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Le personnage de RENART dans Le Roman de Renart

Publié le 22/02/2012

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Le Roman de Renart est un texte d'environ 25 000 vers, recueil de poèmes pour la plupart anonymes. Il est composé de vingt-sept parties appelées « branches », dont la succession n'est pas très claire. Il semble que le texte initial ait été écrit au XIIe siècle. Par la suite, devant le grand succès populaire, différents auteurs auraient ajouté de nouveaux développements continuant le récit ou venant parfois s'intercaler entre deux épisodes du texte original. Le Roman de Renart est inspiré de l'Ysengrimus, recueil de poèmes satiriques rédigés en latin vers 1150 par le moine flamand Nivard. Ces poèmes racontent les aventures du loup Ysengrimus dont le nom, dérivé du germanique, signifie « Casque de fer ». Le héros y est aux prises avec le goupil Reinardus (« bon conseiller »), qui lui joue mille tours pendables et déshonore sa femme. La plupart des épisodes de l'Ysengrimus seront repris dans le Roman de Renart.

« la ficelle.

Pour se venger, le goupil propose au loup d'aller pêcher.

Il emmène Ysengrin au lac, fait un trou dans laglace, attache un seau à la queue de son compagnon et la plonge dans l'eau.Le temps passe; l'eau gèle, emprisonnant la queue d'Ysengrin.

Renart l'abandonne alors.

Des chasseurs de passageaperçoivent le loup et essaient de le tuer à coups d'épée.

Ysengrin s'échappe de justesse, ne laissant que sa queuedans l'aventure.Une autre fois Renart convainc Ysengrin de se faire moine, afin de profiter de la bonne vie des couvents.

Et, sousprétexte de lui faire une tonsure, il inonde la tête du loup d'eau bouillante. Les origines Le Roman de Renart est un texte d'environ 25 000 vers, recueil de poèmes pour la plupart anonymes.

Il est composéde vingt-sept parties appelées « branches », dont la succession n'est pas très claire.Il semble que le texte initial ait été écrit au XIIe siècle.

Par la suite, devant le grand succès populaire, différentsauteurs auraient ajouté de nouveaux développements continuant le récit ou venant parfois s'intercaler entre deuxépisodes du texte original.Le Roman de Renart est inspiré de l'Ysengrimus, recueil de poèmes satiriques rédigés en latin vers 1150 par le moineflamand Nivard.

Ces poèmes racontent les aventures du loup Ysengrimus dont le nom, dérivé du germanique, signifie« Casque de fer ».

Le héros y est aux prises avec le goupil Reinardus (« bon conseiller »), qui lui joue mille tourspendables et déshonore sa femme.

La plupart des épisodes de l'Ysengrimus seront repris dans le Roman de Renart.Certains autres épisodes proviennent des fables du Grec Esope (VI' siècle avant J.-C.), ainsi que d'un recueil decontes orientaux compilés au début du XII' siècle par le clerc Pierre Alphonse.Parmi les auteurs identifiés du Roman de Renart, les principaux sont Pierre de Saint-Cloud et Richard de Lison.

Lepremier est sans doute l'auteur original, qui écrivit son texte vers 1175.

Le second, probablement un moine ou unfamilier de l'Eglise, écrivit vers 1195.

Il rajouta au roman de nombreux épisodes, sans retrouver la verve des premiersauteurs.Le Roman de Renart est intéressant par ses qualités littéraires, mais aussi par la satire sociale qui s'y déploie.Le style des poèmes est léger et alerte.

Les descriptions des personnages, les dialogues, sont très vivants etprovoquent souvent le sourire ou le rire.

En particulier, le contraste perpétuel entre le comportement animal et lelangage de cour produit un effet comique très sûr.

Beaucoup de scènes annoncent ainsi, par leur simplicité et leurvivacité, les scènes des « farces », oeuvres théâtrales du Moyen Age qui aboutiront à des comédies comme cellesde Molière.Quant à la satire sociale, elle s'exprime surtout en filigrane.

Les auteurs prennent soin de ne pas critiquerexagérément l'ordre établi, donnant ainsi au roi la figure la plus noble.

Mais ils montrent des barons en perpétuellequerelle, y compris pour des histoires de coucherie gauloises et ridicules; ils critiquent les faux miracles etdénoncent les faux croisés.

Ils évoquent la vie agréable et la fine cuisine des couvents...En utilisant des animaux pour figurer la cour, il devient possible de critiquer des hommes en mettant leurs défautssur le compte de la fiction.

On ne dira pas qu'il y a des seigneurs lâches ou stupides, mais la cour du Roman deRenart compte parmi ses membres Couard le lièvre et Brun l'ours...Dans cette ménagerie humaine, il faut faire une place à part au héros, à ce Renart trompeur et rusé.

Notons qu'àl'origine il n'est pas si rusé que cela : il se fait berner au moins autant qu'il berne.

Puis, il n'est pas si méchant,n'attaquant que pour se nourrir.Pourtant, avec le temps, le personnage s'affine.

Renart devient malicieux, puis franchement mauvais.

Lui quiattaquait Chantecler par faim, qui violait dame Hersent par désir animal, fait à présent le mal par plaisir.

Il cherche àattirer Tibert dans un piège, blesse gravement Brun l'ours, ébouillante Ysengrin...Dans ces nouvelles aventures, Renart tire de ses méfaits une véritable jouissance.

Il aime tromper, prend plaisir àfaire des farces, même si le résultat doit en être meurtrier.

Son intelligence a cessé d'être utilitaire pour devenir unesource de plaisir pur.

C'est à la fois un animal agissant par instinct de tromperie, et un seigneur que ledésoeuvrement pousse au vice.En fait, le Roman de Renart est le contrepoint populaire de la littérature épique et chevaleresque dont, au mêmemoment, les seigneurs faisaient leurs délices.

Du reste il y avait probablement, dans les descriptions d'animaux, denombreuses allusions à l'actualité qui nous échappent aujourd'hui.

On pense ainsi que le ridicule chameau Musartcaricaturait Pierre de Pavie, envoyé vers 1175 à la cour du roi Louis VII par le pape Alexandre III. Succès et avatars Le Roman de Renart connut une extraordinaire popularité tout au long des XIIe et XIIIe siècles.De nombreux auteurs plus ou moins connus s'inspirent ensuite du personnage de Renart, qui dégénère peu à peupour devenir une véritable incarnation du Mal.

Citons en particulier Renart le Bestourné, écrit vers 1270 parRutebeuf.Le texte, se répandant en Europe, suscite un bon nombre de traductions et d'imitations.

On trouve ainsi desaventures de Renart, devenu Reinaert, composées en flamand au milieu du XIII' siècle et remaniées au XIVe.En 1498 paraît en Allemagne un texte intitulé Reynke de Vos (Reynke le Goupil).

Inspiré du Roman de Renart, il enprécise la critique sociale en rangeant les animaux suivant quatre catégories, du peuple aux nobles.

Renart y est unbourgeois bernant les seigneurs.Cet ouvrage connut lui aussi un énorme succès et fut traduit dans différentes langues.

En 1793, le célèbre poète et. »

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