Le symbolisme autour de Baudelaire
Publié le 29/06/2012
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«
Pour les symbolistes, le symbole = la moitié visible d’une réalité qui a sa part obscure,
immatérielle.
Le poème symboliste est le lieu où s’opère l’acte « magique » de la
co rrespondance entre les fragments séparés de la réalité, de l’analogie entre le réel et l’idéal,
le dicible et l’indicible.
Analogie = points communs entre deux réalités différentes.
Définition du symbolisme par Jean Moréas, dans Un manifeste littéraire , 1886.
Citation : « Ennemie de l'enseignement, la déclamation, la fausse sensibilité, la description
objective ", la poésie symbolique cherche : " à vêtir l'Idée d'une forme sensible...
»
=> Poètes symboliques privilégient la métaphysique (vs naturalisme = physique avec le corps
humain, anatomie...), le mystère, voire de mysticisme (référence à Dieu) donc importance de
la religion.
Le sujet = de moins en moins importan t = un prétexte.
Les poètes transpo sent une image
concrète dans une réalité abstraite.
L es symboles permettent d'atteindre la réalité supérieure
de la sensibilité et inspirent l'imagination poétique.
Les symbolistes s'intéressent aussi beaucoup à l'inconscient ( voir Freud et Schopenhauer).
b) La philosophie de la poésie symboliste
Sur le plan de la poésie, trois préférences marquent l’esprit symboliste :
- préférence donnée à l’idée et au signe sur la réalité ou à la matière
- préférence de la suggestion sur la représentation
- préférence donnée à la musique et à l’harmonie plutôt qu’à une forme poétique figée (= vers
régulier, césure à l’hémistiche...
En symbolisme, on retrouve des enjambements...)
c) Le style symboliste
Le recours aux images qui développent l’analogie et ses puissances évocatrices : la
comparaison, l’allégorie et surtou t la métaphore et l’oxymore.
Les effets de rythme capables de suggérer et de donner des impressions fortes
(enjambements, contre -rejets, coupes audacieuses).
Les effets de sonorités (assonances et allitérations) également suggestives.
L’invention de nouvel les strophes ou de nouveaux mètres comme le mètre impair (cf.
Verlaine, le spécialiste du hendécasyllabe = 11) ou le vers libre, affranchi des
contraintes de la rime.
II- Baudelaire, précurseur du symbolisme
En littérature, le mouvement du symbolisme trouv e ses origines dans Les Fleurs du mal
(1857) de Charles Baudelaire..
»
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