Le sentiment de la gloire dans Corneille.
Publié le 06/02/2016
Extrait du document
Elle demande quelque chose de rare, d’exceptionnel, de surhumain. Pauline s’attachera d’aulant plus à son mari que celui-ci se détachera d’elle davantage. Elle demandera à Sévère, qui est digne de la comprendre, non seulement de sacrifier son amour, mais d’intercéder pour son rirai (Polyeucte IV, 5, v. 1343-1345... 1391... 1405). Le devoir d’Augus pouvait sembler être de punir. II pardonnera pour montrer qu’il est maître de lui et pour donner un exemple fameux à l’univers {Cinna V, 3 v. 1696-1700].
«
12
.
XVII' SIÈCLE
Commenter la première entrevue entre Rodrigue et Chimène.
Pauline veut oublier Sévère et ne plus penser qu'à Polyeucte.
Sa gloire l'y engage.
Je ceux guérir des miens
(mes maux),
ils souilleraient ma gloire
» (II, 2, y.
550).
Leur gloire, c'est donc non seulement le souci qu'ils prennent
de leur réputation, mais le sentiment très vif qu'ils ont de leur
honneur.
Ils la mettent dans l'accomplissement fier et joyeux
du devoir, surtout s'il est difficile.
Le jeune Horace est heu.
reux d'avoir à combattre ce qu'il aime » (II, I et 3, y.
38,
400, 431-452, 492).
Il.
C'est que la gloire est plus exigeante que le
simple devoir.
Elle demande quelque chose de rare, d'exceptionnel, de
surhumain.
Pauline s'attachera d'autant plus à son mari que
celui-ci se détachera d'elle davantage.
Elle demandera à
Sévère, qui est digne de la comprendre, non seulement de sacri-
fier son amour, mais d'intercéder pour son ri al
(Polyeucre
IV,
5, y.
1343-1345...
1391...
1405).
Le devoir d'Augus pouvait
sembler être de punir.
Il pardonnera pour montrer qu'il est
maître de lui et pour donner un exemple fameux à l'univers
(Cinna
V, 3 V.
1696-1700).
III.
Aussi ce sentiment est=iJ plus stoïcien que
chrétien.
Polyencte ne l'éprouve pas (cependant Néarque V.
705 et 719).
Il s'y mêle pas mal d'orgueil (Auguste, le jeune Horace après
le combat, y.
1251-1256), et il est sujet à d'étranges déviations.
Emilie
(Cinna,
I, 2,v.
107-112...
130).
Elle va jusqu'à faire
l'apologie de l'ingratitude (y.
80...
972).
Un beau crime ne
souille pas la gloire que ternirait la moindre lâcheté ou vilenie.
Ainsi le jeune Horace veut mourir, non pour se punir d'avoir
tué sa soeur, mais pour n'avoir pas l'occasion plus tard de
déchoir d'une gloire qui ne saurait plus croître
(Ilorace,
V,
2, y.
1535-1595).
Expliquer la psychologie de Corneille par le temps où il
e
vécu : les héros et les héroïnes de la Fronde : la Rochefou-
cauld, Condé, Retz, la Grande Mademoiselle, Mesdames de
Chevreuse, Longueville, etc.
»
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