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le préambule du paysan parvenu

Publié le 08/01/2013

Extrait du document

Préambule Analyse linéaire L'auteur fictif des mémoires annonce dans le premier paragraphe qu'il n'a jamais dissimulé sa naissance qui n'est pas noble. Pourtant, on peut faire une comparaison avec la fin de l'extrait où il fait mine de ne pas donner son nom car cette information est inutile. Pourtant, le nom n'est-il pas un signe d'appartenance ? Le nom désigne l'origine - plus loin dans l'oeuvre, il se fait d'ailleurs appeler M. de la Vallée - La notion de vérité semble donc importante dans l'extrait. L'auteur se présente comme quelqu'un de vrai, et toute personne non noble devrait suivre son exemple en se montrant au jour. La vérité serait la clef de son succès dans la vie (fin du premier paragraphe), ce serait une leçon qu'il donnerait au lecteur pour l'instruire. Plus l'homme se montrerait vrai, plus il aurait de chance de gravir les échelons sociaux. Au contraire, s'il essayer de cacher son origine, son destin serait entaché par le mensonge (début 2nd paragraphe et 3 ème). On tiendrait là une sorte de morale. Pourtant on peut rappeler deux choses : La société de l'Ancien Régime est une société d'ordre où chacun à sa place et doit y rester. L'ascenseur social n'existe pas en théorie, l'ordre est voulu par Dieu. Dire la vérité sur son état, c'est pour y rester et ne pas en bouger. Comme on l'a rappelé, l'auteur refuse de dire son nom. On pourrait donc retenir la « mauvaise foi « de l'auteur et l'intention qu'il a de faire passer sa « promotion sociale « comme quelque chose de naturel, alors que c'est tout le contraire. Il est le représentant d'une classe de bourgeois qui monte dans la hiérarchie sociale contre l'ordre de l'Ancien Régime. On pourra donc s'interroger sur l'histoire de ses faits et leur véracité. Mais l'auteur fictif est-il vraiment à condamner, ou n'est-il pas plutôt un porte parole du roman ? (axe de lecture possible). Comme on le sait, le roman qu'on appelle « réaliste « contrairement aux histoires extravagantes, veut prétendre à la vérité. Mais le mensonge du roman n'est jamais mieux caché que quand il affirme dire la vérité, et qu'il se présente comme une oeuvre « réaliste «. L'auteur au 3 ème paragraphe, argumentant contre le « déguisement de la vérité « et contre le mensonge, nous révèle peut-être bien que ses mémoires sont bien une fiction, et le lecteur attentif évitera le piège. Sous la couverture des mémoires se cacherait un essai théorique sur le roman et sa valeur. Dans la deuxième page, au second paragraphe, l'auteur fait un court tableau des moeurs des hommes, et prétend que son ouvrage instruira cela qui souhaite être instruit. Il ajoute plus loin, que son histoire n'est pas faite pour divertir (le roman n'est-il pas fait pour divertir), alors qu'il cherche lui aussi à s'amuser, c'est une contradiction qui n'est possible encore une fois, que dans le genre du roman. Mais surtout, derrière la notion de mensonge que symbolise le roman, se cache peut-être une autre vérité que l'auteur va nous décrire. Cette vérité, ce n'est pas la véracité des faits, mais plutôt une vérité sur la société de son temps. On a rappelé que l'auteur correspondait au modèle du bourgeois qui gravit les échelons sociaux contre l'ordre de l'Ancien Régime. Certes, le temps de l'action du récit est bien trop rapide (12 jours plus ou moins), mais ce tableau du bourgeois et cette réflexion sur le monde du XVIII ème siècle est vrai. Le roman donc est une source d'apprentissage alors même qu'il est une fiction. Plan possible : Le mensonge caché et la vérité idolâtrée, symbole de la fiction du roman Derrière le mensonge de la fiction, une vérité et une source d'apprentissage Cours Axe possible : Le narrateur, bien que critiquant la dissimulation, nous présente une vérité manipulée, une écriture retorse de la vérité sur soi, ou de soi-même. Un pacte de véridicité tortueux.

« Cours Axe possible : Le narrateur, bien que critiquant la dissimulation, nous présente une vérité manipulée, une écriture retorse de la vérité sur soi, ou de soi-même.

Un pacte de véridicité tortueux. Deux thèmes se croisent : dire la vérité sur ma naissance, écrire la vérité. Plan possible : I.

Une révélation partielle de son identité II.

Un préambule qui justifie le projet On est dans un pacte de lecture très ambivalent ou il dit une chose et son contraire : je vais vous dire la vérité, mais je ne dois pas vous la dire, il donne pas son nom.

C'était un paysan, il est devenu partisan (financier). Un nouveau genre : le mémoire d'un « sans-voix » Quand on écrit des mémoires, on écrit des mémoires d'épée qui ont un intérêt historique.

Les mémoires de M*** n'ont plus rien avoir avec ces derniers, ce sont des mémoires de quelqu'un de commun.

Il n'y a aucun indice historique, l'univers n'est pas déterminé, et les noms de personnages : Fécour, Orville etc sont des noms romanesques, sauf Mme Haberd.

Toutes les références narratives renvoient à l'instance narrative, Jacob.

Ce n'est pas un mémoire d'épée, c'est un mémoire qui donne la parole à quelqu'un qui ne l'aurait pas eu avant.

Jacob dès le début ne parle pas comme un paysan, au moment où il parle il n'est déjà plus un paysan.

On assiste au déclin des mémoires d'épée, et à la naissance d'un nouveau genre romanesque, représenté par Le Paysan Parvenu .

C'est un roman où e narrateur, fictivement, est un sans voix, un paysan.

Ce n'est d'autant plus pas un picaro, un mauvais garçon qui a un itinéraire en montagne russe, Jacob lui va toujours vers le haut, il a une progression.

A la fin, le picaro n'est pas métamorphosé, il est toujours picaro, contrairement à Jacob qui devient bourgeois et écrivain.

Le picaro c'est un gueux, on peut penser à Gil Blas.

Jacob est le porte-parole de ceux qui le ne l'ont pas.

On est dans un processus d'authentification fictive, il s'agit de nous faire croire que Jacob écrit, prend la parole, que c'est un personnage cohérent. C'est donc un nouveau genre, les mémoires fictifs , pour raconter la vie d'un gueux qui parvient à « se placer » dans cette société de l'Ancien Régime qui n'a pas de place pour lui.

Il y a un lien entre ce que fait la littérature, elle donne la parole à un type littéraire neuf, le héros qui n'est pas né.

La bourgeoisie se développe, Jacob a donc une change de gravir un « étage », alors que le président veut lui interdire de se marier.

C'est l'histoire d'une mobilité sociale.

On n'est plus dans une terre d'utopie, on est dans l'histoire d'une transformation sociale.

Au moment de la rixe où le comte d'Orsan est en danger, il prend l'épée.

C'est une métaphore. Lire sous le sceau de la franchise et de la vérité : une histoire de véridicité ? On peut constater une épanorthose au premier paragraphe, il dit quelque chose puis le reprend.

« Je n'ai jamais dissimulé...

à qui me l'a demandé », il y a une condition, il faut lui demander.

Il dissimulera pourtant, même quand on lui demandera.

Il dit la vérité parce qu'il faut la dire pour ne pas avoir de mauvais retours, pas pour l'honnêteté même.

C'est un impératif hypothétique.

La vérité est revendiqué pour des raisons de calcul.

Mais ce sera quand même la. »

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