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Le rôle de la parole dans Zazie dans le métro

Publié le 21/09/2018

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Dans le livre, la théâtralité est plus montrée par les didascalies mises entre en parenthèses. En effet, les répliques sont souvent commentées par le narrateur par « (geste) » ou « (soupir) ». De plus, les longs monologues de Gabriel, empruntent quelques idées à Hamlet de Shakespeare, notammentdans le chapitre 11 où Gabriel se demande « L’être ou le néant, tel est le problème ». Les mises en abymes sont récurrentes dans le livre, par les allusions au théâtre comme par exemple le fait Zazie en se disant que Pédro-Surplus est « un acteur en vadrouille ». Mais Queneau ne s’arrête pas là dans la théâtralité. En effet, il joue du quiproquo comme dans la comédie. Ainsi, Turandot se voit pris au piège de l’auteur dans le chapitre 3 quand ce dernier est pris pour un satyre. Situation comique pour Zazie et le lecteur digne des pièces de Molière. Le comique de la situation est amplifié par la répétition. En effet, quelques chapitres plus loin c’est au tour de Zazie d’être victime du même retournement de situation qu’elle a fait éprouver au fidèle propriétaire de la Cave quand Pédro-surplus la désigne comme un voleuse devant la foule. 
Mais on peut voir aussi un hommage à un nouveau style de théâtre. En effet, le théâtre de l’absurde est contemporain à Queneau puisqu’il voit le jour en 1950. Traitant de l’absurdité de l’homme, ce genre est repris par l’auteur à travers le vide de certains dialogues. En effet, les personnages parlent parfois seulement pour eux, comme quand Charles, dans le chapitre 8, explique à Zaziequ’il y a bien longtemps qu’il n’est pas venu en haut de la tour Eiffel. Le narrateur nous informe que celle-ci « s’en fout ». De plus, l’absurdité de quelques répliques est à noter. Ainsi, lorsque Turandot demande à Trouscaillon « Pépin ? » en référence à ces problèmes ce dernier lui répond « Noyaux ».Enfin, comme dans le théâtre de l’absurde on voit l’action mené à la mort. De la sorte, la veuve Mouaque, dans le chapitre 18, meurt tuer par son amant. Sa dernière réplique est quand elle agonise est montre toujours l’absurdité : « C’est bête, moi qui avait des rentes ». Ainsi, l’absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même est un vrai référence à ce nouveau style qui prône lui aussi le bouleversement des conventions. 
Par ce fait, Queneau emprunte des codes du théâtre, souvent burlesque, pour donner à son récit un ton un peu iréel et onirique mais toujours dans une envie de renouveau des genres.



Ainsi Raymond Queneau et Louis Malle jouent avec les codes et à travers les dialogues et leur signification offrent à ce roman bien plus que l’humour donné à voir au premier regard. Comme dirait Gabriel « N’oubliez pas l’art tout de même. Y a la rigolade, y a aussi l’art ».

« Mais Queneau montre son ingéniosité en réussissant à donner à son roman des airs poétiques.

En effet, il utilise l’un des procédés les plus courants et appréciés de la poésie : l’anaphore mais toujours grâce au détournement. En effet, l’utilisation de répliques anaphoriques nous guide pour reconnaître les personnages.

Allant du célèbre « Mon cul ! » de Zazie jusqu’au savoureux « Tu causes, tu causes.

C’est tout ce que tu sais faire » de Laverdure. Queneau affirme l’anaphore comme un outil majeur dans Zazie dans le métro.

De plus, Queneau emprunte une forme de l’anaphore au plus grand en usant des épithètes homériques, notamment avec le personnage de Marceline.

En effet, ses répliques sont toujours succédées de l’adverbe « doucement » mis à toutes les sauces.

Ainsi Marceline « dit doucement », « répond doucement », « crie doucement »… Mais le travail poétique ne s’arrête pas là.

En effet, le monde enfantin du livre est retransmis dans le film de Louis Malle de façon métaphorique.

Ainsi lors de la célèbre scène de la Tour Eiffel on voit Gabriel quitter le monument grâce à un ballon qui l’amène jusque dans un bac à sable symbole d’un retour en enfance.

De plus, l’énergie et la vivacité de Zazie, en plus d’être montrées par l’actrice, sont symbolisées par la couleur.

Face aux tenues ternes de ses pairs, Zazie est caractérisée par son pull orange.

Ainsi, ces deux œuvres montrent qu’une lecture plus subtile est possible et que Queneau et Malle offrent un univers plus doux que ne veulent le montrer les dialogues du livre. Bien que cette œuvre offre une vision enfantine et poétique de la vie son écriture, elle, tranche avec cette idée en s’inspirant plus des codes du théâtre, voire de la comédie italienne. Ainsi, le jeu théâtral des acteurs est plus remarquable dans l’œuvre de Louis Malle puisque l’image est plus parlante pour l’art pantomime qu’exercent tous les acteurs - à l’exception de Zazie.

En effet, dès le début on constate que le jeu des acteurs n’est pas spontané.

On voit aussi que les acteurs par leur diction nous offrent un jeu décalé ; notamment comme la veuve Mouaque par son discours sur l’amour où celle-ci roule les « r ».

De plus, outre le jeu des acteurs, la théâtralité est représentée par le jeu du costume.

Ainsi, Zazie tout le long est habillée d’un pull orange.

Mais le plus flagrant est le déguisement de Trouscaillon qui caractérise ses troubles identitaires. Ainsi, lors de sa déclaration à Albertine dans la loge de Gabriel on le voit habillé d’une cape à losanges qui fait étrangement penser à l’un des plus célèbres personnages de la commedia dell’arte : Arlequin, l’homme aux multiples facettes. Dans le livre, la théâtralité est plus montrée par les didascalies mises entre en parenthèses.

En effet, les répliques sont souvent commentées par le narrateur par « (geste) » ou « (soupir) ».

De plus, les longs monologues de Gabriel, empruntent quelques idées à Hamlet de Shakespeare, notamment dans le chapitre 11 où Gabriel se demande « L’être ou le néant, tel est le problème ».

Les mises en abymes sont récurrentes dans le livre, par les allusions au théâtre comme par exemple le fait Zazie en se disant que Pédro - Surplus est « un acteur en vadrouille ».

Mais Queneau ne s’arrête pas là dans la théâtralité.

En effet, il joue du quiproquo comme dans la comédie.

Ainsi, Turandot se voit pris au piège de l’auteur dans le chapitre 3 quand ce dernier est pris pour un satyre.

Situation comique pour Zazie et le lecteur digne des pièces de Molière.

Le comique de la situation est amplifié par la répétition.

En effet, quelques chapitres plus loin c’est au tour de Zazie d’être victime du même retournement de situation qu’elle a fait éprouver au fidèle propriétaire de la Cave quand Pédro - surplus la désigne comme un voleuse devant la foule.

Mais on peut voir aussi un hommage à un nouveau style de théâtre.

En effet, le théâtre de l’absurde est contemporain à Queneau puisqu’il voit le jour en 1950.

Traitant de l’absurdité de l’homme, ce genre est repris par l’auteur à travers le vide de certains dialogues.

En effet, les personnages parlent parfois seulement pour eux, comme quand Charles, dans le chapitre 8, explique à Zazie qu’il y a bien longtemps qu’il n’est pas venu en haut de la tour Eiffel.

Le narrateur nous informe que celle-ci « s’en fout ».

De plus, l’absurdité de quelques répliques est à noter.

Ainsi, lorsque Turandot demande à Trouscaillon « Pépin ? » en référence à ces problèmes ce dernier lui répond « Noyaux ».Enfin, comme dans le théâtre de l’absurde on voit l’action mené à la mort.

De la sorte, la veuve Mouaque, dans le chapitre 18, meurt tuer par son amant.

Sa dernière réplique est quand elle agonise est montre toujours l’absurdité : « C’est bête, moi qui avait des rentes ».

Ainsi, l’absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui -même est un vrai. »

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