant auquel adhère Pascal et qui leur oppose la « grâce efficace », antérieure à nos méri tes.

C'est pourquoi cinq « propositions » attribuées à l'Au gust inus de Jansénius, ce que Port-R oyal conteste, se voient condamnées par le pape. »

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