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LE PARNASSE: Leconte de Lisle.

Publié le 26/05/2011

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de lisle

Vers le milieu du siècle, un même courant se fait sentir dans toutes les parties de la littérature. De romantique et lyrique elle devient réaliste et positiviste. Cette tendance se traduit en poésie par les théories et par les oeuvres des poètes parnassiens, ainsi appelés du titre de Parnasse contemporain, sous lequel ils publièrent chez l'éditeur Lemerre, en 1866, un premier recueil collectif de leurs vers, suivi de deux autres en 1869 et 1876. Ce qui caractérise la poésie parnassienne, c'est d'abord que le poète s'efforce d'y être impersonnel, c'est-à-dire de ne pas faire de ses émotions personnelles la matière de ses vers ; c'est ensuite que l'écrivain, désireux d'être avant tout un artiste, a pour principal souci d'atteindre à la perfection de la forme.

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« Leconte de Lisle est le fils d'un ancien chirurgien militaire qui s'est installé comme planteur à la Réunion.

Ilconservera toujours le souvenir des images exotiques et maritimes qu'il a contemplées pendant ses annéesd'enfance et d'adolescence.

En 1837, il se rend en France pour étudier le droit; il séjourne à Rennes et, déjà,fréquente les cercles littéraires.

Après un nouveau séjour dans l'île natale, il se fixe définitivement à Paris. LE FOURIÉRISTE (1845-1851) Vers 1845, Leconte de Lisle est un jeune homme ardent, qui s'enflamme pour les doctrines humanitaires.

Il collaboreà La Phalange, journal fouriériste; et il publie des poèmes d'une inspiration généreuse, en particulier Niobé, où l'héroïne de la mythologie hellénique apparaît comme le symbole d'une Humanité asservie et souffrante, mais promiseau bonheur de la liberté.

L'échec de la Révolution le déçoit; il se pénètre alors de l'idéal grec et de la sagessehindoue, que contribue à lui révéler son ami Louis Ménard.

L'avènement du Second Empire brise définitivement sesespérances politiques. LE MAITRE DU PARNASSE (1851-1894) Leconte de Lisle se consacre désormais au culte de l'art et publie les Poèmes antiques, puis les Poèmes barbares. Pour vivre, il traduit des chefs-d'oeuvre de la littérature grecque, notamment L'Iliade et L'Odyssée.

Après 1870, il est nommé bibliothécaire du Sénat; et l'Académie l'élit en 1885 au fauteuil de Victor Hugo. LES POÈMES ANTIQUES (1852-1874) La première édition des Poèmes antiques, en 1852, comporte trente et une pièces, dont les plus anciennes sont de 1845.

Dans l'édition définitive, en 1874, prennent place vingt-cinq nouvelles pièces, toutes publiées déjà entre 1855et 1862.

La plupart des poèmes sont inspirés par l'antiquité hindoue et grecque. Les poèmes de l'antiquité hindoue.

Leconte de Lisle a lu les traductions des grandes oeuvres hindoues par l'orientaliste Burnouf et connaît ainsi le Rig-Véda, recueil d'hymnes en l'honneur des anciens dieux; le Maha-Bharataet le Ramayana, qui sont les deux grandes épopées de l'Inde; le Bhagavata-Purana, suite de légendes consacrées àBhagavat ou Visnou, l'un des trois dieux de la trinité hindoue.

Il ressent une grande sympathie pour ces religions etrestitue l'atmosphère de cette civilisation en sept poèmes chargés d'un sens symbolique ou philosophique.

Le plusample et le plus important de ces poèmes est Bhagavat, où il évoque les amères méditations de trois brahmanes, diversement déçus par la vie et également désireux de s'anéantir dans le sein du dieu : Puissé-je, ô Bhagavat, chassant le doute amer,M'ensevelir en toi comme on plonge en la mer Les poèmes de l'antiquité grecque.

Leconte de Lisle a étudié avec ferveur les légendes et les philosophies de la Grèce.

Selon lui, le christianisme, en détruisant un monde jeune, pur, harmonieux, a préparé les misères du tempsprésent.

Ses premiers poèmes grecs, très librement inspirés d'oeuvres antiques, expriment son idéal humain, qui estcelui d'un autre âge et d'une autre civilisation; leur inspiration est, en général, à la fois historique et philosophique;les principaux sont, avec Niobé, Hélène, qui évoque en une succession de scènes dramatiques le conflit entre Troie et la Grèce, et Khirôn, où sont retracées les plus lointaines origines du monde hellénique.

Après 1852, l'art étant devenu la grande préoccupation du poète, le rêve grec devient un rêve de beauté plastique : Leconte de Lisles'inspire, notamment, de Théocrite (Le Vase, L'Enfance d'Héraclès, Les Plaintes du Cyclope), adapte des odelettes attribuées à Anacréon (Odes anacréontiques, Médailles antiques) où, pénétrant dans le monde romain, transpose des poèmes d'Horace (Études latines). L'écroulement du rêve antique.

Pourtant, ce retour au passé ne console pas le poète.

Dans Dies irae, une pièce qu'il place à la fin du recueil en manière de conclusion, il constate la faillite historique du rêve hindou ainsi que durêve grec, exprime le désarroi de la conscience moderne et appelle de ses voeux la mort libératrice : Et toi, divine Mort, où tout rentre et s'efface,Accueille tes enfants dans ton sein étoilé;Affranchis-nous du Temps, du Nombre et de l'Espace,Et rends-nous le repos que la Vie a troublé! LES POÈMES BARBARES (1862-1878) Dans les Poèmes barbares, Leconte de Lisle témoigne du même dégoût pour le monde moderne; et les thèmes nouveaux qu'il aborde attestent son désir de se réfugier dans la grandeur farouche du passé ou dans la naturevierge et sauvage. Les civilisations disparues.

Après l'Inde et la Grèce, Leconte de Lisle fait revivre l'antiquité biblique (Qaïn), l'Égypte (Néférou-Râ), les pays nordiques (Le Coeur d'Hialmar, Le Runoïa, L'Épée d'Angantyr), l'Armor (Le Massacre de Mona), la Perse (La Vérandah), l'Italie d'autrefois (A l'Italie), le Moyen Age espagnol (La Tête du Comte).

Avec une âpre délectation, il insiste sur les aspects « barbares » de l'histoire ou de la légende humaine Les mythesscandinaves semblent l'attirer particulièrement.. »

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