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Le jeu de l'amour et du hasard, Acte II, scène 12 - Marivaux

Publié le 22/02/2012

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amour
Face à cette fuite perpétuelle de Silvia, Dorante lui aussi en mouvement, tente de la rattraper. Au refus du dialogue va donc s'opposer le désir désavouer de révéler, de la part de Dorante. On montrera que la révélation de la part de Dorante se fait avec emphase, elle est longue et différé. De la réplique 4 à la réplique 22. Dorante est amené à se répéter de la réplique 6 à la réplique 4 « il s'agit d'une chose de conséquence », « tu va voir les choses bien changer de face par ce que je  vais te dire ». La révélation est à la réplique 14 « Reste : ce n'est plus Bourguignon qui te parle ». L'aveu est crypté et peut s'entendre de deux manières. Seul le spectateur peut le prendre au sens propre ou au sens figuré. Le « Reste » marque une transition dans le temps qui indique que la page va être tourné. Une nouvelle étape.
amour

« périphrases qui indiquent l'imminence sont complété par des verbes qui suggèrent l'idée de révélation « voir, dire,juger ».

Réplique 8 « Me promets-tu le secret » (Dorante), réplique 18 « Personne ne vient-il ? » (Dorante). C.

Du secret à l'identité Ces personnages semblent en quête de leur identité qui sont voilé par le déguisement.

Le paradoxe est qu'il cherche leur identité tout en la fuyant.

Image récurrente de la course poursuite, réplique 2 « Je te cherchais,Lisette » (Dorante), réplique 3 « Ce n'étais pas la peine de me trouver, car je te fuis » (Silvia).

Les amants au lieude se chercher se fuit.

Nous sommes dans l'esquive perpétuelle [le dialogue se fait en dialogue].

Réplique 4 « J'ai àte parler » (Dorante), réplique 5 « Va le dire à eux-mêmes » (Silvia).

Réplique 16, « tu vas juger des peines qu'a dûressentir mon cœur ! » et réplique 17 « Ce n'est pas à ton cœur que je parle : c'est à toi.

».

Ce sont des parolesde dénégation dans laquelle Silvia refuse de s'inscrire dans le cœur du sujet et que c'est à la lettre une dénégationdu sentiment amoureux.

L'esquive de la réplique 17 est grave, tragique, que textuellement elle refuse de considérerl'être profond.

La vérité est dans notre langage la métaphore « le cœur est l'être profond ». Silvia est effectivement physiquement dans le fuite, réplique 3 « je te fuis ».

Mais à la réplique 5 « aller », confirme le fait qu'elle est dans le mouvement et le « arrête donc » de Dorante peut-être pris dans deux sens :arrête et ne bouge plus. Face à cette fuite perpétuelle de Silvia, Dorante lui aussi en mouvement, tente de la rattraper.

Au refus du dialogue va donc s'opposer le désir désavouer de révéler, de la part de Dorante.

On montrera que la révélation de lapart de Dorante se fait avec emphase, elle est longue et différé.

De la réplique 4 à la réplique 22. Dorante est amené à se répéter de la réplique 6 à la réplique 4 « il s'agit d'une chose de conséquence », « tu va voir les choses bien changer de face par ce que je vais te dire ». La révélation est à la réplique 14 « Reste : ce n'est plus Bourguignon qui te parle ».

L'aveu est crypté et peut s'entendre de deux manières.

Seul le spectateur peut le prendre au sens propre ou au sens figuré.

Le « Reste »marque une transition dans le temps qui indique que la page va être tourné.

Une nouvelle étape. II.

Le thème de l'aveu et de la parole A.

L'importance de la parole Le moteur de l'action dans cette scène est la parole.

Toutefois, la parole dans cette scène est plus que cela, elle est en effet un thème explicitement évoqué et commenté par les personnages eux-mêmes.

Ceci nomment avecemphase (procédé de soulignement) et de façon récurrente l'acte de parole.

Réplique 4 « J'ai à te parler », réplique6 « Ecoute moi, je vais te dire », réplique 14 « Ce n'est plus Bourguignon qui te parle », réplique 17 « Ce n'est pas àton cœur que je parle », réplique 20 « me force à te le dire ».

On remarque un contraste étonnant entrel'importance du silence et du secret, et d'autre part la nécessité de parler qui apparaît comme un objectif jamaisatteint et semble inscrire l'acte de parole comme un effet inabouti. B.

La parole apparaît toute fois comme une nécessité, une force qui s'impose A la réplique 12, l'impératif « achevons » implique par son sens et sa forme grammaticale la détermination, la volonté d'arrêter le « je ».

Réplique 20 « L'état où sont les choses me force à te le dire », montre la nécessité del'aveu.

Ce sont les événements, c'est-à-dire quelque chose de plus fort qui va insister à ce que Dorante parle.

« Jesuis trop honnête homme pour n'en pas arrêter le cours », l'image du cours, du fleuve, du mouvement suggère lanécessité de la confidence comme une force impétueuse (= plein de force).

On notera que la formule superlative,. »

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