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Le théâtre de l'absurde

Publié le 07/02/2012

Extrait du document

QUESTION 1 : Les grandes idées des textes

 

Les quatre textes proposés sont des extraits de pièces de théâtre écrites au XXème siècle.  Au delà de leurs différences ces extraits mettent en scène des personnages confrontés à l’impossible communication qui les ramène à la précarité de leur condition d’humain.

 

 

 

Le premier extrait est  tiré du Malentendu, une pièce de théâtre d’Albert Camus écrite en 1944.             La scène correspond au dénouement de la pièce.                                                       Jan est retourné dans l’auberge tenue par sa mère et sa sœur Martha, qu’il n’a pas vues depuis des années, afin de renouer des liens avec sa famille. Ne sachant comment les informer de sa véritable identité, Jan séjourne dans l’auberge attendant une occasion propice pour se déclarer. Cependant il ne sait pas que la mère et la sœur ont pris l’habitude de tuer les voyageurs pendant leur sommeil pour les voler. Jan ne dévoilant pas son identité souffrira du malentendu et sera victime du stratagème.                         Tout arrive parce que le héros s’avance masqué et veut se faire aimer des siens sans être reconnu. Ce meurtre repose sur un malentendu.                                                                         Dans un premier temps, la scène met l’accent sur l’incommunicabilité : Jan n’a pas su trouver les mots pour leur annoncer son retour, « il ne savait pas trouver la parole qu’il fallait «.                                                                                                                                 Les thèmes développés sont le désespoir (de Maria, personnage pathétique), l’inhumanité de Martha qui n’a pas de sentiment lorsqu’elle comprend qu’elle a tué son frère, le suicide (de la mère et de la fille) et le meurtre.

 

Le second extrait est tiré d’une pièce d’Eugene Ionesco : La Leçon écrite en 1950.                 Il y est question d’un professeur qui donne un cours d’arithmétique à une élève. Très patient et doux au début, il perd peu à peu son calme. Nous sommes ici au début du processus de délire du professeur où les premiers symptômes de tension et de dérapages commencent.                                                                                                              Ionesco étudie les rapports de pouvoir qui lient un professeur et son élève et dresse une parodie d’un cours d’arithmétique ainsi qu’une gentille satire de l’éducation. Le professeur représente le savoir et la jeunesse l’ignorance. 

« comme si je ».

Le lecteur est alors amené a construire lui même l’histoire et a élaborer le sens, aidé par les nombreuses didascalies qui nous renseignent sur l’expression et les sentiments des personnes. Ce joyeux délire verbale est une réflexion sur la « comédie du langage » et sur les clichés de la communication. En Attendant Godot est une pièce existentialiste écrite par Samuel BECKET en 1952. L’extrait, met en scène Vladimir et Estragon, deux clochards qui attendent Godot le long d’une route. Cette scène n’a pas beaucoup de sens, les personnages ne disent rien d’intelligent, ils parlent de carottes et de radis « veux tu un radis ? – je vais chercher une carotte » Les thèmes développés sont le non-sens et l’attente. QUESTION 2 : Comparaison des textes. Les quatre textes de ce corpus sont des extraits de pièces de théâtre toutes contemporaines mais ne relevant pas du même registre.

Ils ont tous pour points communs le thème de la communication et les limites du langage.

Ce sont des extraits du théâtre de l’absurde où Ionesco, Beckett et Tardieu introduisent l’absurde au sein même du langage.

Ce théâtre propose une réflexion sur la condition humaine La leçon est un drame comique, la scène se déroule dans un climat tendu mais le comique s’y mêle pour dépasser l’absurde. Le Malentendu est un drame tragique : ce texte inspire le désespoir sur le destin de l’homme Finissez vos Phrases est une pièce parodique et comique En Attendant Godot est une pièce surréaliste, nous sommes dans la dérision.

La nourriture a un rôle absurde et comique.

(comique de geste l.

13-15). »

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