le paysan de paris
Publié le 29/09/2016
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Le paysan de Paris Le labyrinthe, symbole porteur de l'œuvre « Le paysan de Paris » écrit par Louis Aragon en 1926, se révèle comme le lieu de l'insolite, de l'étrange, de l'extraordinaire et de l'inattendu. Il est porteur de réseaux d'images omniprésents dans le roman et annonce les débuts du surréalisme qui devient alors le pilier de l'œuvre,mettant en avant l'espace du sacré et le culte du lieu dans Le Passage de l'Opéra extrait du paysan de Paris qui est l’œuvre majeur de l’époque surréaliste d'Aragon .S'est en écrivant ce livre qu’Argon entre dans le mouvement surréaliste.nous allons étudier l'extrait page 50 à 54 qui est le passage de L'Opéra, Ce passage relate la description du coiffeur pour dames et la vision hyperbolique du paysan de Paris. Il se situe lors de sa promenade dans les deux galeries du passages de l'Opéra, celle de l'Horloge et celle du Baromètre. Cette promenade fait l'objet d'une examination très minutieuse du des lieux et décors suivie d'une réflexion personnelle qui succède aux pensées du narrateur à propos des femmes et des dangers de l'amour. C'est pourquoi nous pouvons nous demander en quoi la construction de l'extrait révélé un chemin de pensée . Nous répondrons à cette question en voyant dans un premier temps un roman surréaliste, ensuite nous étudierons la mise en valeur de la chevelure et pour finir nous verrons la description d'un monde nouveau. I – Un roman surréaliste 1) Style d'écriture Le paysan de Paris a un style d'écriture bien à lui avec son narrateur déconcertant qui parle de lui à la première personne du singulier, en alternant avec la troisième personne du singulier. « Je voudrais savoir quelles nostalgies, quelles cristallisations poétiques, quels châteaux en Espagne, quelles constr...
«
balbutiement de la volupté, aux pirateries et des lèvres , aux frémissement des
eaux limpides .
(p52) Le narrateur dispose de la femme au gré de sa fantaisie et la
métamorphose en guide , initiatrice et déesse .
3) Texte descriptif et discontinuité
L'auteur crée une image aux yeux du lecteur à travers des descriptions précises :
« Les plantes vertes ne sont pas flétries, les lustres n'ont pas perdu leur éclat ni les
loges leur sombre rougeur » (p.53).
Cet exemple illustre le passage du temps.
On note également une volonté de déconstruire le récit avec la discontinuité des
phrases : « Qu'y a-t-il de plus blond que la mousse ? J'ai souvent cru voir du
champagne sur le sol des forêts.
Et les girolles ! Les oronges ! Les lièvres qui fuient !
Le cerne des ongles ! Le coeur du bois ! La couleur rose ! Le sang des plantes ! Les
yeux des biches ! » (p.52).
Ici on peut voir une description qui tant vers l'imaginaire.
Le narrateur a un raisonnement peu cohérent dans sa façon d'écrire.
Le labyrinthe
devient ainsi le modèle spatial extérieur et intérieur : il représente l'espace du réel
mais renvoie aussi métaphorique aux flux de la conscience et de l'imaginaire de
l’écrivain surréaliste qui refigure le réel.
L’écriture fait fonction de terrain
expérimentale et décrit le trajet labyrinthique du narrateur/auteur induit, fait
d'obstacle, d'impasse, de piétinement et de révélation.
Ce passage est
caractéristique par une écriture très imagée ponctuée de nombreuses métaphores
qui illustrent le culte du lieu comme sacré.
Les déviations propres au labyrinthe , au
contact de l'un et de l'autre , ils fonctionnent en communicants entre le visible ou le
monde réel perçu, et l’invisible qui renvoie a l'inconscient et au rêve
Nous avons pu voir ce qui est un roman surréaliste, nous allons maintenant étudier
la mise en valeur de la chevelure.
II – La mise en valeur de la chevelure
1) Les sens avec le blond
L'auteur fait apparaître les sens mais de manière déconcertante.
Il mélange les sens
notamment avec l'adjectif blond comme : « Qu'il est blond le bruit de la pluie »
(p.51) cette citation mélange la vue et l'ouïe.
« Blondeur des vents » (p.51) cette
phrase concerne la vue et le toucher.
« La chevelure morte eut tout à coup un reflet
de porto » (p.52-53) montre la vue et le goût.
Le sens principal reste la vue surtout à
cause du blond.
2) Obsession du blond
Le narrateur fait une fixation sur le blond notamment avec ses anaphores
regroupant vingt-quatre fois ce mot et son synonyme.
Il utilise le blond comme un
nom commun en donnant d'abord le sens que l'on lui connaît, puis en se
l'appropriant : « J'étais saisi de cette idée que les hommes n'ont trouvé qu'un terme
de comparaison à ce qui est blond : comme les blés, et l'on a cru tout dire.
Les blés
malheureux, mais n'avez-vous jamais regardé les fougères ? » (p.51).
Le narrateur
annule le sens premier du blond.
Il supprime le rôle de couleur du blond en l'utilisant
comme un mot quelconque : « Blond comme l'hystérie » (p.51) ; « Blond comme le
ciel » (p.51) ; « Blond comme la fatigue » (p.51) ; « Blond comme le baiser » (p.51)
On peut en déduire l'importance que le narrateur donne au blond en le transformant
également en nom propre : « Il y a des jours entiers de blondeur, des grands
magasins de Blond » (p.51).
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