Devoir de Philosophie

« Le sonnet à Caliste » de François de Malherbe

Publié le 05/07/2012

Extrait du document

malherbe

Caliste est nommée une seule fois. La description se fait à partir des éléments de son corps : son teint (v5), sa bouche (v6), sa parole et sa voix (v7), sa gorge (v9), ses yeux (v10). Un blason ne cherche pas à faire un portrait réaliste d’une personne mais il présente, décrit un idéal féminin. Ce thème, celui de l’idéal féminin, est le thème premier de la poésie. Comme chez beaucoup de poète, la femme est divinisée. Relevons le champ lexical de la divinité : « pas chose mortelle « (v5) (+ litote), « ressuscitent les morts « (v6-7), « un miracle visible « (v11) (Dans ce GN, l’oxymore met en évidence la contradiction constitutive de Caliste à la fois visible, charnelle et miraculeuse, c’est-à-dire tenant du merveilleux. Il y a donc une recherche esthétique de la part de Malherbe à travers le thème, le sonnet et le blason, et en même temps cette recherche esthétique inscrit le poème dans l’époque, le siècle classique.

malherbe

« v12 : « appas » généralement associé à une proie v10 : les dards représentent les flèches, la douleur de l'amour.

Donc, pour le poète, l'amour est à la fois beau et cruel. III/ La femme prétexte à l'art poétique François de Malherbe est reconnu à son époque pour défendre une conception (« artisanale ») de la poésie : d'abord, il invite le poète à n'exprimer que les thèmeséternels, ici l'amour, dans une forme poétique rigoureuse, presque « pure ».

Le sonnet répond à des critères absolument établis. a) Le sonnet C'est une forme régulière qui est hérité de la poésie italienne.

Cette forme à été reprise par Marot en France, puis par les poètes de la Pléiade.Dans ce sonnet, Malherbe reprend les caractéristiques essentielles de cette forme poétique : deux quatrains ABBA (rimes embrassées) et deux tercets CCDEDE(rimes plates puis croisées).

Ce poème est un sonnet régulier (en alexandrins) où les rimes féminines et masculines alternent.

Donc, pour Malherbe, Caliste est leprétexte pour revenir aux origines de la forme poétique la plus parfaite : le sonnet.

Par ailleurs, chaque paragraphe (quatrain/tercet) est construit de la même façon, demanière parallèle, identique, ce qui rend l'ensemble harmonieux aussi bien quand on le regarde sur papier ou quand on l'entend.Par ailleurs, Malherbe reprend aussi la forme du blason qui existait par exemple à la Renaissance pour faire l'éloge ou la critique descriptive de quelqu'un ou dequelque chose. b) Le blason Caliste est nommée une seule fois.

La description se fait à partir des éléments de son corps : son teint (v5), sa bouche (v6), sa parole et sa voix (v7), sa gorge (v9), sesyeux (v10).Un blason ne cherche pas à faire un portrait réaliste d'une personne mais il présente, décrit un idéal féminin.

Ce thème, celui de l'idéal féminin, est le thème premierde la poésie.

Comme chez beaucoup de poète, la femme est divinisée.

Relevons le champ lexical de la divinité : « pas chose mortelle » (v5) (+ litote), « ressuscitentles morts » (v6-7), « un miracle visible » (v11) (Dans ce GN, l'oxymore met en évidence la contradiction constitutive de Caliste à la fois visible, charnelle etmiraculeuse, c'est-à-dire tenant du merveilleux.Il y a donc une recherche esthétique de la part de Malherbe à travers le thème, le sonnet et le blason, et en même temps cette recherche esthétique inscrit le poèmedans l'époque, le siècle classique. c) Une poésie du siècle classique Il faut savoir qu'au 17ème siècle, les grammairiens ont commencé à codifier la langue française et donc, Malherbe se décrit lui-même comme « un tyran des mots etdes syllabes ».

Il cherche à travers sa poésie à fixer la langue française dans ce siècle où vont apparaître les codifications de celle-ci en tant que langue pure, écrite,littéraire définitivement.Mais, c'est aussi un poème classique car il fait appel à la raison du poète.

Certes, dans le dernier tercet, le poète semble ému puisqu'il se questionne : « qu'en dis-tu »,« crois-tu ».

Il semble douter de lui, submergé par l'émotion, mais, en même en temps, li s'adresse directement à sa raison pour montrer qu'il serait déraisonnable dene pas aimer une telle perfection.

Ainsi, ce qui domine c'est peut-être plus l'appui sur la raison que sur l'émotion, sur le désordre amoureux.

Dans ce dernier tercet, cesont des questions rhétoriques qui n'ont d'autres buts que d'affirmer le bon sens du poète.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles