Le Guépard: Giuseppe Tomasi

Troisième partie : octobre 1860 (une journée)

Don Fabrizio part à la chasse au petit matin avec don Ciccio Tumeo - l’organiste -, pour échapper aux soucis qui l’accablent. Tancredi est à Caserte. La veille au soir, le prince a reçu une lettre de son neveu l’informant de son désir d’épouser Angelica Sedàra, et lui demandant d’effectuer pour lui la demande en mariage auprès de don Calogero, ce qui a déclenché la colère de son épouse. Pendant la pause du déjeuner et la sieste qui interrompent la chasse, don Fabrizio repense au plébiscite du 21 et il demande à don Ciccio comment il a voté. Celui-ci lui rappelle que tout Donnafugata a voté oui, comme le prince l’avait lui-même conseillé. 

■ En Italie, Giorgio Bassani, qui fut à l’origine de la publication du Guépard, publie en 1956 Le Jardin des Finzi-Contini, où il retrace l’histoire de Ferrare, et en particulier de la communauté juive pendant le fascisme. La réaction contre le fascisme produit une nouvelle sorte de littérature, le néoréalisme, qui suit les consignes de l’esthétique marxiste : Cesare Pavese dans Le Diable sur les collines, en 1954, analyse la désagrégation de la bourgeoisie. Puis le fantastique succède au réalisme, Italo Calvino écrit des contes philosophiques comme Le Vicomte pourfendu en 1952 et Le Baron perché en 1957. En 1960, Alberto Moravia s’inspire des idées du philosophe français Jean-Paul Sartre dans un roman existentialiste, EEnnui.

■ Durant l’été 1954, le prince de Lampedusa accompagne son cousin, le poète Lucio Piccolo, à San Pellegrino Terme, petite ville d’eau lombarde, où est organisé un colloque littéraire au cours duquel une dizaine d’écrivains italiens (dont le poète Eugenio Móntale) doivent présenter une dizaine d’« espoirs » au public. Le projet d’écrire un roman sur la Sicile, qu’il portait en lui depuis une vingtaine d’années, se concrétise à son retour à Palerme, où il se met au travail et achève Le Guépard en 1956.