Le théâtre français
Publié le 14/11/2018
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LA COMÉDIE-FRANÇAISE
• La Comédie-Française est créée par une lettre de cachet de Louis XIV du 21 octobre 1680, qui lui accorde le monopole des représentations théâtrales à Paris. Les comédiens du roi sont associés en une sorte de coopérative. Ils vivent du partage de leurs recettes et sont responsables sur leurs biens propres, ainsi que leurs héritiers, des dettes contractées par la troupe.
• L'histoire théâtrale de la France se confond avec celle de la Comédie-Française jusqu'en 1791 date à laquelle la proclamation de la liberté des théâtres abolit son monopole.
• Au fil du temps, décret après décret l'État affirme son droit de regard sur la Société des comédiens-français. Le 27 avril 1850, il place ceux-ci sous l'autorité d'un administrateur nommé par son ministère de tutelle.
• Aujourd'hui, la Comédie-Française compte 41 sociétaires et 19 pensionnaires engagés pour un an renouvelable.
UN RICHE ART NATIONAL
En France, la création théâtrale ne s'est quasiment jamais relâchée depuis le Moyen Âge. Chaque époque, chaque école littéraire, chaque courant de pensée a produit des pièces de théâtre. Le théâtre est au cœur des débats culturels et parfois politiques. En outre, les plus grands écrivains français sont souvent aussi des dramaturges et les plus grands dramaturges des écrivains. D'où l'importance accordé au texte dans le théâtre français.
LES DÉBUTS DU THÉÂTRE
Jusqu'au xiiie siècle
• À l’origine, liturgie religieuse et spectacle sont intimement mêlés. Les divertissements se donnent devant les églises, et les fidèles, conscients des conventions théâtrales qui règlent le temps et l'espace des célébrations religieuses, sont des spectateurs par nature.
• Longtemps, le jongleur - un professionnel itinérant qui récite ou chante en public des œuvres littéraires - opère seul en déclamant des textes sans faire la distinction entre action et narration.
• Au xiiie siècle, il est remplacé par des confréries d'amateurs qui se partagent le texte des Passions - issus des mystères du Moyen Âge - et qui instaurent le « jeu par personnages ».
Jehan Bodel (v. 1165-v. 1210)
• Poète et trouvère, il est l'auteur d’une unique œuvre théâtrale, le Jeu de saint Nicolas, représentée vers 1200.
Adam de la Halle (v. 1235-v. 1285)
• Premier auteur dramatique dont l’œuvre n'appartient pas au théâtre religieux, il est surtout connu par sa pièce le Jeu de la feuillée (1276).
Du xive au xvie siÈcle
• Le xive siècle est le temps de l'apparition conjointe des formes de théâtre populaire d'une part, noble de l'autre. D'une part, les sotties - forme dramatique médiévale dans laquelle une troupe de « sots » énonce une vive critique, souvent politique, des dérèglements de la société - et les farces, le plus souvent anonymes ; d'autre part les mystères et les moralités qui opposent le Bien au Mal.
Théodore de Bèze (1519-1605)
• Théologien, fondateur de l'Académie de Genève et successeur de Calvin, il n'est l'auteur que d'une seule pièce, Abraham sacrifiant (1550).
Étienne Jodelle (1532-1573)
• Rival de Ronsard, il écrit des poèmes en latin et en français. Après une première comédie, l'Eugène (1552), Jodelle connaît un grand succès avec sa tragédie, Cléopâtre captive (1553). Robert Garnier (1545-1590)
• Brillant juriste, il est l'auteur de cinq tragédies dont Hyppolite (1572), mais surtout, en catholique fervent, des Juives (1583), œuvre qui assure sa notoriété.
LE THÉÂTRE ROI
• À Paris, il n’existe jusqu'en 1629 ni théâtre fixe, ni compagnie régulière, ni spectacle public permanent. Le théâtre se développe toutefois au xviie siècle, marqué par le rôle décisif de Louis XIV, qui fonde la Comédie-Française, et par l'influence d'auteurs majeurs.
Corneille et Racine
Pierre Corneille (1606-1684)
• Considéré de son vivant comme le plus grand auteur dramatique moderne, il pratique tous les genres de théâtre de son temps. Auteur de 32 pièces, il invente des formes et des formules. Il n'hésite pas à heurter les attentes du public. Son œuvre multiforme le conduit, avec le Cid (1637), à bouleverser le paysage dramatique, mélangeant histoire et politique et inventant un héros généreux. Il crée encore la tragédie politique avec Horace (1640). Sa dramaturgie repose sur les luttes entre la raison d'État et les attaches individuelles.
Jean Racine (1639-1699)
• On lui doit 11 tragédies et une comédie. Historiographe de Louis XIV, il ne cherche pas à faire autre chose que Corneille.
Il innove toutefois avec sa tragédie Andromaque (1667), dans laquelle l'ensemble des héros sont occupés par leurs amours. Sa tragédie Bérénice (1670) est une construction psychologique dénuée d'événement, de sang, de violence physique visible dans les affrontements qui opposent les personnages.
«
•
Il s'agit d'un proscrit politique dans
Hernani {1830), une prostituée dans
Marion de Lorme (1831), un ouvrier dans
Marie Tudor {1833), un simple soldat
dans Lucrèce Borgia {1833), un laquais
dans Ruy Bias (1838).
Écrites en prose
ou en alexandrins, ses pièces accordent
beaucoup d'importance à la structure
de l'histoire et privilégient la tirade.
Elles présentent souvent des personnages
à la psychologie inattendue et exaltée.
Alfred de Musset (1810-1857)
• Enfant prodige du romantisme,
il est l'auteur de comédies-drames
comme On ne badine pas avec l'amour
et surtout Lorenzaccio (1834), mais
aussi des Caprices de Marianne {1833)
et de Il ne faut jurer de rien {1836).
Eugène Labiche (1815-1888)
• Il est l'inventeur d'une situation comique
nouvelle : l'absurde.
ll pose un regard
lucide et corrosif sur la bourgeoisie qu'il
brocarde.
Ses œuvres principales sont
Un chapeau de paille d'Italie {1851),
le Voyage de Monsieur Perrichon
{1860) et la Cagnotte {1864).
Odave Mirbeau (1848-1917)
• Adepte du naturalisme d'Émile Zola,
il devient dramaturge en 1898 avec les
Mauvais Bergers dans lesquels il oppose
capitalistes et travailleurs.
Excellent
peintre du milieu des affaires, il produit
son chef-d'œuvre avec Les affaires
sont les affaires (1903).
Georges Feydeau (1862-1921)
• Fils d'un romancier, il porte le vaudeville
du XIX' siècle à son plein épanouissement.
Il connaît son premier succès avec
Tailleur pour dames (1886).
Suivent
Chat en poche (1888), Monsieur chasse
(1892), Un fil à la patte (1894), le Dindon
(1896), la Dame de chez Maxim (1899)
ou encore la Puce à l'oreille {1907).
Edmond Rostnnd (1868-1918)
• Sa comédie héroïque, Cyrano de
Bergerac
(1897), impose
un type dont
le succès ne
s'est jamais
démenti.
On
lui doit aussi
l'Aiglon (1900)
et Chantee/er
(1910).
LA CRÉATION AU XX' SIÈCLE
• La première moitié du xx• siècle rompt
avec les précédentes traditions théâtrales.
Si les auteurs classiques continuent
d'être respectés, les metteurs en scène
acquièrent une position jusque-là
inconnue.
Certains popularisent des
œuvres d'auteurs étrangers comme
Tchekhov ou Ibsen, d'autres imposent
de nouveaux auteurs ou commandent
à des écrivains de renom des pièces
ambitieuses ou divertissantes.
LES METTEURS EN SdNE
André Antoine (1858-1943)
• Employé à la Compagnie du gaz,
« comédien du dimanche >>, il ouvre
en 1887 la première salle« naturaliste >>
de Paris, le Théâtre-Libre.
Chez Antoine,
pour la première fois, les conflits du
travail, le rôle de la famille, le féminisme,
le divorce et même les maladies
sexuelles sont l'objet d'Interprétations
théâtrales.
Admirateur d'Émile Zola, il
proscrit la tirade, le réci� le monologue
et le « morceau de bravoure ».
Il impose
un jeu naturel, de vrais accessoires,
des costumes inspirés de la réalité.
Jacques
Copeau (1879-1949)
• Fondateur en 1913 du Théâtre du
Vieux-Colombier, il accorde la première
place au texte.
À la machinerie de
la scène, il préfère le« théâtre nu >>.
Chez lui, toutefois, les œuvres classiques
occupent une place prépondérante.
En 1934, il crée avec peu de succès
sa propre pièce, la Maison natale.
En 1940, il est nommé administrateur
de la Comédie-Française où il ne reste
qu'une année.
À sa mort, il laisse une
pièce inédite, le Petit Pauvre, inspirée
de la vie de saint François d'Assise.
Georges Pitoëff (1884-1939)
• Acteur, décorateur et metteur en scène,
il n'exerce à Paris que pendant dix-sept
ans.
Il est le plus inventif de tous les
animateurs de théâtre de l'entre-deux
guerres.
Pour lui, le théâtre se doit
de donner le plus de pièces possible
« sous peine d'ankylose >>.
Il met ainsi
en scène 212 pièces de 115 auteurs
appartenant à 21 nationalités.
Chercheur
infatigable, il donne la priorité aux
œuvres contemporaines.
Il joue Tolstoï,
Tchekhov- qu'il fait découvrir en
France -, Pirandello, Ibsen, ainsi que
des auteurs français comme Claudel,
Gide, Cocteau, Supervielle ou Anouilh.
Charles Dullin (1885-1949)
• Formé chez Antoine, compagnon
de Copeau, il fonde le Théâtre
de l'Atelier en 1922.
Il se réclame
de modèles issus de la commedia
dell'arte et du théâtre japonais.
Pour
lui aussi, le texte est premier.
Il prône
le réalisme qui n'est pas le naturalisme,
mais se fonde sur la transposition
du réel au théâtre.
Certaines de ses
initiatives sont à l'origine de la politique
de décentralisation et de théâtre
populaire.
Professeur d'art dramatique,
il a comme élèves Jean-Louis Barrault,
Jean Vilar, Jean Marais et Madeleine
Robinson.
Louis Jouvet (1887-1951)
• Comédien et acteur, régisseur, metteur
en scène, professeur au conservatoire
d'Art dramatique de Paris, il considère
le théâtre avant tout comme un « beau
langage >>.
À la suite de Copeau, dont
il est l'un des plus fidèles compagnons,
il entend conserver au théâtre toute
sa dignité littéraire.
• Il remet Molière au goût du jour
en même temps qu'il s'applique à
soutenir des auteurs contemporains
comme Jules Romains, Marcel Achard
ou Jean Sarment Surtout, il invite
l'écrivain Jean Giraudoux à écrire pour
le théâtre.
Il crée en 1928 son Siegfried
et joue tout son théâtre jusqu'à la Folle
de Chaillot (1945).
En 1947, il sort
le Dom Juan de Molière d'un long
purgatoire.
En 1950, sa mise en scène
de Tartuffe ou l'imposteur fait scandale.
Il est le premier à oser mettre en scène
en 1947 les Bonnes de Jean Genet.
LES
AUTIURS
Pnul anudel (1868-1955)
• Diplomate, il produit une œuvre peu
nombreuse,
mais riche en
chefs-d'œuvre :
le Partage
de midi (1905),
l'Annonce faite
à Marie (1912),
l'Échange (1937),
le Soulier de
satin (1943).
Jean Giraudoux (1882-1944)
• On retient de son œuvre -plus guère
jouée -Siegfried {1928), La guerre de
Ti'oie n'aura pas lieu (1935), Ondine
(1939) et la Folle de Chaillot (1945).
Snchn Guitry (1885-1957)
• Fils du comédien Lucien Guitry, il est
à la fois acteur,
metteur en scène
et cinéaste.
Il est l'auteur
de 140 pièces
dont les plus
célèbres
demeurent
Désiré (1927),
Quadr ille (1937) ou N'écoutez pas,
mesdames ! (1942).
Jules Romains (1885-1972)
• Il doit sa notoriété à Louis Jouvet
qui joue et met en scène en 1923
Knock ou le Triomphe de la médecine.
Aucune de sa trentaine d'autres pièces
ne connaîtra un aussi grand succès.
Jean Codeau (1889-1963)
• Poète, auteur dramatique et cinéaste,
il rencontre son premier succès avec
la Machine infernale (1933) suivi
notamment des Parents terribles (1938)
et des Monstres sacrés (1940).
Martel Pagnol (1895-1974)
• Romancier, auteur dramatique et
réalisateur de cinéma, il connaît un succès
considérable tant à la scène qu'à l'écran
avec sa trilogie marseillaise : Marius
(1929), Fanny (1931) et César (1933).
Martel Achard (1899-1974)
• Il connaît son premier succès avec
Voulez-vous jouer avec moô? (1923).
Ses pièces -légères -les plus célèbres
sont Jean de la Lune (1929), Noix
de coco (1935) et Patate (1957).
LE THÉÂTRE CONTEMPORAIN
• À partir de 1950, la vie théâtrale
en France comporte trois dimensions :
l'importance croissante des metteurs
en scène, l'arrivée accélérée d'écrivains
étrangers et l'éclosion de nouveaux
auteurs français qui alimentent chacun
à leur façon la tradition théâtrale.
lES METTEURS EN SdNE
Jenn-Louis Bnrrnult (1910-1994)
• Élève de Dullin, il fonde en 1946
sa propre
troupe avec
sa compagne
Madeleine
Renaud.
Directeur
du Théâtre
de l'Odéon
de 1959 à 1968,
il met en scène
Rhinocéros de Ionesco (1960), Oh
les beaux jours de Beckett (1963) ou
Des journées enûères dans les arbres
de Duras (1965).
Il contribue à faire ·
connaître Claudel au grand public.
Jean
Vilar (1912-1971)
• Maître d'œuvre du Théâtre national
populaire (TNP) de 1951 à 1963 après
avoir fondé le Festival d'Avignon {1947),
il associe au théâtre les notions de fête,
de cérémonie et de service public.
Homme de gauche, il monte Antigone
de Sophocle (1960), Arturo Vi de Brecht
(1960) et l'Alcade de Calder6n (1961)
qui traitent du pouvoir personnel, du
fascisme et des rapports entre militaires
et justice, au moment où se déroule
la guerre d'Algérie.
Antoine Vitez (1930-1990)
• Directeur du Théâtre national de
Chaillot de
1981 à 1988, il
privilégie l'écrit
et la langue.
Parmi ses
grandes mises
en scène
figurent Ham/et
(1982), le
Soulier de satin
(1987) et Fa/sch (1983) de René Kaliski.
De 1988 à 1990, il administre la Comédie
Française où il monte son dernier
spectacle, la Vie de Galilée de Brecht.
Jorge Lavelli (né en 1932)
• Naturalisé français en 1977, il se place
sous le double signe du répertoire
contemporain et de la fidélité aux
classiques.
Il sensibilise le public au
théâtre d'Arrabal avec Pique-nique en
campagne (1965).
Il fait connaître Copi
avec l'Homosexuel au la Difficulté de
s'exprimer (1973).
De 1988 à 1997, il
dirige le Théâtre de la Colline où il met
en scène des œuvres de Carlos Fuentes,
Lars Loren et Peter Handke.
Martel Maréthal (né en 1937)
• Se situant dans la lignée de Jean Vilar,
il fonde en 1981 le théâtre de La Criée à
Marseille, puis dirige le Théâtre du
Rond-Point à Paris de 1995 à 2000.
Outre l'œuvre de Jacques Audiberti
(1899-1965) qu'il popularise, il fait
connaître au grand public celle de Jean
Vauthier (191Q-1992) avec Capitaine
Bada (1952) et/es Prodiges (1971).
Patrice Chéreau (né en 1944)
•Il est à l'origine de la relecture de
Marivaux.
Après avoir dirigé le théâtre
de Sartrouville, il prend, en 1982,
la direction du Théâtre des Amandiers
de Nanterre où il impose l'œuvre
de Bernard-Marie Koltès (1948-1989) :
Combat de nègre et de chiens (1983),
Dans la solitude des champs de coton
(1987), le Retour du désert (1988).
Il est aussi cinéaste.
Gildas Bourdet (né en 1947)
• Directeur du Centre dramatique du Nord
puis du Théâtre de l'Ouest parisien de
Boulogne-Billancourt, il affiche un goût
prononcé pour l'agression intellectuelle,
la dérision et une volonté de raconter
des histoires pour le plaisir des émotions,
du rire et du travail sur la langue.
Il fait
redécouvrir le théâtre de Louis Ca laferte
(1928-1994) ou impose des auteurs
comme Evguéni Schwartz (1896-1958)
avec le Dragon ou Alan Ayckbourn (né
en 1939) avec les Uns chez les autres.
lES AUTIURS
Henry de Montherlant (1895-1972)
· C'est la veine chrétienne en même
temps qu'historique qui lui apporte
la gloire avec Part-Royal (1954),
le Cardinal d'Espagne (1960) ou la Ville
dont le Prince est un enfant (1963).
Il s'applique à glorifier l'âme sur le
corps et la grandeur sur la faiblesse.
Jean-Paul
Sartre (1905-1980)
·Le philosophe tente d'exprimer dans
ses pièces un appel à la responsabilité
individuelle et à la résistance à
l'oppression.
Il est l'auteur des Mouches
(1943), de Huis Clos (1944), du Diable
et le Bon Dieu (1951), de Nekrassov
(1955) et des Séquestrés d'A/tana (1959).
Snmue/ Beckett (1906·1989)
• Écrivain d'origine irlandaise, il écrit
la majorité
de ses œuvres
en français.
En attendant
Godot (1949)
demeure sa
pièce la plus
emblématique.
Il est aussi
l'auteur
de Fin de partie (1956), d'Oh les beaux
jours (1961), de Pas mai (1975) ou de
l'Impromptu d'Ohio (1981).
Ses œuvres
maintiennent toujours en tension le
poème visuel et le monologue intérieur.
Arthur Adamov (1908-1970)
• Sa première pièce, la Parodie, date de
1947.
Influencé par Brech� il se rapproche
du parti communiste et fait entrer
l'histoire vivante dans ses œuvres.
Il
en est ainsi de Ping-Pong (1954) ou de
Printemps 71 (1961 ).
Ses deux dernières
pièces, Off limits et Si l'été revenait
(1969) unissent la satire politico-sociale
et l'analyse des névroses que produisent
certains comportements sociaux.
Jenn Anouilh (1910-1987)
• Davantage philosophe que moraliste,
il s'en prend
principalement
aux bourgeois.
Ses plus grands
succès sont
Ardè/e ou la
Marguerite (1948), Pauvre
Bitos (1958) et
la Grotte (1961 ).
André Roussin (1911-1987)
• Son théâtre se veut principalement
comique et lui apporte de nombreux
succès.
Parmi les plus grands citons les
Œufs de l'autruche ( 1948), Babasse
(1950), Lorsque l'enfant parait (1951)
jouée 1650 fois, la Marna (1957) ou
Un amour qui n'en finit pas (1963).
Eugène loneSto (1909-1994)
• Chef de file du « théâtre de l'absurde >>,
il produit une œuvre qui échappe à
l'analyse.
L'intrigue se réduit souvent à
peu de chose : c'est ce rien qui fascine.
La Cantatrice chauve (1930) déroute
et dérange, tout comme les Chaises
(1952), Rhinocéros (1958), Le roi
se meurt (1962) ou sa dernière pièce,
Voyage chez les morts (1980).
Albert Camus (1913·1960)
• Écrivain et essayiste, il est l'auteur
de cinq pièces dont on retiendra
l'État de siège (1947), Caligula (1957)
et les Possédés (1959).
Félicien Marceau (né en 1913)
• Installé en France depuis 1944, il
produit son œuvre théâtrale majeure
avec l'Œuf (1956) dans laquelle il
considère que le monde est un œuf.
Ses autres succès sont la Bonne Soupe
(1958) et la Preuve par quatre (1964).
Marguerite Duras (1914-1996)
• Romancière et cinéaste, elle est
l'auteur d'une dizaine de pièces où
elle plante des décors aussi elliptiques
que dans ses romans, comme
la Musica (1965), Suzanne And/er
(1968) ou Savannah Bay (1982)..
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