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Le spectateur s’identifie-t-il au personnage de théâtre ?

Publié le 29/05/2021

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DEVOIR À RENDRE I. Vous rédigerez une introduction de dissertation littéraire dont le sujet est le suivant : Sujet : On a fait dire à un personnage de théâtre que lorsque le spectateur va au théâtre, il « se regarde luimême, les mains sur les genoux ». Le théâtre de Corneille, et en particulier la tragédie de Médée, répond-il selon vous à cette affirmation ? Quelques conseils pour vous aider : 1. Aidez-vous du modèle d’introduction de dissertation du Manuel de Littérature p.519 2. 2. Aidez-vous du compte-rendu des exercices du 6 avril 2021 dans lequel le sujet est analysé et où vous trouverez le plan de la dissertation. 3. Respectez les étapes de la rédaction de l’introduction de la dissertation littéraire (voir photocopie/ Cours intitulé « La dissertation littéraire. II. Ensuite, vous rédigerez un paragraphe de dissertation correspondant dans lequel vous démontrerez à l’aide que le spectateur peut s’identifier au personnage de Médée parce que comme tout être humain, elle aime (1er exemple argumentatif) et souffre (2ème exemple argumentatif), victime de Jason. Le genre théâtral occupe une place unique dans la littérature parce qu’il est à la fois texte et spectacle, Il fit son apparition dans l’Antiquité Grecque. Le lecteur est invité à s’imaginer spectateur pour percevoir le texte dans toutes ses implications. Car c’est seulement par sa \"mise en scène\" que l’œuvre acquiert une signification définitive. Mais cela dépend de la façon dont ils comprendront le texte donc de la façon dont celui-ci sera reçu, la compréhension que le public en aura. Deux mises en scènes différentes d’un même texte éveillent des émotions différentes, produisent des significations différentes, car mettre en scène c’est interpréter. De ce fait, grâce aux acteurs, les spectateurs peuvent s’identifier à un personnage. Par exemple, mêm...

« En effet, Médée se retrouve à souffrir par son amour envers Jason, il remercie la jeune femme de tout ce qu’elle a accompli pour lui, en la trahissant et en la délaissant pour une au tre.

Dans un premier temps, on sent que Médée prend conscience de tout ce qui se passe.

« Jason me répudie ! »: Par cette phrase exclamative, elle montre toute l'émotion, qui peut -être de l'incrédulité mêlée de désespoir, voire de colère, face à cette me nace d'exil qui la frappe, sa prouve qu'elle est humaine et qu'elle ressens de la douleur, et qu'elle transmet au spectateur une certaine émotion de pudeur : celle de la pitié et de l'incompréhension, l'injustice.

Son incompréhension est soulignée par l'emploi du conditionnel passé «qui l'aurait pu croire». On en déduit que médée a été prix de cours, qu'elle n'a pas vu venir cette trahison de son mari, elle est surprise et entraîne le spectateur dans sa chute il peu essayer de la comprendr e.

On sent alors son besoin de compréhension et l'accumulation de questions rhétoriques sert cette analyse du parcours de l'homme qu'elle aime c'ést a dire qu'elle concède que la flamme de Jason pour elle a pu s'éteindre, mais se révolte de ses conséquence s cette gradation «manque -t-il» / «peut - il» / «m'ose -t-il» souligne la révolte de Médée.

Par conséquent, elle relève que Jason ne peut oublier tout ce qu'elle a fait pour elle, puis elle dénonce son pouvoir de la quitter avant de reprendre la même expres sion en remplaçant le verbe «pouvoir» par le verbe «oser» ainsi la répétition et la recherche du mot juste marque bien ici cette volonté de comprendre. Médée réaliser à quel point Jason a trahi sa confiance, et lui manque de considération, de gratitude.

Souvenons -nous qu'il n'est pas devenu un héros que grâce à elle, c'est grâce à ses pouvoirs magiques qu'il a conquis la Toison d'Or.

C'est ainsi que l'énumération «père trahi, les éléments forcés, d'un frère dans la mer les éléments dispersés» nous rappell e qu'elle est consciente de l'horreur des actes qu'elle a commis pour l'homme qu'elle aime. Incontestablement, elle se trouve ainsi, bien mal récompensée, des meurtres accomplis contre son propre sang et après avoir ruinée son propre royaume.

La nature pr ofonde de Médée est celle d’une victime qui répond à la souffrance par la démesure.

Pour ce faire, elle commet un crime impardonnable. Au début, Médée est très confuse et doute beaucoup sur le fait de tuer ses enfants.

Elle semble se décider à leur laiss er la vie, car elle n'a pas assez de courage, elle se rend compte qu'elle aime ses enfants et, qu'en les tuant, elle se ferait aussi beaucoup de mal à elle: «Pourquoi la souffrance que j'infligerais à leur père par leur mort, devrait -elle redoubler mes ma lheurs »(1.

5 -6).

Tout ça l'emmène à prendre la première conclusion:« Non! Non! Je renonce à ces projets.

Mais, juste après elle fait une réflexion qui la fait changer d'idée: «Mais quoi? Je veux m'exposer au rire de mes ennemis en les acceptant impunis?» .

Elle décide alors de les tuer.

«Il faut que j'ose! Honte à ma lâcheté, qui laisse insinuer dans mon ceur de telles faiblesses »(1.

10 -11).

Au moment où elle semble être très décidée, elle commence à se parler à elle -même (à son ceur); elle lui dit: «Hél as! Non, mon ceur, non, ne fait pas cela »(1.

15 -16).

Ensuite, elle change encore d'idée: elle se donne le droit de les tuer car c'est elle qui leur a donné la vie: «aussi est -ce moi qui les ai mis au monde, qui les tuerai» (1.

23 -24).

Elle finit pa r renforcer cette idée en y rajoutant le destin: «les jeux sont faits.

Il n'y a pas d'autre issue possible »(1.

24 -25).

Toutes ces alternances entre le oui et non sur une décision sont également importantes sont dues à l'état extrême de confusion dans l aquelle se trouve Médée et qui la rende humaine car douter c'est humain, c'est naturel, c'est quelque chose d'inéé.. »

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