Le prix Nobel à un poète indien
Publié le 28/03/2019
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Le prix Nobel à un poète indien
L'écrivain et poète indien Rabindranath Tagore fonde la littérature bengali moderne et devient le plus célèbre médiateur entre les cultures indienne et européenne.
our son recueil de poèmes Gitanjali (1910) - traduit en français par André Gide sous le nom de L'Offrande lyrique - qu'il a lui-même réécrit en anglais, Tagore est le premier écrivain qui ne fait pas partie du cercle culturel européen à obtenir en 1913 le prix Nobel de littérature. Le jury justifie son choix en disant que Tagore est le symbole même d'un nouvel espoir face à l'effondrement des valeurs que l'humanité a défendues jusqu'alors.
L'école Santiniketan fondée par Rabindranath Tagore
En 1913, Tagore a déjà derrière lui une œuvre littéraire de trente ans, mais seuls quelques poèmes qu'il traduit lui-même en anglais sont connus des Européens. Ce n'est qu'avec l'obtention du prix Nobel que les romans, les pièces de théâtre et les essais du poète commencent à se répandre en Occident.
Tagore n'est pas seulement écrivain, il est aussi comédien, metteur en scène, musicien et peintre. Il a également une activité de pédagogue, de réformateur social et de visionnaire politique. Infatigable voyageur au service de la compréhension entre les peuples, il devient une personnalité respectée en Europe.
«
par
Tagore lui-même.
C'est à
San tinik etan que ses pièces de
théâtre sont représentées pour la
première fois, ainsi que son drame
symbolis te Le Bureau de poste (1914)
qui met en scène un enfant aveugle
espérant une lettre du roi, comme
l'âme espère sa libération.
Parmi ses nom breux écrits en
prose, signalons une trilogie dans
laquelle Tagore s'i nterroge sur la
valeur de la violence politique dans
le sursaut de conscience d'un peuple
tenu en esclavage depuis des siècles.
Gora
(1910) est considéré comme un
appel à la toléranc e polit ique et
re ligi euse.
Le second volume, La
Maison et le monde (1916), met en
scène une femme partagée entre
deux hommes.
Enfin, dans À qua tre
voix (1934) Tagore montre son
admir ation pour les révolutionnair es.
L'éducation spirituelle de l'homme
est au centr e des aspir ations de
Tagore.
Il croit que l'individu ne peut
se réaliser qu'en harmonie avec les lois
un iverselles, en remplis sant son devoir
huma nitaire à l'égard de ses semblables.
Écrivains
du xx• siècle
d'origine asiatique
1881-1936
lu Xun
En utilisant la langue parlée
comme langue littéraire, dans
Journal d'un fou (1918) par
exemple, lu Xun crée l'art du
récit moderne chinois.
Dans
ses œuvres, il s'insurge avec
humour contre la morale
confucianis te rétrograde qui
règne en Chine.
Son récit le
plus célèbre est La Véridique
Histoire d'Ah Q (1921).
18 99-1972
Yasunari Kawabata
Ce Japonais place la solitude,
la mor t et la fata lité des
amours tragiques au centre
de son œuvre.
Il dépeint de
façon émouvante l'âme
japona ise, par exemple dans
Pays de neige (193S-1 948) ou
dans Le Grondement de la
montagne (1954).
En 1968, il
obtient le prix Nobel ' de
li ttérature.
1925-1970
Yukio Mishima
les valeurs japonaises et les
traditions des samour aïs sont
au cœur des récits de cet
écrivain japonais.
Ce nationa
liste militant, dont l'œuvre la
plus importante est la
tét ralogie La Mer de la
fe rtilité (1966-1 970), se fait
hara-kiri en 1970.
Né en 1932
V.
S.
Naipaul
Ce fils d'un immigré asiatique
né à Trinidad fait partie des
im portants auteurs du Tiers
monde d'expression anglaise.
Il se bat contre les consé
quences du colonialisme et le
déclin des valeurs tradition
nelles à Trinidad, en Inde et
en Afrique noire.
Ses œuvres
les plus célèbres sont des
romans : Une maison pour
M.
Biswas (1961) , Les Imita
teurs (1967), Guerilleros (1975)
et un livre de voyage L'Inde,
civilisation meurtrie (1977).
Né en 1947
Salman Rushdie
Ce fils de musulman indien né
à Bombay vit main tenant à
londres.
Il écrit en 1988 un
roman, Les Versets sataniques,
perçu par les musulmans
intégristes comme une insulte
à Dieu.
Ce récit baroque mêle
le grotesque et le profond ; il
traite de l'imm igration et du
lien entre la croyance et le
doute.
l'ayatollah Khomeyni
a condamné Rushdie à mort.
19
13
81.
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