Le Loup et l'Agneau
Publié le 03/03/2016
Extrait du document
«
mon breuvage ? [?] On me l'a dit : il faut que je me venge.
»). Prenant donc la forme d'une altercation, elles
relatent le fait que le loup conteste le territoire de l'agneau avec mauvaise foi en utilisant des prétextes erronés,
celui-ci se défendant en vain.
Le dénouement et la situation finale sont, quant à eux, présents aux vers 27 à 29
avec « Là-dessus, au fond des forêts Le Loup l'emporte, et puis le mange, Sans autre forme de procès ».
Ils
occupent donc une place relativement réduite, où les compléments antéposés du vers 27 dramatise le récit et
où les verbes d'action « emporte » et « mange » montrent la succession rapide de faits.
D'ailleurs, on
remarquera que la situation finale n'est même pas explicitée.
Deuxièmement, nous pouvons observer que les animaux sont personnifiés, et leur caractérisation est
stéréotypée et en opposition.
Par son action lors de la situation initiale et par le groupe nominal « onde pure »
au vers 4, l'agneau incarne dès le début du récit l'innocence, comme si l'adjectif « pure » le qualifiait.
De plus,
nous apprenons aux vers 20 et 21 qu'il est très jeune (« Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? ») et qu'il
« tète encor [sa] mère ».
Manifestées par un registre pathétique, ces répliques viennent donc alimenter l'idée
d'innocence de l'agneau.
A l'inverse, le loup est présenté comme étant un animal agressif et méprisant,
notamment par le propos cinglant « Tu la troubles. » au vers 18 et par la menace violente de châtiment
exprimée au vers 9 « Tu seras châtié de ta témérité. », ou encore par l'allitération en [t] et en [r] révélant son
agressivité dans « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? » (v.7).
De plus, il apparait comme étant
malhonnête car il emploie des prétextes infondés comme « Et je sais que de moi tu médis l'an passé. » (v.
19),
violent et cruel par la désignation de « bête cruelle » au vers 18 et « animal plein de rage » au vers 8.
Pour finir
sur cet aspect, le loup utilise une justice totalement inique, car il exécute l'agneau sans procès et sans motifs
valables lors du dénouement, aux vers 28-29.
Cette idée est d'ailleurs explicitée par ce dernier vers, « Sans
autre forme de procès ».
Par la critique des défauts de cet individu incarnant la cruauté et l'abus de pouvoir,
nous pouvons donc dire La Fontaine utilise un registre satirique pour désigner le loup.
Enfin, cette fable est animée par un rythme allègre, ce qui rend automatiquement le récit plus vif et, par
conséquent, plus efficace.
En effet, les octosyllabes sont les plus abondants (au nombre de quinze) et sont
dispersés dans l'apologue (v.3, v.8, v.12, v.28, etc?), tout comme les alexandrins et les décasyllabes qui sont en
revanche moins nombreux.
Il y a même au vers 14 un tétrasyllabe : « Dans le courant ».
De même, du point de.
»
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