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Le personnage de d'ARTAGNAN

Publié le 22/02/2012

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« On a le droit de violer l'Histoire, à condition de lui faire un enfant. » Telle aurait été, selon la tradition, la réponse d'Alexandre Dumas à ceux qui lui reprochaient les trop grandes libertés prises par lui avec la réalité historique. De son vrai nom Alexandre Davy de la Pailleterie, Alexandre Dumas est né en 1802 à Villers-Cotterêts (Picardie) d'un père général qui s'était illustré dans les armées de la Révolution et de l'Empire. D'abord clerc de notaire, il arrive à Paris à vingt ans pour y conquérir la gloire littéraire. Admirateur de Shakespeare et de Walter Scott (17711832), l'auteur d'Ivanhoé, Dumas écrit d'abord des pièces de théâtre à cadre historique : Henri III et sa cour (1829), La Tour de Nesle (1832). Puis, devant le succès, il se lance dans le roman, généralement publié d'abord sous forme de feuilleton (voir les chapitres consacrés à Lagardère et à Fantômas). Romancier extrêmement prolifique, à l'imagination féconde et dynamique, Dumas s'entoure de nombreux collaborateurs pour assurer l'arrière-plan historique de ses oeuvres. Il évoquera ainsi les guerres de Religion dans La Dame de Monsoreau et La Reine Margot (1845), le règne de Louis XIII dans Les Trois mousquetaires et les débuts de la Révolution française dans Joseph Balsamo (1849) et Le Collier de la reine (1860). On lui doit en tout près de deux-cent cinquante volumes.

« Les origines « On a le droit de violer l'Histoire, à condition de lui faire un enfant.

» Telle aurait été, selon la tradition, la réponsed'Alexandre Dumas à ceux qui lui reprochaient les trop grandes libertés prises par lui avec la réalité historique.De son vrai nom Alexandre Davy de la Pailleterie, Alexandre Dumas est né en 1802 à Villers-Cotterêts (Picardie) d'unpère général qui s'était illustré dans les armées de la Révolution et de l'Empire.

D'abord clerc de notaire, il arrive àParis à vingt ans pour y conquérir la gloire littéraire.Admirateur de Shakespeare et de Walter Scott (17711832), l'auteur d'Ivanhoé, Dumas écrit d'abord des pièces dethéâtre à cadre historique : Henri III et sa cour (1829), La Tour de Nesle (1832).

Puis, devant le succès, il se lancedans le roman, généralement publié d'abord sous forme de feuilleton (voir les chapitres consacrés à Lagardère et àFantômas).Romancier extrêmement prolifique, à l'imagination féconde et dynamique, Dumas s'entoure de nombreuxcollaborateurs pour assurer l'arrière-plan historique de ses oeuvres.

Il évoquera ainsi les guerres de Religion dans LaDame de Monsoreau et La Reine Margot (1845), le règne de Louis XIII dans Les Trois mousquetaires et les débuts dela Révolution française dans Joseph Balsamo (1849) et Le Collier de la reine (1860).

On lui doit en tout près de deux-cent cinquante volumes.Le « vrai » d'Artagnan était Charles de Batz, comte de Montesquiou, seigneur d'Artagnan.Gentilhomme gascon né en 1611, sous-lieutenant de la compagnie des mousquetaires du duc de Nevers en 1658, ilfut chargé de l'arrestation de Fouquet et de son emprisonnement à la forteresse de Pignerol.

Par la suite, il devintlieutenant de la première compagnie des mousquetaires en 1667 et maréchal de camp en 1672.

Il fut tué en 1673 ausiège de Maastricht, pendant la guerre de Hollande.On voit que Dumas n'a pas hésité à bousculer la chronologie pour bâtir ses récits.

Conseillé par l'historien AugusteMaquet, il préféra toujours la qualité de l'intrigue et le rebondissement à l'exactitude scrupuleuse.

Mais il avaitconscience, en agissant ainsi, de satisfaire pleinement les goûts d'un vaste public friand d'histoires et d'émotions,qui retrouvait dans les drames et les figures historiques ainsi adaptés la magie des contes de fées.De ce point de vue, Les Trois mousquetaires est un petit chef-d'oeuvre.

Les personnages y incarnent chacun unevertu particulière, courage, noblesse, force et ruse, tandis que la toute-puissante Milady de Winter mêle à une rusediabolique toutes les ressources fatales de la séduction féminine.

Une mécanique simple (la course-poursuite), undécor évocateur, des personnages attachants et un style bondissant ont ainsi fait de ce roman l'un des plus fameuxde la littérature populaire.Le regain de popularité dont bénéficia l'Histoire à cette époque permit ensuite l'émergence d'une école historique «scientifique », représentée par des auteurs comme Taine (Les Origines de la France contemporaine — 1876) ouSeignobos (Histoire de la civilisation — 1884). Succès et avatars Dans les cinq ans qui suivirent la parution, Dumas vendit plus de soixante mille exemplaires des Trois mousquetaires,chiffre ahurissant pour l'époque et qu'il ne retrouva pas avec ses autres romans.Par la suite, Les Trois mousquetaires a été l'un des sujets les plus souvent portés à l'écran.

On en compte environquarante adaptations, plus quelques parodies.

Signalons entre autres la version de l'Américain Fred Niblo (1921)avec Douglas Fairbanks, celle de George Sidney (1948) avec Gene Kelly, qui contient le plus long duel jamais tournéà l'écran (cinq minutes) et celle de l'Anglais Richard Lester (1973) avec Michael York.En France, les droits du roman avaient été acquis par Henri Diamant-Berger, qui réalisa sa version en 1922 etinterdit en France la diffusion de la version de Niblo.

Signalons aussi la version parodique muette réalisée elle aussien 1922, par Max Linder, d'un humour absurde très original pour l'époque : L'Etroit mousquetaire.r Anecdotes diversesNé en Picardie, Dumas était le petit-fils d'une femme noire de Saint-Domingue, dans les Caraïbes.

On raconte qu'uninsolent l'apostropha un jour : « Monsieur Dumas, il paraît que votre grand-mère était une Noire? » « Oui, Monsieur,répondit Dumas.

Et mon arrière grand-père était un singe.

Comme vous voyez, ma famille a commencé là où la vôtrefinit.

»Véritable colosse, Alexandre Dumas sut à l'occasion s'engager pour les causes qu'il croyait justes.

C'est ainsi qu'en1860 il se joignit aux « Chemises rouges » du révolutionnaire italien Garibaldi (1807-1882) dans leur conquête de laSicile.Mais c'était aussi un homme sensible, qui vivait intensément ses histoires.

Son fils rapporte en effet qu'il le vitpleurer en rédigeant les pages de la mort de Porthos, l'un de ses personnages favoris.La solidarité des « trois mousquetaires » fait que l'on appelle parfois ainsi un quatuor soudé et efficace.

Ainsi, lestennismen français Lacoste, Brugnon, Cochet et Borotra, célèbres par leurs victoires dans les années 1920, furentsurnommés les Mousquetaires.. »

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