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Le poète: un homme comme les autres?

Publié le 16/10/2014

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Les poètes ont toujours eu un regard pénétrant sur la vie. Ils ont fait part de leurs idées, de leurs sentiments, de leurs pensées, à travers l'art qu'est la poésie qu'ils manient avec grâce depuis la nuit des temps. Charles Cros, poète, affirme « Moi, je vis la vie à côté ». Bien que les poètes ont fait réfléchir des populations entières, et remis en cause grands nombres d'idées, Charles Cros semble soutenir que lui-même a une situation de marginal. Alors en quoi le poète est-il à la fois semblable aux autres hommes et différents d'eux ? Nous allons donc voir dans un premier temps que le poète est un homme semblable à tout autre, puis nous observerons dans un second temps qu'il peut aussi différer des autres êtres humains. Enfin, nous remarquerons que quelque soit sa situation dans la société, une fonction particulière lui est attribuée. Le poète est un homme semblable aux autres hommes. En effet, il mène une vie quotidienne habituelle, ce qui se retrouve dans ses écrits, et il est en accord avec la population puisqu'il reflète les pensées de l'humanité. Les poètes puisent leur inspiration dans ce qui les entoure, dans ce qui compose leur quotidien. Ils mènent la même vie que tout être humain, et la majorité de leur poèmes sont axés autour de leur vie quotidienne, qui est identique à celle de n'importe quel homme. Ainsi, on retrouve de nombreux éléments de notre propre vie dans ces écrits. Dans son poème L'écolier, Raymond Queneau fait référence à l' « école » v2, à son village, « je parlerai de mon village »v5, de ses parents, « je parlerai de mes parents »v5, et il décrit ce qui l'entoure : la campagne environnante, « les champs »v7, « les prés »v7. De plus, il fait aussi part de ses rêves de voyage, d'évasion : « Je voyagerai j'irai jusqu'en Iran »v9. Il mène donc la même vie banale que n'importe quel petit garçon. On retrouve également dans le poème de Paul Eluard Liberté, écrit en 1942 dans Poésie et Vérité, de nombreuses références à la vie quotidienne qui pourrait être celle de n'importe quel autre homme : « cahier d'écolier »v1, « moulin »v27, « bateaux »v30 ... Ainsi, les poèt...

« quotidienne que celle de n'importe quel autre homme, et le lecteur peut facilement se retrouver dans ces écrits.

Aussi, nombreux sont ces écrivains qui reflètent les pensées, les sentiments, ou les idées de l'humanité, et qui soutiennent ou dénoncent des hommes et des causes. 2]Cependant, il existe une catégorie de poètes qui diffèrent des autres hommes.

Victimes de leur marginalité, ils sont incompris de leurs contemporains : ils partagent leur sensibilité extrême à travers leurs poèmes, et l'art est placé au centre de leur vie. Premièrement, certains poètes sont incompris.

En effet, ils sont rejetés, marginalisés, car leurs idées et leur vision de la vie diffèrent de celles des hommes en général.

Charles Cros est conscient de cette différence, et il la pose comme sujet principal de son poème Sonnet , extrait de Le collier de griffes écris en 1908.

Ce poète pense à l'inverse du peuple « Pleurant alors que c'est la fête »v2.

Il est incompris, mais en est conscient et l'assume sans chercher à s'en défaire : « je suis mal côté »v4, « Qu'importe ! »v8.

Il apparaît comme décalé de la société, et il est jugé par les autres : « Le gens disent : « Comme il est bête ! » »v3.

Baudelaire a lui aussi composé un poème dont le sujet principal est sa situation d'incompris.

L'albatros , qu'il a écris en 1841 dans Les fleurs du mal , traduit chez lui la conscience d'être différent des autres.

Baudelaire a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement : « Le Poète est semblable au prince des nuées »v13.

Ce poète faisait partie de la génération des poètes maudits, c'est à dire non compris par les gens de son époque. Ainsi, certains poètes se qualifient eux-même d'incompris. De plus, le poète est souvent associé à un homme d'une grande sensibilité, et certains d'entre eux soutiennent cette idée dans des poèmes où l'émotivité a une place majeure.

Le poème de Paul Eluard, La courbe de tes yeux , écris en 1926 dans Capitale de la douleur , est placé sous le signe de la joie d'aimer et du partage amoureux : « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur »v1.

Profond romantique, à ses yeux la femme lui offre le monde : il lui fait un véritable éloge, puis décrit le bonheur de ce couple heureux : « tout mon sang coule dans leurs regards » v15, « Le monde entier dépend de tes yeux purs »v14.

Il n'hésite pas à mettre en avant la puissance de ses sentiments et de son amour.

Le poème La tristesse d'Alfred de Musset dépeint le sentiment de tristesse qui l'emplit.

Cet homme qualifie la joie d'absente, et apparaît comme trahis : « J'ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaieté »v1-2 , « Quand j'ai connu la Vérité »v5.

La « vérité » a eu sur lui des conséquences bien plus importantes qu'elle aurait put en avoir sur n'importe quel autre homme, elle l'a anéantis : « Quand j'ai connu la Vérité […] Quand je l'ai comprise et sentie, J'en étais déjà dégoûté.

» v5-7-8. Ces deux poètes comme beaucoup d'autres ont développé une sensibilité extrême, pour les sentiments heureux tel que l'amour comme pour ceux tristes tel que le désespoir. Enfin, l'art à une place plus privilégiée dans la vie des poètes que dans la vie de bien d'autres hommes, et ils en font parfois un sujet.

Prévert place la peinture comme sujet principal de son poème Pour peindre un oiseau , jusque dans son titre.

Il offre une recette pleine de conseils pour peindre un oiseau : « Peindre d'abord une cage »v1 « Peindre aussi le vert feuillage »v37.

C'est la musique que Verlaine place au centre de son poème Sérénade : « Pour toi j'ai fait, pour toi, cette chanson »v7.

Il explique que son manque de musicalité ne l'empêchera pas de chanter pour lui déclarer tout son amour : « ma voix aigre et fausse »v4.

La. »

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