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Le Mariage de Figaro de Beaumarchais Acte II, Scène 1 : Un duo féminin

Publié le 05/09/2018

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- De même, elle éprouve pour Chérubin, bien plus de sentiments qu’elle ne peut (ou ne veut) l’admettre : voir à nouveau les didascalies et les points de suspension qui témoignent de cela.
- La peinture d’un inconscient et de « sentiments contraires » : l’éventail comme signe du désir ; les didascalies et les points de suspension (qui deviennent des points de suspicion).

Conclusion :

Au terme de cette étude, on voit donc que le début de ce deuxième acte est assez riche en informations : le duo formé par la Comtesse et Suzanne semble mettre en place une complicité assez forte pour entraver les projets du Comte.
De même, le personnage de la Comtesse que le spectateur découvre en détail pour la première fois laisse entrevoir des sentiments complexes et ambigus qui risquent de compliquer la suite de l’intrigue. Habilement, Beaumarchais suggère sans tout révéler, ce qui témoigne d’un talent dramaturgique remarquable. Poussé par la curiosité, le spectateur est déjà projeté dans la suite de la pièce.

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« Comtesse, que l’on découvre pleinement dans ce passage : - femme encore amoureuse de son mari (Champ lexical de l’amour dans son aveu : "Ah! je l’ai trop aimé ! je l’ai lassé de mes tendresses et fatigué de mon amour ; voilà mon seul tort avec lui" (l.36 -38) - Lassitude : En // cependant, on voit qu’elle emploie le passé pour évoquer le Comte, et les termes "lassé" (l.

36) et "fatigué" (l.

37) laissent à penser qu’elle ne se fait pas beaucoup d’illusions sur la suite de leur relation : "Il ne m’aime plus du tout" (l.

33) - animée de sentiments troubles pour Chérubin (cf questions du début). B.

Le pendant féminin d'un couple maître -valet traditionnel - Des relations a priori conventionnelles : supériorité hiérarchique de la Comtesse sur Suzanne • Jeu du tutoiement/vouvoiement • Désignations qu’utilise Suzanne et qui montrent bien son infériorité sociale : - "Madame" (l.

3) - "Monseigneur" (l.

5), "sa servante" (l.

6) pour se désigner - Rectification / interrogation de la Comtesse (l.

4) : le Comte ne veut pas la séduire, ce qui serait la mettre au même rang ; il "’'y met pas tant de façons" et veut "l’acheter" (l.

6-7) = montre bien la conscience de son statut • C’est toujours la Comtesse qui mène la conversation, qui pose les questions, Suzanne ne faisant qu’y répondre : on voit qui dirige : - Impératif "conte -moi" (l.

2) - Repérer les différentes questions - C’est la Comtesse qui réoriente la conversation après la parenthèse concernant le page : cf.

points de suspensions qui équivalent à un ordre de parler : "mon époux à fini par te dire ?…" (l.

28-29) • En //, Suzanne apparaît comme un personnage de soubrette traditionnelle : fidèle à sa maîtresse, mais sachant garder la spontanéité et l’espièglerie de son rôle : fidélité à sa maîtresse (cf le ruban), rapporteuse de la scène => Une relation maîtresse/servant qui a priori se situe sur un terrain assez conventionnel.

Cependant, à y regarder de plus près, le lien qui unit les deux femmes est bien plus fort et se trouve conforté par la nécessité d’une alliance face à l’adversité que constitue le Comte : plus qu'une maîtresse et sa servante, on a ici deux femmes qui s’allient pour être plus fortes. C.

Au-delà des conventions et face à l'adversité, l'alliance de deux femmes - Délicatesse mutuelle et recherche d’une réelle complicité • Voir les termes affectifs qu’utilise la Comtesse et qui témoignent d’une réelle affection, au-delà d’une relation maîtresse servante : - Diminutif "Suzon" (l.

4) - "ma pauvre Suzanne" (l.

29) - "ma chère" (l.

35) • En //, Suzanne manifeste beaucoup de tact envers sa maîtresse : - Euphémisme "m’acheter" (l.

6) - Quand elle évoque de façon détournée le trouble visible de sa maîtresse : "C’est que Madame parle et. »

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