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LE DRAME ROMANTIQUE

Publié le 28/03/2015

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Il va de soi que, d'un point de vue historique et critique, la grandiose fresque de Hugo relève totalement de l'invrai­semblable voire du délire. Non content d'accumuler les erreurs factuelles, Hugo est contraint de simplifier et de réduire à outrance pour faire entrer l'histoire de l'humanité et de la littérature dans un schéma aussi sommaire que celui esquissé dans la « Préface «. Les contre-exemples et les arguments contraires sont si nombreux qu'il serait possible de remplir avec eux un ouvrage aussi volumineux que Cromwell.

L'essentiel, cependant, est ailleurs. Hugo cherche à démon­trer que le drame constitue comme le dépassemènt et le développement de toute la littérature antérieure. Il écrit ainsi :

 

«Le drame est la poésie complète. L'ode et l'épopée ne le contiennent qu'en germe ; il les contient l'une et l'autre en développement ; il les résume et les enserre toutes deux.«

« 298 I Écriture et représentation .

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la poésie a trois âges, dont chacun correspond à une époque de la société : l'ode, l'épopée, le drame.

Les temps primitifs sont lyriques, les temps antiques sont épiques, les temps modernes sont dramatiques.

L'ode chante l'éternité, l'épopée solennise l'histoire, le drame peint la vie.

Le caractère de la première poésie est la naï­ veté, le caractère de la seconde est la simplicité, le carac­ tère de la troisième, la vérité.

Les rapsodes marquent la transition des poètes lyriques aux poètes épiques, comme les romanciers des poètes épiques aux poètes drama­ tiques.

Les historiens naissent avec la seconde époque; les chroniqueurs et les critiques avec la troisième.

Les personnages de l'ode sont des colosses : Adam, Caïn, Noé; ceux de l'épopée sont des géants : Achille, Atrée, Othello.

L'ode vit de l'idéal, l'épopée du grandiose, le drame du réel.

Enfin, cette triple poésie découle de trois grandes sources : la Bible, Homère, Shakespeare.» Il va de soi que, d'un point de vue historique et critique, la grandiose fresque de Hugo relève totalement de l'invrai­ semblable voire du délire.

Non content d'accumuler les erreurs factuelles, Hugo est contraint de simplifier et de réduire à outrance pour faire entrer l'histoire de l'humanité et de la littérature dans un schéma aussi sommaire que celui esquissé dans la «Préface».

Les contre-exemples et les arguments contraires sont si nombreux qu'il serait possible de remplir avec eux un ouvrage aussi volumineux que Cromwell.

L'essentiel, cependant, est ailleurs.

Hugo cherche à démon­ trer que le drame constitue comme le dépassemènt et le développement de toute la littérature antérieure.

Il écrit ainsi: «Le drame est la poésie complète.

L'ode et l'épopée ne le contiennent qu'en germe; il les contient l'une et l'autre en développement; il les résume et les enserre toutes deux.» Là encore, l'affirmation de Hugo est discutable, mais elle va lui permettre de présenter sa théorie propre de la littérature et, au-delà, de formuler de manière polémique les principes de ce que l'on nomme le drame romantique.. »

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