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Le roman au XVIIIe (18e) siècle

Publié le 31/03/2012

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Autre genre né de l'histoire : les mémoires supposés, qui admettent un taux éminemment variable de fiction romanesque. Ils avaient été mis en vogue au cours de la période précédente par des écrivains abondants comme Courtils de Sandras. l'auteur des Mémoires de d'Artagnan. Au XVIIIe siècle, c'est une des voies royales du roman où nous rencontrons non seulement Gil Blas. les deux grands romans de Marivaux. tous les romans de Prévost, à l'autre bout du siècle les oeuvres de Restif, et, à la limite du genre romanesque...

La fortune du genre romanesque est un des faits marquants du siècle, quoique peu d'ouvrages avouent leur qualité de romans. Académiquement, des critiques continuent à classer le genre, tout à côté de l'épopée, sous l'étiquette « poème héroïque en prose «, devenue définitivement inadéquate (une exception notable cependant : le Télémaque de Fénelon (1699), et les romans didactiques qu'il inspire au début du siècle se réclament évidemment de l'épopée). Poursuivant une évolution en cours au siècle précédent. le genre romanesque se développe en colonisant d'autres genres littéraires, d'où une remarquable diversification des formes....

« 1.

L'essor du genre romanesque, l'évolution des formes.

La fortune du genre romanesque est un des faits marquants du siècle, quoique peu d'ouvrages avouent leur qualité de romans.

Académiquement, des critiques continuent à classer le genre, tout à côté de l'épopée, sous 1 'étiquette « poème héroïque en prose », deve­ nue définitivement inadéquate (une exception notable cependant : le Télémaque de Fénelon ( 1699), et les romans didactiques qu'il inspire au début du siècle 1 • se réclament évidemment de 1 'épopée) .

Poursuivant une évolution en cours au siècle précédent.

le genre roma­ nesque se développe en colonisant d'autres genres littéraires.

d'où une remarquable diversification des formes.

Née aux confins de l'histoire et du roman.

la nouvelle historique avait été florissante dans le dernier tiers du XVII• siècle.

Le lecteur moderne ne connaît guère que La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette.

Mais.

durant les vingt premières années du XVIII• siècle, restent d'actualité les œuvres abondantes d'Eustache Le Noble (mort en 1711) et de Mme de Villedieu (morte en 1683).

Le genre se survit ; s'il est le refuge de plumitifs insignifiants.

il produit encore, dans la première moitié du siècle, des œuvres nota­ bles.

comme Le Siège de Calais, de Mme de Tencin ( 1739) ou 1 'Histoire de Mme de Luz de Duclos ( 1741) .

Mme de Tencin (1685-1749), célèbre par son salon, publia sans nom d'auteur trois romans : Mémoires du comte de Com­ minges (1735), Le Siège de Calais (1739), Les Malheurs de l'amour (1747).

Un autre demeura inédit : Louise de Valrose.

Duclos (1704-1772), intime de Mme de Tencin, ne mérite pas seulement d'être connu pour le rôle de premier plan qu'il joua dans les intrigues académiques (académicien en 1747 et devenu 1.

Outre des imitations ou des suites du Télémaque, l'épopée didactique produit Les Voyages de Cyrus de Ramsay (1727) et le Séthos de Terrasson (1731) qui connaissent un grand succès et sont à leur tour imités tous les deux.. »

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