le préambule du paysan parvenu
Publié le 08/01/2013
Extrait du document
«
Cours
Axe possible : Le narrateur, bien que critiquant la dissimulation, nous présente une
vérité manipulée, une écriture retorse de la vérité sur soi, ou de soi-même.
Un pacte de
véridicité tortueux.
Deux thèmes se croisent : dire la vérité sur ma naissance, écrire la vérité.
Plan possible :
I.
Une révélation partielle de son identité
II.
Un préambule qui justifie le projet
On est dans un pacte de lecture très ambivalent ou il dit une chose et son contraire : je vais
vous dire la vérité, mais je ne dois pas vous la dire, il donne pas son nom.
C'était un paysan, il est
devenu partisan (financier).
Un nouveau genre : le mémoire d'un « sans-voix »
Quand on écrit des mémoires, on écrit des mémoires d'épée qui ont un intérêt historique.
Les
mémoires de M*** n'ont plus rien avoir avec ces derniers, ce sont des mémoires de quelqu'un de
commun.
Il n'y a aucun indice historique, l'univers n'est pas déterminé, et les noms de personnages :
Fécour, Orville etc sont des noms romanesques, sauf Mme Haberd.
Toutes les références narratives
renvoient à l'instance narrative, Jacob.
Ce n'est pas un mémoire d'épée, c'est un mémoire qui donne
la parole à quelqu'un qui ne l'aurait pas eu avant.
Jacob dès le début ne parle pas comme un paysan,
au moment où il parle il n'est déjà plus un paysan.
On assiste au déclin des mémoires d'épée, et à la
naissance d'un nouveau genre romanesque, représenté par Le Paysan Parvenu .
C'est un roman où e
narrateur, fictivement, est un sans voix, un paysan.
Ce n'est d'autant plus pas un picaro, un mauvais
garçon qui a un itinéraire en montagne russe, Jacob lui va toujours vers le haut, il a une progression.
A la fin, le picaro n'est pas métamorphosé, il est toujours picaro, contrairement à Jacob qui devient
bourgeois et écrivain.
Le picaro c'est un gueux, on peut penser à Gil Blas.
Jacob est le porte-parole
de ceux qui le ne l'ont pas.
On est dans un processus d'authentification fictive, il s'agit de nous faire
croire que Jacob écrit, prend la parole, que c'est un personnage cohérent.
C'est donc un nouveau genre, les mémoires fictifs , pour raconter la vie d'un gueux qui
parvient à « se placer » dans cette société de l'Ancien Régime qui n'a pas de place pour lui.
Il y a un
lien entre ce que fait la littérature, elle donne la parole à un type littéraire neuf, le héros qui n'est pas
né.
La bourgeoisie se développe, Jacob a donc une change de gravir un « étage », alors que le
président veut lui interdire de se marier.
C'est l'histoire d'une mobilité sociale.
On n'est plus dans
une terre d'utopie, on est dans l'histoire d'une transformation sociale.
Au moment de la rixe où le
comte d'Orsan est en danger, il prend l'épée.
C'est une métaphore.
Lire sous le sceau de la franchise et de la vérité : une histoire de
véridicité ?
On peut constater une épanorthose au premier paragraphe, il dit quelque chose puis le
reprend.
« Je n'ai jamais dissimulé...
à qui me l'a demandé », il y a une condition, il faut lui
demander.
Il dissimulera pourtant, même quand on lui demandera.
Il dit la vérité parce qu'il faut la
dire pour ne pas avoir de mauvais retours, pas pour l'honnêteté même.
C'est un impératif
hypothétique.
La vérité est revendiqué pour des raisons de calcul.
Mais ce sera quand même la.
»
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