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le portrait du colonel Chabert Balzac

Publié le 17/11/2020

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Le texte étudié est un extrait du court romans du célèbre Honoré de Balzac, Le colonel Chabert, paru en 1832. Balzac, romancier romantique par la sensibilité et la passion, qui se singularise par son désir de représenter la réalité historique et sociale étrangère aux préoccupations de Dumas par exemple, qui choisissent la fiction pure, a su donner à ses lecteurs des sueurs froides dans le portrait du personnage étudié ici.  C'est la vie du Colonel Chabert qui est racontée dans ce roman : un vieux colonel prétendu mort, qui refait surface et souhaite reprendre son passé et son nom. L’extrait étudié est le portrait de ce héros de guerre déchu. En quoi cette description picturale reflète-t-elle la complexité du personnage et de sa situation ? Après avoir étudié la description du colonel et ses expressions précises, nous aborderons l’effet créé sur le lecteur produit par ce portrait.   Ce texte est donc la description  physique du colonel, mais d’autant plus morale car l’imagination du lecteur donne une image du personnage dans sa totalité. En effet, c’est une image du colonel péjorative qui est donnée, avec ses nombreuses expressions méprisantes, instaurant le dégoût au narrateur et à l’avoué Monsieur Derville avec qui le colonel a un entretien. Le colonel est désigné par plusieurs expressions : “le vieillard”, “le singulier client qui l’attendait”, “Le colonel Chabert”, “Le vieux soldat”, “cet homme foudroyé”, “l’inconnu”, “Le vieillard” ou encore “le pauvre homme”. Le personnage est désigné par des termes rabaissants qui évoquent la vieillesse, l’usure (la pauvreté), les malheurs. Le mot “foudroyé” est fort : i...
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« surtout sur le visage en utilisant ces expressions : ?Son front, sous les cheveux?, ?Ses yeux?, ?Le visage?, ?Le cou?, ?cette vieille tête?, ?Les bords du chapeau qui couvrait le front?, ?le haut du visage?, ?les rides blanches?.

Ensuite, des lignes 22 à 33 : le narrateur évoque l'impression que dégage le personnage, son caractère (le physique permet d'accéder au caractère) : ?l'absence de tout mouvement dans le corps?, ?de toute chaleur dans le regard?, ?une certaine expression de démence triste?, ?une douleur profonde? ou encore ?une misère?.

Et enfin, des lignes 34 à 43 : la blessure au crâne, qui le rend effrayant, épouvantable. Les comparaisons sont débordantes d'imagination dans ce portrait, permettant au lecteur de s'imaginer le colonel, et ce nettement, en face de lui.

Comme exemple, le narrateur insiste sur le fait que le colonel Chabert ne bouge pas, ressemble à une statue.

Il ne paraît pas vivant : ?Le colonel Chabert était aussi parfaitement immobile que peut l'être une figure en cire de ce cabinet de Curtius où Godeschal avait voulu mener ses camarades.?.

D'autre part, la peau du visage est très abîmée par l'usure du temps : ?comme les gouttes d'eau tombées du ciel sur un beau marbre.?. Par la suite, le personnage ressemble à une caricature : il n'a pas les traits tout à fait humains : ?ressemble à ces fantaisies que les peintres s'amusent à dessiner?. Le narrateur insiste à plusieurs reprises sur le caractère inhumain en utilisant le champ lexicale de l'étrange, du bizarre : il ne ressemble pas vraiment à un être humain : ?le spectacle surnaturel? ; ?Son front (?) lui donnait quelque chose de mystérieux.? ; ?sa bizarre figure prit une expression si dépourvue d'intelligence?. Entre autres, la forme du visage  ?pointu?, ne ressemble pas tout à fait à un visage humain.

Il est associé à un objet dans cette métaphore ?Le visage (?) en lame de couteau?. Le champ lexical de la mort est particulièrement important.

Les termes sont nombreux.

C'est un mort-vivant : il a échappé à la mort de façon miraculeuse et, en France, on le considère comme mort : ?Cette immobilité?, ?Le visage, pâle, livide, et en lame de couteau, s'il est permis d'emprunter cette expression vulgaire?, ?semblait mort?, ?cette physionomie cadavéreuse?, ?l'absence de tout mouvement dans le corps, de toute chaleur dans le regard?. Enfin, le champ lexical de l'horreur qui apparaît quand on voit le crâne et la blessure : Chabert est repoussant : ?cette sublime horreur?, ?son crâne horriblement mutilé par une cicatrice transversale? et ?ce crâne fendu était épouvantable à voir?. Ainsi la suite de ces expressions rendant le colonel Chabert une monstruosité à regarder produisant une effet assez particulier sur le lecteur. . »

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