Le Miroir, Jean Richepin
Publié le 12/02/2013
Extrait du document
«
Rodenbach, le déclenchement se produit dans la rue, le personnage se promenant « et voilà souvent qu'on s'y
voit, le teint mauvais, maigri, les lèvres et les yeux comme des fleurs malades », dans la nouvelle de Jean
Richepin, la rencontre se produit chez un vieil antiquaire « le vieil homme chez qui se trouvait ce miroir ».
Après cette rencontre, se développe l'obsession qui devient de plus en plus présente.
Dans L'ami des Miroirs,
« il en commença sans s'en douter une collection...
Glaces dans des cadres anciens, Louis XV et Louis XVI,
dont l'ovale d'or fané cerclait le miroir comme une couronne de feuilles d'octobre la margelle d'un puits...
Glaces dans des boiseries de trumeaux... ».
Il s'isole et se créé un autre monde dans la solitude et dans les
ornements qui deviennent essentiels.
Il est dit dans le texte qu'il « ne sort plus ».
Il ne veut plus avoir à faire
affaire aux miroirs de mauvaises qualités, à « des glaces pauvres » et s'entoure de beaux miroirs, beaux ou
neufs.
Dans celle de Jean Richepin, il aperçoit l'Ondine qui est un génie des eaux après avoir lu la traduction du
poème gothique (ce qui laisse un indice quant à la fin de l'histoire).
Et il décide pour revoir l'imaginaire Ondine
à la chevelure des herbes de rivière de s'autosuggestionné.
« Il relut la traduction du poème.
Il l'apprit par coeur.
Il se la répétait en se regardant fixement dans le miroir.
Il
se redonna l'hallucination.
De nouveau, l'Ondine lui apparut ».
Pour chacun des personnages donc, l'obsession devient de plus en plus envahissante, l'un s'entoure de
miroirs et en fait une partie de sa personnalité et l'autre se donne des hallucinations.
Cette obsession, parvient à force à donner vie au miroir et c'est ce que je vais aborder maintenant.
B.
Le miroir en tant que personne à part entière.
Que ce soit dans la nouvelle de Jean Richepin ou bien dans celle de Georges Rodenbach, la personnification
est bien présente.
Dans l'Ami des Miroirs, le narrateur et le protagoniste lui donnent vie.
« Les miroirs me guettent » page 811, « Ils vivent de reflets.
Ils sont à l'affût des passants...
Ce sont eux qui
nous prennent nos couleurs vives peut-être....
Mais elles mentent.
Et nous n'y sommes laids que de leur laideur, et pâles que de leur maladie... ».
»
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