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Le romantisme à travers Atala et René, œuvres de Chateaubriand

Publié le 04/09/2012

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chateaubriand

Concernant le suicide, il est à noter l’acte irréversible d’Atala, pensant qu’elle ne pourrait jamais résister à l’appel de l’amour. Pour ne pas tourmenter sa défunte mère, elle va donc se donner la mort, pour soulever la malchance qui pèse de Chactas, en souhaitant que son bien-aimé suive sa route spirituelle après avoir retrouvé les siens. « Il ne me reste plus qu’à vous demander pardon des maux que je vous ai causés. Je vous ai beaucoup tourmenté par mon orgueil et mes caprices. Chactas, un peu de terre jetée sur mon corps va mettre tout un monde entre vous et moi, et vous délivrer pour toujours du poids de mes infortunes. «[4] Deux des autres thèmes de prédilection de Chateaubriand sont l’exotisme et la nature, jouant un rôle prépondérant dans ces deux œuvres, les champs lexicaux s’y rapportant sont en accord avec l’état d’esprit des personnages, tel un miroir de l’âme. Dans René, l’épisode de son enfance se déroule dans un environnement calme, serein, qui traduit l’affection qu’il porte à ces moments Nous aimions gravir les coteaux ensemble, à voguer sur le lac, à parcourir les bois à la chute des feuilles : promenades dont le souvenir remplit encore mon âme de délices.[5] Dans Atala, le prologue est quasi entièrement consacré à une description détaillée des paysages de Louisiane, comparé à un Eden terrestre, alliant grâce et harmonie, peuplés d’animaux paisibles. Sur le bord occidental, des savanes se déroulent à perte de vue ; leurs flots de verdure, en s’éloignant, semblant monter dans l’azur du ciel, où ils s’évanouissent. On voit dans ces prairies sans bornes errer à l’aventure des troupeaux de trois ou quatre mille buffles sauvages. Autre fait important est l’intérêt porté par Chateaubriand à l’exotisme, aux coutumes locales qu’il aura étudiées durant son voyage en Amérique. La société est très curieuse à cette époque, elle désire tout savoir du monde, et les auteurs en profitent pour transmettent leur savoir, rendant leurs œuvres plus attractives pour leurs contemporains. Il se retrouve par exemple dans les descriptions des coutumes des indigènes.

chateaubriand

« social, la perte de la notion d'héroïsme suite à la chute de Napoléon ainsi que les désillusions marquées par de nombreux faits dont l'échec de la Révolution de 1830sont à la base de cet état psychologique chez de nombreux jeunes aristocrates.

Troublés par cette situation déplaisante, ils se plongent dans un spleen baudelairien,s'intériorisent et aspirent à des horizons lointains.

Au niveau littéraire, ils brisent toutes les règles pour en arriver à s'opposer au classicisme. Le romantisme de Chateaubriand Le premier point à remarquer est que les deux romans sont écrits à la première personne du singulier, dont les narrateurs sont Chactas pour Atala, et pour René, ilincarne lui-même ce rôle.

Ces livres reprennent de nombreux passages de focalisation interne, s'alternant avec de courtes de type omniscient.….

C'est ainsi que toute ma vie j'ai eu devant les yeux une création à la fois immense et imperceptible, et un abîme ouvert à mes côtés ».

Le père Souël le regardaitavec étonnement, et le vieux Sachem aveugle, qui n'entendait plus parler le jeune homme, ne savait que penser de ce silence.[1] L'un des principaux thèmes abordés par Chateaubriand, et par ses confrères, est le mal-être.

La plupart des ses personnages sont soumis à des tensions intenses,dilemmes intrinsèques semant le trouble, la désolation.

Leur destin est parsemé d'évènements douloureux, qui ne leur permettent pas de gagner la paix qu'ils aspirentà atteindre.Chactas en fait les frais, hébergé par Lopez, un homme vivant à Saint–Augustin.

Il a fui durant une attaque du clan rival de sa famille, les Muscogulges, et s'estretrouvé dans cette ville, sans savoir où aller.

Emu de sa situation, l'Espagnol l'accueille chez lui.

Mais bien vite, le jeune n'aspire plus qu'à retourner dans sa forêt,auprès des siens.

Il est considéré comme son fils, a droit à toutes les faveurs, mais l'Indien ne sent pas chez lui.

Bien évidemment, le vieux Castillan lui proposeplusieurs maitres, mais rien n'y fait, il se languit indéfiniment de son territoire, de sa famille. « Je dépérissais à vue d'œil : tantôt je demeurais immobile pendant des heures à contempler la cime des lointaines forêts, tantôt on me trouvait assis au bord d'unfleuve, que je regardais tristement couler.

Je me peignais les bois à travers lesquels cette onde avait passé, et mon âme était tout entière à la solitude.

»[2] Sinistrement déprimé, Chactas ne peut que se retrancher dans son imaginaire, il oublie des heures durant la réalité qui l'entoure, pour se fondre dans les paysages qu'iltient tant à retrouver.

Chateaubriand utilise à de nombreuses reprises le repli sur soi, une intériorisation totale comme soulagement face à son mal-être.

Il ressent unesolitude constante: il est seul face au monde et a l'impression de vivre dans une société matérialiste et conformiste, où les passions et souffrances morales n'ont pas deplace. De même dans René, lui et sa sœur sont tous deux poussés à bout par leur mal-être, à un tel point qu'il tente de mettre fin à ses jours, et sa sœur, pour résister àl'amour secret qu'elle porte à son frère, va se vouer aux ordres.

Lors de la prise du voile, la jeune femme confiera ses sentiments à son frère, qui en demeurera troublé.« Dieu de miséricorde, fait que je ne me relève jamais de cette couche funèbre, et comble de tes biens un frère qui n'a point partagé ma criminelle passion ! »[3] Concernant le suicide, il est à noter l'acte irréversible d'Atala, pensant qu'elle ne pourrait jamais résister à l'appel de l'amour.

Pour ne pas tourmenter sa défunte mère,elle va donc se donner la mort, pour soulever la malchance qui pèse de Chactas, en souhaitant que son bien-aimé suive sa route spirituelle après avoir retrouvé lessiens.« Il ne me reste plus qu'à vous demander pardon des maux que je vous ai causés.

Je vous ai beaucoup tourmenté par mon orgueil et mes caprices.

Chactas, un peu deterre jetée sur mon corps va mettre tout un monde entre vous et moi, et vous délivrer pour toujours du poids de mes infortunes.

»[4] Deux des autres thèmes de prédilection de Chateaubriand sont l'exotisme et la nature, jouant un rôle prépondérant dans ces deux œuvres, les champs lexicaux s'yrapportant sont en accord avec l'état d'esprit des personnages, tel un miroir de l'âme.

Dans René, l'épisode de son enfance se déroule dans un environnement calme,serein, qui traduit l'affection qu'il porte à ces momentsNous aimions gravir les coteaux ensemble, à voguer sur le lac, à parcourir les bois à la chute des feuilles : promenades dont le souvenir remplit encore mon âme dedélices.[5] Dans Atala, le prologue est quasi entièrement consacré à une description détaillée des paysages de Louisiane, comparé à un Eden terrestre, alliant grâce et harmonie,peuplés d'animaux paisibles. Sur le bord occidental, des savanes se déroulent à perte de vue ; leurs flots de verdure, en s'éloignant, semblant monter dans l'azur du ciel, où ils s'évanouissent.

Onvoit dans ces prairies sans bornes errer à l'aventure des troupeaux de trois ou quatre mille buffles sauvages. Autre fait important est l'intérêt porté par Chateaubriand à l'exotisme, aux coutumes locales qu'il aura étudiées durant son voyage en Amérique.

La société est trèscurieuse à cette époque, elle désire tout savoir du monde, et les auteurs en profitent pour transmettent leur savoir, rendant leurs œuvres plus attractives pour leurscontemporains.

Il se retrouve par exemple dans les descriptions des coutumes des indigènes.Le conseil s'assemble.

Cinquante vieillards, en manteau de castor, se rangent sur des espèces de gradins faisant face à la porte du pavillon.

Le grand chef est assis aumilieu d'eux, tenant à la main le calumet de paix, à demi coloré pour la guerre. Vient enfin un des thème de prédilection de Chateaubriand : la religiosité.

Que se soit dans Atala ou René, le personnage principal fini toujours chrétien, affirmantque c'est le seul moyen de vivre heureux et libre. Conclusion Il est indéniable que Chateaubriand aura été un des premiers auteurs de son temps à choisir la voie du romantisme.

Il aura tracé les grandes lignes d'un style donts'inspireront Victor Hugo et de nombreux autres artistes.

L'indécision aura fait partie intégrante de sa vie, que se soit au niveau de l'amour, au vu de ses nombreusesconquêtes féminines, de ses positions politiques, ou dans ses aspirations philosophiques et spirituelles.

Etant jeune, il avait été promis aux ordres monastiques, mais ilse détourna de ce chemin, malgré le fait qu'il resta profondément attaché à sa foi. Ses œuvres reprennent les caractéristiques qui deviendront les impératifs du mouvement, dont le point de vue de rédaction à la première personne du singulier, unlyrisme profond et l'exaltation des sentiments, ainsi qu'une nature faisant office du miroir de l'âme des personnages, sans oublier une pointe de religiosité. Bibliographie Bompiani Valentino, Dictionnaire des auteurs, Volume I, Editions Laffont, Paris 1200p Bompiani Valentino, Dictionnaire des œuvres, Volume I, Editions Laffont, Paris 1380pVolume V, Editions Laffont, Paris 1320p Collectif, Dictionnaire encyclopédique de la littérature française,Editions Laffont, Paris, 1110p Châteaubriand François-René, Atala – René – Le Dernier Abencérage,Editions Flammarion, Paris 1938, 298p. »

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