LE SENTIMENT DE LA NATURE CHEZ CHATEAUBRIAND
Publié le 13/05/2011
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— Chateaubriand a connu par son voyage de jeunesse en Amérique la nature grandiose de la forêt vierge et du désert; plus tard, il a été chercher aux pays d'Orient les images et les couleurs qu'il lui fallait pour écrire ses Martyrs et dont il a fixé les premières impressions dans l'Itinéraire de Paris à Jérusalem; enfin, au cours de ces pérégrinations, il a eu l'occasion fréquente de contempler la mer, Océan et Méditerranée : autant de découvertes pour la littérature française, autant d'enrichissements pour notre sentiment de la nature. — Rousseau et son disciple Bernardin de Saint-Pierre, avant Chateaubriand, avaient fait une grande place au sentiment de la nature dans nos lettres; mais il a été plus loin qu'eux. Si Bernardin avait révélé la splendeur des Tropiques, il a révélé la nature variée des deux mondes; et il l'a peinte en plus grand artiste que Bernardin, sans cesser d'être, comme Rousseau, un poète et un penseur.
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