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LE MANTEAU IMPÉRIAL (LES CHÂTIMENTS) Victor Hugo - commentaire

Publié le 22/12/2011

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Le manteau impérial

O ! vous dont le travail est joie, Vous qui n'avez pas d'autre proie Que les parfums, souffles du ciel, Vous qui fuyez quand vient décembre, Vous qui dérobez aux fleurs l'ambre Pour donner aux hommes le miel, Chastes buveuses de rosée, Qui, pareilles à l'épousée, Visitez le lys du coteau, Ô soeurs des corolles vermeilles, Filles de la lumière, abeilles, Envolez-vous de ce manteau ! Ruez-vous sur l'homme, guerrières ! Ô généreuses ouvrières, Vous le devoir, vous la vertu, Ailes d'or et flèches de flamme, Tourbillonnez sur cet infâme! Dites-lui: " Pour qui nous prends-tu ? Maudit ! nous sommes les abeilles ! Des chalets ombragés de treilles Notre ruche orne le fronton ; Nous volons, dans l'azur écloses, Sur la bouche ouverte des roses Et sur les lèvres de Platon. Ce qui sort de la fange y rentre. Va trouver Tibère en son antre, Et Charles neuf sur son balcon. Va! sur ta pourpre il faut qu'on mette, Non les abeilles de l'Hymette, Mais l'essaim noir de Montfaucon ! " Et percez-le toutes ensemble, Faites honte au peuple qui tremble, Aveuglez l'immonde trompeur, Acharnez-vous sur lui, farouches, Et qu'il soit chassé par les mouches Puisque les hommes en ont peur !

Introduction

Le manteau impérial est un poème de Victor Hugo composé de six strophes. Cette poésie appartient au mouvement de la poésie engagé du XXème siècle car Victor Hugo lui-même parle et prend position à travers les abeilles, il prend parti pour une cause et il la défend.

 

I)                   L’ASPECT SYMBOLIQUE

Cette poésie est remarquable par son côté visionnaire.

 

L’auteur à l’idée de prendre comme objet le manteau impérial comme tremplin pour l’imagination.

Le manteau est déjà un symbole en lui-même, il symbolise le Roi. Les abeilles brodées dessus représentent l’Empire.

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« Dans les 2 premières strophes, c’est un discours oratoire, c’est un hommage aux abeilles et en même temps une sollicitation avec des anaphores (« vous, vous qui, vous qui, vous qui »), des accumulations d’impératifs (« envolez -vous, ruez -vous, tourbillonnez, dites -lui , percez -le, faites, aveuglez, acharnez -vous »).

Ici dans le discours du poète le registre est différent de celui des abeilles, c’est un registre lyrique au départ lorsqu’il glorifie les abeilles comme on peut le constater avec les périphra ses (« Chastes buveuses de rosée, sœurs des corolles vermeilles, filles de lumière, guerrière, O gén éreuses ouvrières, Ailes d’or et flèches de flamme ») qui indiquent la douceur, la pureté, la bonté ouvrière.

Mais dans un 2 ème temps , le rythme s’accélère : les vers sont plus saccadés, on trouve des tournures exclamatives de phrases qui donnent à ce registre une tournure épique comme une armée liée contre l’homme.

Ensuite on a le discours des abeilles qui correspond aux strophes 4 et 5, c’est un registre satirique, vindicatif où l’on fait contraste entre les vertus des abeilles (strophe 4), la sagesse de Platon et la noirceur de Napoléon III.

On remarque dans ces deux strophes le registre de la colère, de la révolte car il ya une série d’invectives (injur es), ceci ce vérifie quand l’auteur dit : « Maudit, la fange, Tibère en son antre, l’essaim noir de Montfaucon » au vers 19, 24, 25 et 30.

V.

Hugo compare Tibère à un Tiran Cruel.

Les vers 24 et 25 ont une fermeté de ton, ils ont une allure de maxime, de s entence.

III) LA POESIE ENGAGEE Ce double discours n’est en fait que celui de Victor Hugo (le discours des abeilles est conseillé par l’auteur), il a une double valeur satirique, sorte de redondance puisque on retrouve dans les propos de l’auteur comme dans ceux des abeille s, le même langage péjoratif, le même blâme à l’égard de Napoléon III .

( voir au vers 13 « l’homme », au vers 19 « Maudit ! » et au vers 33 « l’immonde trompeur » ).. »

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